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Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

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Aquitaine Fracasse

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message11 Nov 2011, 21:57

Désolé, c'est toujours pas Deaddisco (il devrait revenir bientôt :P ), mais pour vous faire patienter voilà un nouvel article.


Article du mensuel québécois Culturama de mars 2012
De notre journaliste Ezéquiel-Marie Hachetonnerre

LA MORT DE JAMES D. MORRISON
Le poète et chanteur américain est mort il y a une semaine à Québec, d’une attaque cardiaque, à soixante-sept ans.

Il échappait à toute mesure, s’était soustrait à notre portée. James Douglas Morrison est mort. Une personnalité solaire et solitaire, étrange, qui a passé près de trente ans reclus dans un appartement de Nairobi. Trente années avec pour seuls contacts humains ceux qui lui livraient son LSD et ses vivres, trente années pendant lesquelles il continuait cependant à livrer au monde des poèmes implacables, la plume lucide, aussi acide que ses trips hallucinogènes.
Il était né à Melbourne. En Floride, dans les Etats Confédérés d'Amérique. Déjà le sens du contre-pied. Elevé dans une famille de la classe moyenne, il se distingue par son charisme et son intelligence exceptionnelles, mais également par son caractère asocial, que ce soit avec ses camardes ou avec sa famille. Fier, hautain, il se considère comme au-dessus des autres et entend les dominer, les manipuler. C’est à ce moment que se développent ses talents de conteur, qui lui permettent, malgré des scénarii toujours plus improbables, de capter l’attention et de convaincre son auditoire. Il entend fructifier cette faculté en étudiant, en même temps que la philosophie de la contestation, la psychologie des foules, discipline dans lesquelles il excelle. Après avoir obtenu ses diplômes, il change de discipline, s’inscrit à l’U.C.L.A. où il prend des notes sur l’industrie cinématographique, l’histoire du cinéma et des réflexions philosophiques que ce média lui inspire. C’est également en Californie qu’il expérimente le L.S.D., début d’un engrenage hallucinogène dont il parviendra plus à s’extraire. En quête d’un média susceptible de répandre sa parole parmi les foules, il délaisse peu à peu le cinéma et rejoint – après avoir, dit-il, rencontré sur un toit « un visage de femme […] l’Esprit de la Musique » – un groupe de rock. Son nom : The Doors. Le passage entre le connu et l’inconnu.
Et de fait, les Doors basculent dans une autre dimension : lors des représentations du groupe, Morrison, fasciné par la culture chamaniste, déploie des talents de frontman inégalés, proche de la transe ; leurs compositions élaborées annoncent le rock progressif, leurs textes sans concession, hérités des protests songs, le punk. Inspiré par Rimbaud et la littérature de la beat generation – il sera marqué par Dean Moriarty, le protagoniste du roman Sur la route, dont il adoptera la rire sarcastique – ses vers versent dans le subversif. Le cinglant, le sanglant, le sanglot. Panorama d’une Amérique en pleine mutation. Il multiplie les créations, les actions et les provocations. Son objectif dépasse la simple sensibilité artistique, il cherche par sa poétique à influer sur la politique, à instiller de nouvelles valeurs à l’Amérique conservatrice des années 60 grâce au potentiel révolutionnaire des forces sociales actives dans la mouvance du Flower Power. Malheureusement, il ne réussira jamais pleinement à atteindre ce résultat. Le début de la prise de conscience, la fin du rêve, intervient en septembre 1967. Lorsqu’il se fait arrêter en plein concert pour « outrage à l’ordre public » après avoir insulté un policier, nul parmi le public, pourtant familiarisé avec l’idée de révolte, ne réagit. Cet événement va affecter Morrison ; il multiplie par la suite les invectives vis-à-vis des spectateurs, débarquant ivre, ne chantant plus qu’incohérences, n’étant lui-même plus qu’errance. Le summum de cette autodestruction est atteint à Miami le 1er mars 1969 : il ne parvient à chanter aucune chanson dans son intégralité, préférant se lancer dans de longues diatribes envers la foule, qu’il traite d’« esclaves » et d’« abrutis ». Morceaux choisis : « « How long are you gonna let it go on ? Lettin' people push you around ? How long d'ya think it's gonna last ? Maybe you like it, maybe you like being pushed around... Maybe you love it, maybe you love gettin' you face stuck in the shit... » (« Combien de temps allez-vous vous laisser faire ? Vous laissez les gens vous bousculer. Combien de temps cela va-t-il encore durer à votre avis ? Peut-être que vous aimez ça, peut-être que vous aimez qu'on vous bouscule... Peut-être même que vous adorez ça, que vous adorez qu'on vous mette la tête dans la m.... »). Le concert s’achèvera au poste de police, une fois de plus.
Plus tard, en visionnant les images du concert, James Morrison s’aperçoit qu’il n’est pas, comme il le pensait, le maître du jeu, qu’il est le jouet de forces multiples dont il était inconscient. Cette conscientisation de son infériorité vis-à-vis d’un système qui le pousse à en faire toujours plus en matière de provocations va freiner considérablement ses velléités de manipulation du public.
