TDU Etape 5
Pas le moment de se concentrer sur le « cas Greipel », aujourd’hui, c’est l’étape la plus dure du TDU. Albasini a un peu plus d’une minute d’avance sur ses adversaires au général. La situation est simple : il ne doit pas perdre plus d’une minute sur les autres. A priori, pas de soucis à se faire, c’est un parcours qui lui convient parfaitement. Mais le problème, c’est que notre équipe n’est vraiment pas à son avantage sur ce type de terrain. Howard, Hansen, Renshaw, Greipel, Roulston et Goss aiment quand c’est plat, et ils sont trop limités sur les parcours vallonnés et montagneux. Michael risque de se retrouver isolé, avec des équipiers qui ne pourront pas contrôler facilement l’échappée.
J’ai ainsi demandé à Renshaw de se glisser dans les échappées. Ce qui nous permet de ne pas travailler derrière. Il y parvient, le groupe prend plus de 4 minutes… mais les autres n’ont pas l’intention de le laisser partir. Assez rapidement, le peloton accélère le rythme, et revient sur les échappées avant la mi-course. Peu d’attaques ensuite, pendant une bonne quarantaine de km, les Astana font le tempo. Dans les 30 derniers km, la course devient très nerveuse et débridée. Frank Schleck est le premier à lancer les hostilités. Puis tous les favoris y vont de leurs attaques. Albasini surveille particulièrement Vinokourov. A un moment, les deux se retrouveront seuls en tête, ils collaboreront bien, mais le peloton revient. Puis Vinokourov lance une nouvelle attaque, puissante, personne ne peut le suivre. Albasini est dans un petit groupe de chasse, avec plusieurs favoris : Popovych, Pozzato, Millar et Frank Schleck. On commence à trembler, Vinokourov fait un grand numéro, l’écart se creuse, et dépasse la minute ! A l’arrivée, ça va se jouer à pas grand-chose, on compte les secondes en espérant qu’Albasini puisse garder le maillot… et il arrive avec 57’’ de retard sur Vino !
L'arrivée d'Albasini, qui sauve son maillot pour une poignée de secondes.
Soupir de soulagement, on a réussi l’essentiel, la victoire sur le TDU est presque dans la poche, la dernière étape, demain, est une étape de plaine. Pour courroner le tout, il est allé prendre des points dans la dernière ascension, et puisqu’il en avait déjà pas mal grâce à son échappée en solitaire, Michael prend le maillot de grimpeur ! Il cumule les maillots : leader du général, du classement à points, et du classement des grimpeurs. La totale !
7° place de l’étape pour Albasini. Roulston termine 15° à 2’20, Goss 18° dans le même temps. André Greipel est loin, 76° à 6’36.
Au général, Albasini conserve 16’’ d’avance sur Vino, et 1’17 sur le 3°, Frank Schleck.
TDU Etape 6
La veille, j’ai demandé à Renshaw et Goss de laisser gagner Greipel, de se relever s’ils ont en tête du sprint pour le laisser passer. Il faut au moins ça pour atténuer les frustrations de l’allemand.
Dans l’emballage final, on démontre une nouvelle fois notre maîtrise des sprints. Roulston place idéalement Goss, Renshaw et Greipel pour le sprint. On a quasiment course gagnée, les deux australiens respectent la consigne, lèvent le pied pour laisser passer Greipel… sauf que l’allemand n’y parvient pas, et que Freire et Bennati déboulent comme deux bombes ! Renshaw et Goss en remettent une couche, mais c’est trop tard, Freire remporte le sprint devant Bennati. Goss, Greipel et Renshaw font respectivement 3,4 et 5 (Albasini, dans la roue de Greipel au moment du sprint, termine 7°). Quelle erreur stupide de notre part ! On a pêché par arrogance, pensant avoir la course gagnée. Par arrogance et par générosité, puisqu'on voulait offrir cette étape à Greipel. Dommage, cette victoire nous tendait les bras.
Enfin, l’essentiel, c’est qu’Albasini remporte le Tour Down Under ! Il prend aussi le maillot du classement par points, celui de grimpeur, et nous terminons 1ere au classement par équipes. Une nouvelle fois, Columbia montre que le TDU est sa chasse gardée. Seule véritable ombre au tableau, en-dehors de cette grossière erreur dans le sprints, c’est Greipel, manifestement très mécontent de son TDU et de sa place dans l’équipe. Voir ses poissons-pilote se freiner pour le laisser passer, et que cette manoeuvre fasse perdre l'équipe ne fait que le tourmenter encore plus. On pensait faire au mieux pour lui redonner confiance, ça ne fait qu'empirer les choses.
Etape :
1. Freire (RAB)
2. Bennati (LIQ)
3. Goss (THR)
4. Greipel (THR)
5. Renshaw (THR)
Classement général final
Financièrement, c’est une très belle operation, ce TDU nous a rapporté près de 130000 euros. Notre budget est maintenant de 399 875 euros.
BILAN du TDU :
Michael Albasini :
Victoire finale
1 étape
Maillot du classement par points
Maillot de meilleur grimpeur
Mark Renshaw :
1 étape
Team HTC-Columbia
N°1 du classement par équipes
Evidemment, nous sommes à la fin du mois de Janvier largement en tête du classement Pro-Tour. Tout va bien d'un point de vue sportif et financier pour l'équipe, mais d'un point de vue humain, ça se dégrade... et ce n'est que le début.
