joyako a écrit:Maintenant les leaders n'attaquent que quand tous les équipiers sont morts, à 10km de l'arrivée. Stupide ! Un Conta à 70% vaut bien un Voigt à 100% ou un LLS à 85% ! Les attaques de loin n'existent plus, et ça me désole.
Si en valeur pure, c'est à peu près vrai, ça ne tient plus sur la durée. Un leader à l'abri du peloton dépense moins d'énergie qu'un leader qui cravache seul. Quand un équipier est fatigué, on peut le changer, celui qui est seul non. Au final, quand le leader resté à l'abri de son équipe se décide à attaquer, il peut avalement tranquillement celui qui en a trop fait.
Les équipiers sont pratiquement aussi forts que les leaders, ça commence à faire quelques années que ça dure et avec les vitesses atteintes sur certaines portions aujourd'hui, le rapport de force est très défavorable aux attaquants. Ce sont surtout les vallées et les zones de transition qui sont délicates à négocier.
Si Contador veut attaque de loin pour faire un numéro, c'est sur l'enchainement de l'étape de jeudi qu'il a le plus de chances. C'est sans temps mort et essentiellement de la montée qui minimise le phénomène d'aspiration. Sur une étape comme celle de Beille, c'est suicidaire de sortir avant la montée finale. Dans ce genre de montées, il est facile de trouver un équipier suffisamment costaud pour faire un tempo dissuasif. Il faut donc attendre que ça se libère sous peine de gaspiller inutilement de l'énergie.