Le rock n’apparaît plus alors à Morrison comme le médium idoine pour véhiculer ses messages. Il envisage de quitter le milieu musical. Il enregistre alors un dernier disque avec The Doors, au bord du clash, en septembre 1970 puis file en République Démocratique de Lamborée où la guerre civile fait rage entre communistes et royalistes. Soldat volontaire au sein de la Légion Rouge, il participe au conflit, perdu par les communistes. La guerre achevée, une rumeur persistante l’annonce comme ayant trouvé la mort à Lille au cours d’un affrontement. James Morrison profite de l’aubaine pour s’enfuir, s’extirper d’un univers où il se sentait engoncé. Fini le rock, place à la littérature, alors même que le disque « L.A. Woman », que l’on croyait alors posthume, culmine en haut des charts et encensé par la critique.
Il s’exile alors dans l’Empire du Sambor, où il est inconnu, prenant le pseudonyme de Douglas. Il devient hirsute, ne sort guère de son appartement en plein centre-ville, drogué au L.S.D. et alcoolisé quasiment en permanence. Il reste, plus encore qu’avant, dans un état de conscience modifiée, mi-éveillé, mi-endormi, de l’eau qui dort. Mais dont selon le proverbe, il faut toujours se méfier ; si son apparence est celle d’un paria, son écriture n’a pas son pareil. Ses traits s’empâtent, l’acuité de ses saillies n’en pâtissent pas. Pas de place pour le style ou l’emphase, juste une désespérance saisie à bras le corps, des vérités algides et des certitudes en perpétuelle labilité. Lire Morrison, c’est se confronter à une intransigeance, une acuité de regard qui saisit le lecteur au colback et le met en face de ses turpitudes. Cette intransigeance dans les textes se retrouvait dans l’esthétique même de ses livres : il exigeait que ne figurent sur ses ouvrages ni illustration de couverture, ni extraits de critiques, ni notice biographique. Le texte, rien que le texte. Sept recueils incisifs paraîtront ainsi entre 1976 et 1999. Douglas obtiendra même un National Book Award, la plus prestigieuses de récompenses littéraires aux Etats-Unis ; il n’ira évidemment pas le chercher, ni en 1993, ni le trophée que le même jury lui attribuera en 2007 pour l’ensemble de son œuvre. Il était magistral, mais demeurait, volontairement, marginal.
René Char : « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ». Morrison brûlait ses lecteurs en même temps qu’il les éclairait ; mais un homme capable d’asséner impavide de telles punchlines ne saurait être heureux. Il n’accorde aucune interview, ne veut voir personne, reste calfeutré chez lui. Ses seuls contacts avec le monde extérieur se font par le biais de rares intermédiaires, qui ignorent tout de sa gloire passée de rock-star, et même présente de poète ; il est l’un des premiers à Maputo à se doter d’Internet, et ce dès le début des années quatre-vingt-dix. Puis, étrangement, au tournant du nouveau millénaire, il revient aux Etats-Unis, scellant ainsi sa réapparition sur la scène publique. Sans plus d’explications. Maintenant son activité littéraire, il revient à ses premières amours, se faisant parolier pour des groupes tels Arcade Fire, Noir Désir, Gorillaz ou Archive. Il accorde quelques interviews, dans lesquelles il restera évasif sur les raisons qui l’ont poussé à sortir de son exil intérieur. En 2010, il se présente aux élections législatives états-uniennes, portant la double nationalité yankee/confédérée, sous la bannière du Red Social Party. Il est élu sénateur de l’état du Maryland, profitant de la vague rouge qui portera au pouvoir Cristina Lopez. Il militera pour l’abolition de la peine de mort, la légalisation des drogues, l’anticléricalisme (qui n’était pas pour Morrison une haine des croyances et des religions – lui-même s’identifiait intensément aux croyances indiennes du Wakania –, mais des dogmes et des carcans abusivement imposés par les religieux), le mariage homosexuel et la baisse des crédits accordés à l’armée au profit de l’éducation et de la régulation économique, des convictions ancrées qui influeront le système législatif lors des modifications opérées durant la parenthèse communiste des U.S.A. Car cet engagement politique va être balayé fin 2011 par la renversement des Etats-Unis au profit d’un Grand-Royaume du Vermont, ultra-conservateur. Morrison se réfugie alors au Québec, qui demeure une République Socialiste et Fédérale. Il y demeurera quelques semaines, jusqu’à son décès, hier soir.
Il a signé en 2007 son dernier opus poétique, intitulé AfriCan, témoignage sur ses trois décennies passées à Nairobi en même temps que programme politique en faveur d’une nouvelle forme de communisme.
Entre ici, James Douglas Morrison, avec ton cortège de résistance, traînant après toi ceux qui ont parlés et ceux qui se sont tus, ceux qui espèrent l’avènement d’une nouvelle aube écarlate. Avec toi disparaît une figure de l’insoumission et de l’intransigeance, mais puisses-tu tel le duc de Guise être plus grand encore mort que vivant, devenir inspiration pour les frères de sang et de pensée qui jusqu’ici demeuraient dans l’ombre, dans ton ombre qui était immense.

