Lundi 2 Janvier 2012, 22h40, Rio de Janeiro, Brésil
Nous avions passé deux jours à voyager autour du monde, à faire la fête, à s'inviter dans les lieux les plus luxueux. C'était certainement les deux plus beaux jours de notre vie ! Jusqu'à cette soirée du 2 Janvier à Rio de Janeiro. Nous avions passé la soirée sur la plage à Copacabana, et nous nous dirigions alors avec un couple de nouveaux amis brésiliens Rigoberto et Linda, vers un bar branché pour commencer la nuit. En entrant dans le bar aux côtés d'Anne-Elise, j'ai vu une salle animée où se mélangeait rires et chansons. Nous amena jusqu'à une petite table dans un coin du bar. Nous nous sommes installé, et nous avons commandé quelques cocktails. Les verres s’enchaînaient comme les danses, la courbe de la chaleur suivait celle de l'alcoolémie. Pendant une danse avec ma québécoise où l'on se rapprochait assez ouvertement, l'alcool aidant bien souvent à faire se rapprocher les gens, j'ai remarqué deux hommes qui nous observaient à l'autre bout du bar posés sur une banquette. L'un d'eux avait un costard noir avec une chemise blanche ouverte sur un torse touffu laissant apparaître une chaîne en or, des cheveux aussi noirs que son ensemble et une barbe mal coupée lui donnant un aspect assez dégueulasse , le second était légèrement plus grand, mais aussi visiblement plus gras, avec sa veste blanche au dessus d'une chemise violette boudinée, il était chauve et portait de grosses lunettes d'aviateur aux bords dorés. Ma vue était légèrement trouble, et je continuais à regarder les deux mecs. Soudain, ils se levèrent et se dirigèrent vers moi, c'est alors que j'ai vu scintiller à la ceinture du gros un pistolet couleur métal. J'ai alors saisi le bras d'Anne-Elise, et je lui ai crié à l'oreille "Il faut qu'on parte !" Nous nous sommes dépêché de prévenir Kevin et Tira, et en regardant pas dessus mon épaule, j'ai vu que les deux commençaient à se précipiter en nous voyant sur le point de fuir. Kevin posait des questions, je lui ai alors répondu : "Les deux mecs là bas, ils veulent nous tuer !". Il tourna la tête, son regard croisa celui du plus petit des deux, il dégainait son arme. Kevin n'hésita plus, il saisit Tira, et nous nous ruâmes vers la sortie. Un coup de feu traversa la salle, puis la panique et les cris succédèrent à la fête. Une fois dehors, nous avons commencé à courir sans nous arrêter, Tira avait un peu de mal à suivre mais Kevin la tirait de toute ses forces. Les rues étaient pleine de monde, on se demandait comment deux bandits pouvaient ainsi nous tirer comme des lapin sans crainte d'être reconnu. Après quelques minutes à courir, nous nous enfonçâmes sous les arbres d'une grande colline qui perçait le coeur de la ville. Nous nous pensions à l'abri, et nous arrêtâmes notre course au profit d'une marche lente ne sachant où nous allions.
L'appareil d'animatransport était accroché à mon poignet, et je voulais donc nous faire partir d'ici et au plus vite. Soudain, une main se posa brutalement sur mon épaule et une voix masculine me cracha à l'oreille : "Petit con, tu croyais nous échapper ?" Je me retournai immédiatement me retrouvant face à face avec l'un des démons que j'avais tenté de semer la veille. Les six autres étaient là, trois d'entre eux maintenaient mes compagnons tranquille, alors que celui qui m'apparut de suite être le général vint vers moi, et demanda à son homme de main de me lâcher. Celui si s'exécuta, le général vint alors me parler : "Je sais que ce qui s'est passé à Miami t'as choqué ... C'est pourquoi j'ai décidé d'être clément avec toi ... Mais nous avons un marché, et tu dois l'honorer ... Tu as besoin de nous, tu as encore été proche de la mort ce soir ... La salamandre est partout et nous pouvons te protéger ainsi que tes amis. Je n'aurai aucun problème à t'abattre si jamais tu vendais ton âme, tu ne serais pas le premier, ni le dernier ..." J'avais peur au fond de moi, et je ne pouvais pas oublier les images de la nuit du nouvel an, et j'ai donc enchaîné sur ce sujet : "Vous êtes des meurtriers ! Vous avez tué cet homme ! Il n'avait rien fait !" Le général resta d'un calme froid et terrifiant : "Il ne s'agit pas d'un meurtre, il s'agit d'une guerre. Tu ne peux pas comprendre ce qu'il se trame, tu dois juste chercher à comprendre que quoi que nous fassions, tu seras sous notre protection contre ceux qui veulent ta mort. La petite Anne-Elise est bien jolie ... Sa peau est si pure ... Pense à elle, pense à toi ..."
Je vivais tout cela comme un vaste chantage des tueurs à ma recherche, tout ça pour un seul de leurs troufions tué par accident. Tout cela me semblait si invraisemblable ! Pourquoi ce qui semblait être, dans la bouche du Général, quelque chose de puissant utilisait tant de moyen pour venger la mort d'un simple pion. Mais les faits étaient là, où que j'aille, j'étais poursuivi, et n'étant pas forcément le plus courageux, je préférais malgré tout faire confiance à ce général meurtrier ...