
Milan San Remo, Cavendish vs Greipel !


Quelques jours avant le départ de la course, André Greipel a déclaré dans la presse qu’il voulait faire Milan San-Remo et que sa victoire d’étape sur Paris-Nice prouvait qu’il était en meilleure forme que Cav. Il a aussi ajouté être frustré dans l’équipe de passer toujours après l’homme de l’île de Man, et de vouloir disputer le Tour de France cette année.
Cavendish a répliqué illico, disant aux journalistes que Greipel ne gagnait que des courses mineures et devait encore faire ses preuves car même en mauvaise condition, il estime être meilleur qu’un Greipel au top de sa forme.
Ces attaques par presse interposée ont fait bondir Bob, qui m’a demandé de les ramener à la raison au plus vite. J’ai donc décidé de les convoquer tous les deux pour qu’on en discute et pour tenter de les réconcilier, d’apaiser les tensions.
Moi « Bon, les gars, si je vous ai fait venir aujourd’hui, c’est parce que la situation dégénère complètement, il faut vraiment que l’on puisse trouver un terrain d’entente et que vous stopiez cette guéguerre qui cause énormément de tort à l’équipe. »
André « On dirait que tu nous convies à une thérapie de couple… mais on n’est pas un couple, et je n’ai pas à m’expliquer avec lui, j’ai dit ce que j’avais à dire »
Moi « L’équipe qu’a voulu monter Bob n’est pas une équipe de mercenaires ou de divas. Comme il l’a toujours dit lui-même, seuls les coureurs qui adhèrent vraiment à notre équipe, à notre façon de voir le cyclisme, peuvent faire partie de la HTC Columbia. L’esprit d’équipe est essentiel pour nous, nous sommes une grande famille… »
Mark « Non, pas vraiment une famille, on n’a pas tous les mêmes gènes, tiens, même ma mère sprinte plus vite qu’André… »
Moi « Ah non, Mark, commence pas… »
Mark « Commencer ? [CENSORED], c’est lui qui a commencé à balancer ses trucs dans la presse… »
Moi « Bon, c’est vrai, André, que tu n’avais pas à raconter cela aux journalistes, c’est pas correct vis-à-vis de l’équipe… »
André « Fallait me prévenir que je n’avais pas le droit de m’exprimer librement… on est dans quoi, là, une dictature, une secte ? »
Mark « Non, puisque le monsieur te dit qu’on est une famille… »
Moi « Mark… shut up… ce n’est pas ça, André, c’est juste qu’on doit régler ces problèmes entre nous… »
Mark « Ouais, laver son linge sale en famille, j’ai tout bon, chef ? »
Moi « Je suis sérieux, bordel… bon, reprenons, et mettons les choses à plat. Tout le monde le sait, Mark est le meilleur sprinter du monde, et André, tu dois faire avec et comprendre que l’équipe le privilégie. »
André « Le meilleur sprinter du monde ? Avec toutes mes victoires, je peux aussi briguer le titre… »
Mark « Tes victoires ? C’est sur de petites courses, des « coursettes », quand tu auras remporté 10 victoires sur le Tour de France, on en reparlera… »
André « Et rappelle-moi combien de maillots de meilleur sprinter tu as ? Parce que moi j’ai celui du dernier grand tour, la Vuelta… »
Mark « Maillot de meilleur sprinter, bullshit ! On sait tous qu’il ne récompense pas le meilleur sprinter, juste celui qui fait le plus de places d’honneur et va grapiller des bonifs »
André « N’empêche, cette « bullshit », c’est ton objectif de la saison sur le tour… Et comment je peux remporter des victoires sur le Tour si on m’interdit d’y participer ? »
Mark « Ben, si tu veux nous porter des bidons sur la course, j’ai rien contre, et je ne vois pas trop ce que tu pourrais faire d’autre… »
André « Petit con… »
Moi « Ca suffit, Mark, arrête de rajouter de l’huile sur le feu en permanence. Ecoute, André, si tu veux participer au tour, faut que t’acceptes d’être le poisson-pilote de Mark. »
Mark « Ah non, j’ai déjà Eisel et Renshaw pour ça, ils sont super et font parfaitement leur travail, on n’a pas besoin d’un troisième poisson-pilote… par contre, d’un porteur de bidons… »
Moi « Mark, tu nous fatigues… »
André « Et pourquoi je pourrais pas jouer ma carte ? Contrairement à Mark, j’ai pas besoin forcément de 4 domestiques pour m’ammener dans les sprints, je sais prendre les bonnes roues et me positionner tout seul ».