Œuvre littéraire de James D. Morrison, alias « Douglas » : The Lords – Notes on a Vision (1969), Highways (1976), Climax (1978), The Sham and the Shame (« la Supercherie et la Honte », 1985), Tomorrow too sorrow (1989), Snakeye (“serpentœil”, 1992), Dogs, gods and lions (“les soumis, les maîtres et les rebelles », 1996), Night’s light (1999), Dreamember (2002), AfriCan (2007).

Réactions : Bertrand Cantat, chanteur de Noir Désir : « C’était un mythe, une inspiration majeure. Il avait collaboré avec nous sur l’album « Litanie » (2005). Il était une de mes idoles, celui dont j’écoutais les disques quand j’étais gamin. Dans ses textes, il y avait une lucidité terrible. C’était Bellérophon, il s’approchait trop près de la vérité pour être heureux. C’est terrible. A se taper la tête contre un radiateur. »
Jérôme Garcin, chroniqueur littéraire dans « La Plume et les Planches » (émission culturelle de Radio Québec) : « Il était l’homme des contrastes : paradoxal et logique, communiste et solitaire, plein de rêves et de fatalité, fin et fonceur. Il sacrifiait la beauté au propos, balayait les codes et l’esthétique classique et en faisait de même avec les valeurs cardinales des sociétés modernes, étape préalable, tant pour la littérature que pour la société, à l’édification de nouvelles aspirations. Les mots étaient bruts, le texte sans emphase. Implacable et impitoyable. Pertinent. Mêlant la rage et le courage, le rêve et la révolte. Morrison était un Arthur Rimbaud croisé avec Victor Hugo : révolutionnaire et insoumis comme le « Marcheur aux Semelles de Vent », politiquement et socialement engagé comme l’auteur des Châtiments, se condamnant pendant des années à l’exil par ses convictions. Le monde a perdu un grand écrivain aujourd’hui. Un écrivain révolutionnaire, qui excédait le cadre de la littérature. »


Bonne lecture !
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hgh23

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message11 Nov 2011, 22:17

c'est très bien écrit par contre c'est quoi du L.C.D ????
Vive Giovanni Visconti !!!!!!!!!!
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ursul

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message11 Nov 2011, 22:32

LSD, pas LCD ;)
­«Dieu n'a pas créé les Pyrénées pour séparer la France de l'Espagne, mais pour séparer les grimpeurs des non-grimpeurs»
Forumeur le plus sérieux 2011, ben ouais, il parrait!
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Aquitaine Fracasse

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message13 Nov 2011, 15:09

Oyez, oyez, nobles lecteurs du récit deaddisquesque, la Lamborée fait appel à votre sagacité en balle-au-pied.

