L’UCI l’annonce dans un communiqué de presse envoyé à 15 h 46 : Denis Galimzyanov a été contrôlé positif à l’EPO suite à un test réalisé hors-compétition le 22 mars dernier. Il a le droit de demander l’échantillon B et si celui-ci est également positif, son dossier filera entre les mains de la Fédération russe de cyclisme. Laquelle est présidée par Igor Makarov, propriétaire de l’équipe… Katusha, où court Galimzyanov.
Que va faire Makarov, cette fois-ci ?
Il y a quelques semaines, Igor Makarov avait blanchi Alexander Kolobnev, pris à un diurétique, avant de le réintégrer dans son effectif. Osera-t-il faire de même avec son sprinteur ? C’est toute la question qui se pose ce lundi, et c’est autour de celle-ci que va se jouer la crédibilité du cyclisme russe, de son équipe phare, et de son principal dirigeant. Si le contrôle positif de Denis Galimzyanov se confirme après contre-expertise, il serait incompréhensible qu’il s’en sorte sans sanction : l’EPO, c’est deux ans, point barre. Le dénouement de cette histoire va donc être suivi de très près par des instances impuissantes sur le cas Kolobnev, et des observateurs qui ont légitimement de quoi s’interroger quant à la trop grande fréquence des affaires liées à l’équipe Katusha.
Le troisième cas de dopage de l’histoire de Katusha
On récapitule ? En 2009, première saison de la structure russe sous le nom Katusha, l’Espagnol Antonio Colom avait été contrôlé positif à l’EPO et suspendu deux ans. Christian Pfannberger, en mars de la même année, était lui aussi rattrapé par la patrouille, pour le même produit, mais cinq ans après une première sanction consécutive à un contrôle positif à la testostérone : il est depuis interdit à vie de compétition. Le blanchiment récent d’Alexander Kolobnev a sauvé Katusha de son troisième cas de dopage en trois ans. Mais Denis Galimzyanov vient de marquer le but contre-son-camp qui avait été invalidé à son compatriote.
Le critère éthique est loin d’être satisfait
Cela commence à faire beaucoup pour une équipe qui s’était d’abord distinguée, sous l’appellation Tinkoff, par son goût pour l’embauche d’anciens suspendus. Pour valider une licence World Tour, les candidats doivent valider un critère sportif pour lequel Katusha n’a aucun souci à se faire, mais aussi un critère éthique défini avec flou. Les suspendus n’entraînent pas l’instauration de malus, mais leur accumulation, sans qu’il n’y ait de règle de temps ou de nombre, peut provoquer l’élimination d’un dossier, que l’équipe figure dans le top 15 ou le top 20 de la hiérarchie sportive. Si la Fédération russe prend ses responsabilités, sera-ce au tour de l’UCI, l’hiver prochain, de le faire ?
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