Pas le moment de se concentrer sur le « cas Greipel », aujourd’hui, c’est l’étape la plus dure du TDU. Albasini a un peu plus d’une minute d’avance sur ses adversaires au général. La situation est simple : il ne doit pas perdre plus d’une minute sur les autres. A priori, pas de soucis à se faire, c’est un parcours qui lui convient parfaitement. Mais le problème, c’est que notre équipe n’est vraiment pas à son avantage sur ce type de terrain. Howard, Hansen, Renshaw, Greipel, Roulston et Goss aiment quand c’est plat, et ils sont trop limités sur les parcours vallonnés et montagneux. Michael risque de se retrouver isolé, avec des équipiers qui ne pourront pas contrôler facilement l’échappée.
J’ai ainsi demandé à Renshaw de se glisser dans les échappées. Ce qui nous permet de ne pas travailler derrière. Il y parvient, le groupe prend plus de 4 minutes… mais les autres n’ont pas l’intention de le laisser partir. Assez rapidement, le peloton accélère le rythme, et revient sur les échappées avant la mi-course. Peu d’attaques ensuite, pendant une bonne quarantaine de km, les Astana font le tempo. Dans les 30 derniers km, la course devient très nerveuse et débridée. Frank Schleck est le premier à lancer les hostilités. Puis tous les favoris y vont de leurs attaques. Albasini surveille particulièrement Vinokourov. A un moment, les deux se retrouveront seuls en tête, ils collaboreront bien, mais le peloton revient. Puis Vinokourov lance une nouvelle attaque, puissante, personne ne peut le suivre. Albasini est dans un petit groupe de chasse, avec plusieurs favoris : Popovych, Pozzato, Millar et Frank Schleck. On commence à trembler, Vinokourov fait un grand numéro, l’écart se creuse, et dépasse la minute ! A l’arrivée, ça va se jouer à pas grand-chose, on compte les secondes en espérant qu’Albasini puisse garder le maillot… et il arrive avec 57’’ de retard sur Vino !
L'arrivée d'Albasini, qui sauve son maillot pour une poignée de secondes.
Soupir de soulagement, on a réussi l’essentiel, la victoire sur le TDU est presque dans la poche, la dernière étape, demain, est une étape de plaine. Pour courroner le tout, il est allé prendre des points dans la dernière ascension, et puisqu’il en avait déjà pas mal grâce à son échappée en solitaire, Michael prend le maillot de grimpeur ! Il cumule les maillots : leader du général, du classement à points, et du classement des grimpeurs. La totale !
7° place de l’étape pour Albasini. Roulston termine 15° à 2’20, Goss 18° dans le même temps. André Greipel est loin, 76° à 6’36.
Au général, Albasini conserve 16’’ d’avance sur Vino, et 1’17 sur le 3°, Frank Schleck.
TDU Etape 6
La veille, j’ai demandé à Renshaw et Goss de laisser gagner Greipel, de se relever s’ils ont en tête du sprint pour le laisser passer. Il faut au moins ça pour atténuer les frustrations de l’allemand.
Dans l’emballage final, on démontre une nouvelle fois notre maîtrise des sprints. Roulston place idéalement Goss, Renshaw et Greipel pour le sprint. On a quasiment course gagnée, les deux australiens respectent la consigne, lèvent le pied pour laisser passer Greipel… sauf que l’allemand n’y parvient pas, et que Freire et Bennati déboulent comme deux bombes ! Renshaw et Goss en remettent une couche, mais c’est trop tard, Freire remporte le sprint devant Bennati. Goss, Greipel et Renshaw font respectivement 3,4 et 5 (Albasini, dans la roue de Greipel au moment du sprint, termine 7°). Quelle erreur stupide de notre part ! On a pêché par arrogance, pensant avoir la course gagnée. Par arrogance et par générosité, puisqu'on voulait offrir cette étape à Greipel. Dommage, cette victoire nous tendait les bras.
Enfin, l’essentiel, c’est qu’Albasini remporte le Tour Down Under ! Il prend aussi le maillot du classement par points, celui de grimpeur, et nous terminons 1ere au classement par équipes. Une nouvelle fois, Columbia montre que le TDU est sa chasse gardée. Seule véritable ombre au tableau, en-dehors de cette grossière erreur dans le sprints, c’est Greipel, manifestement très mécontent de son TDU et de sa place dans l’équipe. Voir ses poissons-pilote se freiner pour le laisser passer, et que cette manoeuvre fasse perdre l'équipe ne fait que le tourmenter encore plus. On pensait faire au mieux pour lui redonner confiance, ça ne fait qu'empirer les choses.
Etape :
1. Freire (RAB)
2. Bennati (LIQ)
3. Goss (THR)
4. Greipel (THR)
5. Renshaw (THR)
Classement général final
Financièrement, c’est une très belle operation, ce TDU nous a rapporté près de 130000 euros. Notre budget est maintenant de 399 875 euros.
BILAN du TDU :
Michael Albasini :
Victoire finale
1 étape
Maillot du classement par points
Maillot de meilleur grimpeur
Mark Renshaw :
1 étape
Team HTC-Columbia
N°1 du classement par équipes
Evidemment, nous sommes à la fin du mois de Janvier largement en tête du classement Pro-Tour. Tout va bien d'un point de vue sportif et financier pour l'équipe, mais d'un point de vue humain, ça se dégrade... et ce n'est que le début.