La Fédération Lamboréenne de Football, avec le concours de CLTV, du journal Le Sport et le soutien des automobiles De Dion-Bouton, organise un grand référendum auprès des passionné(e)s du ballon rond pour choisir la liste des vingt-trois joueurs sélectionnés pour représenter notre pays, champion du monde en titre, au Championnat d’Europe qui se disputera en Hongrie en juin prochain.
Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit d’envoyer un MP à Aquitaine Fracasse avec votre liste de joueurs avant la fin de la semaine prochaine*. Votre liste devra comprendre : 3 gardiens, 2 latéraux gauche, 2 latéraux droit, 4 défenseurs centraux, 4 milieux défensifs, 4 milieux offensifs, 4 attaquants.
Voici la liste des 50 joueurs pré-sélectionnés :
-Gardiens :
o Manuel Neuer, Schalke 04
o Steve Mandanda, Le Havre
o Kikiro Kahadjahija, Anderlecht
o Jérémie Janot, RC Lens
o Tim Wiese, Bayer Leverkusen
o Mickaël Landreau, Lille
-Arrières latéraux gauche :
o Benoît Trémoulinas, Bordeaux
o Philippe Lahm, Bayern Munich
o Dennis Aogo, Karlsruhe
o Arnaud Le Lan, FC Lorient
o Jérémy Mathieu, Sochaux
-Arrières latéraux droit :
o Mathieu Debuchy, Lille
o Andreas Beck, VfB Stuttgart
o Christophe Jallet, PSG
o Andoni Iraola, Athlétic Bilbao
o César Azpilicueta, Osasuna Pampelune
o Anthony Réveillère, Rennes
-Défenseurs centraux :
o Vincent Kompany, Bordeaux
o Mamadou Sakho, PSG
o Adil Rami, Lille
o Holger Badstuber, Bayern Munich
o Laurent Koscielny, FC Tours
o Matthieu Delpierre, VfB Stuttgart
o Thomas Vermaelen, Ajax Amsterdam
-Milieux défensifs :
o Rio Mavuba, Lille
o Marouane Fellaini, Standard Liège
o Lassana Diarra, FC Tours
o Bastian Schweinsteiger, Bayern Munich
o Yohan Cabaye, Lille
o Xabi Alonso, Real Sociedad
o Sven Bender, Borussia Dortmund
o Clément Sakahahaki, Stade Rennais
o Yann Mvila, PSG
-Milieux offensifs :
o Eden Hazard, Lille
o Yohan Gourcuff, Bordeaux
o Franck Ribéry, Bayern Munich
o Javi Martinez, Athlétic Bilbao
o Mario Götze, Borussia Dortmund
o Thomas Müller, Bayern Munich
o Sami Khedira, VfB Stuttgart
o Gervinho, Le Mans
-Attaquants :
o Marouane Chamakh, Bordeaux
o Kévin Gameiro, FC Lorient
o Fernando Llorente, Athlétic Bilbao
o Iker Muniain, Athlétic Bilbao
o Dries Mertens, Anderlecht
o Mario Gomez, VfB Stuttgart
o Didier Drogba, Le Mans
o Romelu Lukaku, Anderlecht
o Wahaki Sihaka, Stade Rennais

* IRL avant le dimanche 20 novembre inclus ; je remettrai à Deaddisco la liste définitive résultant de vos votes le lundi 21 novembre


Je tiens à préciser une fois de plus que cet ajout se fait avec l'aval de Deaddisco et a été soumis à sa vérification.
A vos votes !
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gwen69170

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 14:11

T'a quoi contre Lyon?
Le club existe pas ou quoi?

Réveillère à rennes :(, cela me fait mal au plus profond de moi même.. je vais prendre un peu du tapis de dead tiens..