Mark « La bonne roue, c’est la mienne, et j’ai pas envie de t’avoir derrière moi. Mais tu as raison sur un point, faut mieux pas que t’ais de poissons-pilotes, on a vu le résultat sur le TDU, t’arrive même pas à les remonter ! »
André « Pfff, c’est minable… tu te souviens du Giro 2008 ? Cette étape où j’étais ton poisson-pilote, et où t’as pas réussi à me passer ? »
Mark « Faut bien laisser gagner parfois ses équipiers… »
André « Ben voyons… Mark Cavendish altruiste, on aura tout vu… »
Moi « Tu ne peux pas dire ça, André. Malgré son arrogance et ses provocations très… « british » dès qu’il se sent menacé, on sait tous que Mark est normalement un type adorable avec l’équipe et le staff… une des premières choses que m’a dit Bob à son sujet, c’est que Mark est le seul coureur capable de t’appeler juste pour prendre de tes nouvelles, discuter, sans n’avoir rien à te demander, et c’est vrai ! »
Mark « Ouais mais faut pas me chercher… »
Moi « Pour en revenir à ce que tu dis, André, avoir deux sprinters qui jouent chacun leur carte sur un même grand tour, c’est trop compliqué. Il nous faut Eisel, Renshaw, Grabsch et Martin pour avoir un bon train dans le final, plus Cavendish, ça fait 5. Rogers pour le général, ça fait 6. Ce qui ne nous laisse plus que 3 coureurs pour mener la chasse derrière les échappées. Si on en enlève encore un, il sera trop difficile de bosser en tête tous les jours. Sans parler du fait qu’une chute et une blessure en première semaine peut toujours nous priver d’un ou deux coureurs. Déjà qu’avec Mark, les autres équipes nous laisseront faire l’essentiel du boulot pour revenir sur les échappées, avec vous deux, il n’y aurait plus qu’à nous qu’on demandera de bosser. Ce serait comme avoir Contador et Andy Schleck dans une même équipe, c’est pas gérable… »
Mark « Je vois pas trop le rapport, sauf si c’est pour dire qu’André sprinte aussi bien qu’Andy Schleck… »
André « Je vais me le… »
Moi « André, rassieds-toi et reste calme ! Ne réponds pas à ses provocations. Discutons sérieusement. J’en étais où, moi… ah oui, si vous faites 1 et 2 sur les premières étapes, on peut être sûr qu’aucune équipe ne viendra nous prêter main forte dans la chasse aux échappées les jours suivants… Et au-delà de ça, ce serait stupide de notre part d’utiliser deux sprinters tels que vous, alors que Mark est parfaitement capable de remporter tous les sprints du Tour de France, tout ça pour des places d’honneur en plus. C’est de l’énergie dépensée pour pas grand-chose, mieux vaut que tu te concentres sur des victoires à la Vuelta… car elles valent mieux que des 2° places « bonus » sur le Tour de France. »
André « Je peux faire les deux »
Moi « Possible, mais c’est un risque que l’équipe ne veut pas prendre. Et vous ne devez pas oublier que vous n’êtes pas des adversaires, mais bien des coéquipiers ! Des adversaires, vous le serez lors des championnats du monde, c’est là où vous vous affronterez à la régulière. Le parcours est plat cette année, c’est une grande chance pour tous les deux de conquérir le titre, et André, ne pas faire le tour de France mais la Vuelta est la meilleure chose pour que tu sois au top pour les championnats. La Vuelta plus les championnats du monde, ça vaut bien des victoires d’étape sur le tour ! »
André « Je peux faire les trois… »
Mark « Moi aussi… et pourquoi je ferais pas la Vuelta ? »
Moi « Tu feras le tour de Grande-Bretagne, chez toi, c’est suffisant pour que tu sois prêt ! »
André « Avant de parler des championnats du monde, on ne pourrait pas revenir au présent, et à Milan San-Remo ? Car là, il n’y a pas de raison que je ne participe pas, j’ai remporté une étape sur Paris-Nice, je suis en forme, l’équipe n’aura pas à faire un travail comme celui sur un grand tour. Vous ne pouvez pas tout miser sur Mark, il vient encore de se faire battre au sprint sur Tirreno… »
Mark « [CENSORED], j’m’en fous des étapes de Tirreno, j’étais pas là pour ça, juste pour faire des kilomètres et préparer Milan San-Remo, que j’ai remporté l’année dernière, tu t’en souviens ? »
Moi « Mark a en effet prouvé que le tracé est à sa portée, il doit être notre leader unique sur l’épreuve… »
André « Te fatigue pas, j’ai compris, il n’y en a que pour lui, je n’ai droit qu’aux miettes. Mon contrat se termine cette année et, franchement, je ne me dis pas « vivement la Vuelta », ni même « vivement les championnats du monde », mais vivement l’année prochaine que je sois dans une équipe qui me respecte et me donne ma chance… »
Moi « Je suis vraiment désolé qu’on en arrive là, et je comprends tes frustrations, mais l’équipe passe avant le reste… »
Mark « Ouais, parce qu’on est une grande famille, n’est-ce pas, boss ? Même si tout le monde n’a pas le même potentiel… »
Moi « C’était vraiment, mais alors vraiment pas la peine d’en rajouter, Mark… »
Je pensais que cette discussion allait permettre un début de réconciliation, elle n’a fait qu’exacerber les tensions… Et voilà que Greipel est déjà bien décidé à quitter l’équipe. J’imagine ma future conversation avec Bob :
Bob « Alors, ça y est, vous êtes parvenu à trouver un terrain d’entente ? »
Moi « Ben… André et Mark sont à deux doigts d’en venir aux mains, et André n’a qu’une envie, maintenant, se barrer de l’équipe… »
Ah, et j’allais oublier… La course ? On n’a pas sélectionné Greipel, seulement Cavendish en leader, mais victoire au sprint de Boasson Hagen devant Petacchi, Cavendish termine 3°. Une semi-déception… car toute arrivée au sprint où Cavendish ne gagne pas est forcément une déception pour nous, mais d’un autre côté, l’objectif de nos sponsors est réalisé de justesse, ce qui est l’essentiel. Et après son Tirreno plutôt raté, on craignait que Cavendish ne soit pas à la hauteur aujourd’hui. Une 3° place sur Milan San-Remo, on va pas cracher dessus…


Quelques jours avant le départ de la course, André Greipel a déclaré dans la presse qu’il voulait faire Milan San-Remo et que sa victoire d’étape sur Paris-Nice prouvait qu’il était en meilleure forme que Cav. Il a aussi ajouté être frustré dans l’équipe de passer toujours après l’homme de l’île de Man, et de vouloir disputer le Tour de France cette année.