:evil: :evil:
Gwen69170, Cycliste a ces heures perdu (souvent alors!)
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Aquitaine Fracasse

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 15:12

gwen69170, rassure-toi, je n'ai rien contre Lyon (quoiqu'Aulas, du temps des sept titres lyonnais d'affilée m'agaçait prodigieusement). Simplement, Lyon, comme Saint-Etienne, est une ville d'Union Alpine et, comme tu l'as peut-être remarqué, l'ensemble des pré-sélectionnés appartiennent à des clubs lamboréens. J'ai extrapolé sur le fait que le retour de la royauté conservatrice obligeait les sélectionnables à jouer pour un club lamboréen. De ce fait, j'ai mis Réveillère à Rennes, puisque c'est là-bas qu'il a joué avant d'être transféré à Lyon.
Puisque tu en parles, si tu veux m'envoyer ta liste de sélectionnés, tu es le bienvenu ; je manque un peu de votants pour l'instant (quatre pour être exact (cinq en comptant Deaddisco), dont moi-même).
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ursul

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 15:47

ah? tu prend juste ceux qui joue dans une équipe lamboréenne? ça explique... je trouvais que ça manquait cruellement de grand nom par rapport à la dernière finale de coupe du monde :?
­«Dieu n'a pas créé les Pyrénées pour séparer la France de l'Espagne, mais pour séparer les grimpeurs des non-grimpeurs»
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Deaddisco

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 17:04

Bah le problème par rapport à la réalité c'est que des gars connus Lloris, Benzema, Nasri, sont soit d'Union Alpine, soit Spraque. Et par rapport à la finale de la coupe du monde dans le récit, il n'y a que Clichy, Mexés, Kashika (mais il a décidé de ne pas porter le maillot bleu de la royauté estimant que la suppression du vert sur le drapeau, couleur des lambore, le peuple asiatique, était une insulte envers sa communauté), et Moussa Sow (Qui refuse aussi de jouer pour la royauté.)

Après, on retrouve des grands noms du football germanique, basque, belge, et africain, tous lamboréens :) .

Je prépare mon vote pour ma part :mrgreen: .
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Aquitaine Fracasse

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 21:41

Allez, dernier épisode de cette session "background" avec le récit du Festival Atmosféérique d'Alger, vu par deux journaux idéologiquement opposés.

Article du quotidien d'extrême-droite Alger la Blanche (qui demande, entre autres, le rattachement de l’Algérois au Royaume de Lamborée)
De notre journaliste Benoît Mussolin

Danger à Alger
« Hier soir, la lie de la jeunesse algéroise s’est réunie telle des moutons dont ils épousent pour certains le comportement pileux, pour tous la bêtise grégaire. Aux brames graveleux des rockeurs, quelques centaines d’acnéiques exhibant fièrement leur inculture crasse, que la défection parentale et la défécation de borborygmes d’éducation crypto-marxiste a permis de faire croître dans leur caboche lobotomisée, ont outragé la nation, notre nation, et la patrie, notre patrie. Cette population dégénérée, digne du vivarium, fait honte à notre ville et à notre race. Prônant l’internationalisme, ces parias renient tout un pan de notre culture, s’octroyant même le loisir infâme d’incendier notre glorieux oriflamme et ainsi que ceux de nos alliés. Ce meeting cacophonique entend saper les valeurs fondatrices de notre belle nation ; ce festival promouvant l’obscénité, l’immoralité et l’internationalisme représente le chemin le plus direct vers le mélange des races, l’acculturation, la dissolution de la supériorité naturelle blanche.
Passons sur les médiocres prestations scéniques de ces débraillés gutturaux ; puissent-ils s’électrocuter avec les mandolines infernales dont ils tirent des disharmonies consternantes, le danger le plus prégnant n’est pas là, même s’il faudra un jour s’interroger sur l’œuvre de destruction et d’avilissement que mènent ces immondices instrumentales vis-à-vis de notre patrimoine culturel et du rayonnement de celui-ci dans le monde. Mais la menace la plus préoccupante est celle de leur public : abrutis par les quantités effarantes de drogues qui les mutent en zombies misérables et pathétiques, ahuris par ces saturnales déliquescentes, ce bétail adolescent entend répandre son règne hideux sur toute la Terre. Cette ambition folle doit être instamment stoppée, avant qu’elle ne contamine les masses saines de la population. Notre culture, notre civilisation européenne se doit de lutter contre les ferments de cette décadence rampante à la démarche de crabe, qui sans vergogne inocule un poison qui, si l’atonie est nôtre, ravagera le travail patient de notre race. Nous avons mis des millénaires à nous extirper de ce que l’Apocalypse nomme la Bête ; pourquoi accepter aujourd’hui qu’elle nous étreigne, nous jette à terre, nous couvre et nous engrosse de monstres. Coupons dès à présent toutes les têtes de l’hydre et cautérisons, alors qu’il n’en repousse plus jamais ; cette honteuse sédition doit être matée par la force, quitte à faire passer les factieux passent par les armes. Plus que jamais, Alger, le peuple algérois, se doivent de sévir afin d’annihiler l’anarchie qui nous guette. Prenons exemple sur Judith de Candor, laquelle a su, en Lamborée, restaurer ces vertus cardinales que sont l’ordre, la discipline, le goût de l’effort et l’amour de Dieu et de la patrie ; l’esprit de jouissance doit être réduit à néant, l’esprit de sacrifice est le seul valable, le seul viable. »



Article du quotidien de gauche La Commune d’Alger
De notre journaliste Brunehilde Meridj

Alger Roi
« Alger aux Mille Couleurs a confirmé son appellation. S’est en effet clos hier dans la capitale algéroise le Festival Atmosféérique, dont le souvenir restera prégnant dans nombre de nos mémoires. Ode au pacifisme et à la fraternité universelle, ce rassemblement entièrement gratuit (du ticket d’entrée aux ravitaillements en eau et en nourriture, en passant par les produits dérivés) a rassemblé en un même lieu toutes les carnations humaines et toutes les incarnations du rock : Noirs, Blancs, Arabes, Indiens, Asiatiques ont vibré, communié aux eurythmies entrelacées du punk, du funk, de la pop, du psychédélisme, de l’electro.
La musique était belle, bien sûr, comment pouvait-elle ne pas l’être ? En l’espace de soixante-douze heures, les milliers de spectateurs purent assister à des prestations inouïes. Depuis le groupe noir issu de la Casbah vautrienne* algéroise Blackstage, avec son titre hybride Amethyst Thunder (qui débute par du pur garage, bascule dans un funk enivrant pour finir dans des brumes instrumentales psychédéliques), ce seront trois jours et trois nuits de brassage des cultures musicales et nationales, le morceau d’ouverture en fournissant le diapason. Car suivirent, entre autres réjouissances, la pop sombre et enchanteresse de Susanne Sundfør, d’un minimalisme luxuriant mâtiné de classique et d’electro ; le rock progressif de Pink Flamingo dont les titres phares Follow the Flow, Shine and Yells of Demon-god – tribute to Syd Garrett** et Hide Side of the Moon – tribute to Gagarine and Terechkova*** émerveillent par leurs nappes sonores amphibies, émaillées de riffs salvateurs et saillants ; le garage rock concis et sauvage d’Ab-C, à la rythmique basse-batterie imparable ; le trépidant surf rock des Danois de Skagerakk, qui fait scintiller les gammes orientales sur des rythmiques irrésistibles ; le trip-hop fantasmagorique et polymorphe de Mélusine, l’elfe islandaise, soluble dans toutes les expériences musicales et réactive à n’importe quel composant, papillonnant d’une influence à une autre sans jamais se départir de son essence ; le set pyrotechnique des Red Hot Chili Peppers, alternant entre un rock exubérant fusionnant funk, punk et rap, et des ballades empreintes de justesse et d’émotion ; le psychédélisme sombre, majestueux et implacable d’Amplifier, qui enserre l’auditeur dans une chape métallique, un son lourd et obsédant ; et d’autres illustres : le rock incisif des Foo Fighters, d’Arctic Monkeys, des Pixies et de Noir Désir, l’electro-disco de Darlin’Punk, l’electropop de Depeche Mode, Sexy Sushi et Daniel Balavoine, le krautrock hypnotique de Kraftwerk, le rock minimaliste de The xx, les solos instrumentaux de Joe Satriani, le rock alternatif progressif de Muse, la dérision de Didier Super et de La Chanson du Dimanche, etc.
Mais ce panorama d’artistes, ce joyeux kaléidoscope de musique et d’amusement, d’idées et d’idéaux ne saurait expliquer cette sensation qui habite chacun, celle d’avoir participé à quelque chose de grand, peut-être d’unique. Son impact ira, c’est certain, au-delà du simple rassemblement musical ; le Festival Atmosféérique n’a rien d’un isolat, il est la matrice d’une nouvelle ère, exaltante. Près de cent mille individus, de tous horizons culturels et ethniques, se sont rassemblés dans un esprit fraternel afin d’adresser un monde un avertissement. Nous sommes jeunes, nous sommes fiers, nous sommes libres. Nous arborons notre altérité comme un étendard. Nous voulons voir la vie en grand, ne pas être condamné par les forces réactionnaires à des destins exigus, des ersatz d’existences, des vies déjà tracées et déjà vécues, qui exhalent le tombeau. Notre constellation contestataire « hippunk » – mêlant les aspirations pacifistes et internationalistes des hippies à la radicalité et à la détermination lucide des punks – refuse le culte de la réification standardisée et du rendement, rejette de la liturgie léthargique contemporaine de l’abondance et de la réussite sociale. Nous dénions la grande goinfrerie du capitalisme inéquitable, et son corollaire du dogme religieux qui ne sert qu’à instituer ces inégalités et impose sur tous la chape insoutenable de la pudibonderie hypocrite.
Nous ne voulons pas de ce monde là ; à « travail, famille, patrie », nous rétorquons « crevaille, ramille, batterie ». Il est temps désormais de passer du stade réflexif à la phase opératoire. La tribu gigantesque qui est la notre peut et doit changer le monde, afin de le rendre plus juste et plus digne, plus pacifié et plus équitable. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a ni dieu ni diable, ni paradis ni enfer, juste ce monde et une vie, une seule vie, et rien d’autre : autant ne pas la gâcher.
Prenons-en conscience : le monde est en nous, le monde est nous, le monde est à nous. Après la récréation, place à la création et à l’action ; soyons actifs, soyons « alternactifs » ! Telle fut, telle est et telle sera la leçon d’Alger. »

* Surnom donné aux néo-hippies algérois, contraction de « vauriens » et « vautrés ».
** Syd Gareth fut le leader-fondateur des Pink Flamingo. Il sombra dans la folie suite à ses nombreux excès (drogues, alcool) et fut interné dans un hôpital psychiatrique. Le groupe Pink Flamingo lui dédia l’album Schizofrenzy (contraction de « schizophrenia » (« schizophrénie ») et de « frenzy » (« frénésie »)).
*** Rappelons à ceux qui l’ignorent que la mission Galaktika fut lancée concomitamment à la mission Apollo, en juillet 1969, pour expédier un homme sur la Lune. En pleine Guerre Froide, l’enjeu symbolique était capital, puisqu’il s’agissait de savoir quel idéologie favorisait le plus le progrès dont les deux systèmes se réclamaient. C’est dans ce contexte que Galaktika, après avoir heurté un météorite, s’écrasa sur la face cachée de la Lune. Les deux cosmonautes vedettes de l’URSS, Gagarine (35 ans) et Terechkova (32 ans) moururent, bien que Terechkova a survécu quelques minutes au crash. Une enquête diligentée par les Nations Unies détermina que la pulvérisation de l’appareil soviétique eut lieu quelques instants avant qu’Apollo ne débarque sur le satellite terrestre, de sorte qu’en définitive ce furent les vainqueurs qui moururent et les vaincus qui eurent la vie sauve.

Programmation du Festival Atmosféérique :
- Vendredi :
o Blackstage
o Didier Super
o Susanne Sundfør
o Wolfmother
o Les Glorieux Fellaghas
o La Chanson du Dimanche
o The Pixies
o Daniel Balavoine
o Darlin’ Punk
- Samedi :
o Pink Flamingo
o Ab-C
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ursul

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Re: Dans la roue d'Armstrong jr. (WCC'12)

Message16 Nov 2011, 22:15

Benoît Mussolin :lol:

j'aime bien hide side of the moon de Pink Flamengo 8-)
­«Dieu n'a pas créé les Pyrénées pour séparer la France de l'Espagne, mais pour séparer les grimpeurs des non-grimpeurs»
Forumeur le plus sérieux 2011, ben ouais, il parrait!
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