Cavendish a répliqué illico, disant aux journalistes que Greipel ne gagnait que des courses mineures et devait encore faire ses preuves car même en mauvaise condition, il estime être meilleur qu’un Greipel au top de sa forme.
Ces attaques par presse interposée ont fait bondir Bob, qui m’a demandé de les ramener à la raison au plus vite. J’ai donc décidé de les convoquer tous les deux pour qu’on en discute et pour tenter de les réconcilier, d’apaiser les tensions.
Moi « Bon, les gars, si je vous ai fait venir aujourd’hui, c’est parce que la situation dégénère complètement, il faut vraiment que l’on puisse trouver un terrain d’entente et que vous stopiez cette guéguerre qui cause énormément de tort à l’équipe. »
André « On dirait que tu nous convies à une thérapie de couple… mais on n’est pas un couple, et je n’ai pas à m’expliquer avec lui, j’ai dit ce que j’avais à dire »
Moi « L’équipe qu’a voulu monter Bob n’est pas une équipe de mercenaires ou de divas. Comme il l’a toujours dit lui-même, seuls les coureurs qui adhèrent vraiment à notre équipe, à notre façon de voir le cyclisme, peuvent faire partie de la HTC Columbia. L’esprit d’équipe est essentiel pour nous, nous sommes une grande famille… »
Mark « Non, pas vraiment une famille, on n’a pas tous les mêmes gènes, tiens, même ma mère sprinte plus vite qu’André… »
Moi « Ah non, Mark, commence pas… »
Mark « Commencer ? [CENSORED], c’est lui qui a commencé à balancer ses trucs dans la presse… »
Moi « Bon, c’est vrai, André, que tu n’avais pas à raconter cela aux journalistes, c’est pas correct vis-à-vis de l’équipe… »
André « Fallait me prévenir que je n’avais pas le droit de m’exprimer librement… on est dans quoi, là, une dictature, une secte ? »
Mark « Non, puisque le monsieur te dit qu’on est une famille… »
Moi « Mark… shut up… ce n’est pas ça, André, c’est juste qu’on doit régler ces problèmes entre nous… »
Mark « Ouais, laver son linge sale en famille, j’ai tout bon, chef ? »
Moi « Je suis sérieux, bordel… bon, reprenons, et mettons les choses à plat. Tout le monde le sait, Mark est le meilleur sprinter du monde, et André, tu dois faire avec et comprendre que l’équipe le privilégie. »
André « Le meilleur sprinter du monde ? Avec toutes mes victoires, je peux aussi briguer le titre… »
Mark « Tes victoires ? C’est sur de petites courses, des « coursettes », quand tu auras remporté 10 victoires sur le Tour de France, on en reparlera… »
André « Et rappelle-moi combien de maillots de meilleur sprinter tu as ? Parce que moi j’ai celui du dernier grand tour, la Vuelta… »
Mark « Maillot de meilleur sprinter, bullshit ! On sait tous qu’il ne récompense pas le meilleur sprinter, juste celui qui fait le plus de places d’honneur et va grapiller des bonifs »
André « N’empêche, cette « bullshit », c’est ton objectif de la saison sur le tour… Et comment je peux remporter des victoires sur le Tour si on m’interdit d’y participer ? »
Mark « Ben, si tu veux nous porter des bidons sur la course, j’ai rien contre, et je ne vois pas trop ce que tu pourrais faire d’autre… »
André « Petit con… »
Moi « Ca suffit, Mark, arrête de rajouter de l’huile sur le feu en permanence. Ecoute, André, si tu veux participer au tour, faut que t’acceptes d’être le poisson-pilote de Mark. »
Mark « Ah non, j’ai déjà Eisel et Renshaw pour ça, ils sont super et font parfaitement leur travail, on n’a pas besoin d’un troisième poisson-pilote… par contre, d’un porteur de bidons… »
Moi « Mark, tu nous fatigues… »
André « Et pourquoi je pourrais pas jouer ma carte ? Contrairement à Mark, j’ai pas besoin forcément de 4 domestiques pour m’ammener dans les sprints, je sais prendre les bonnes roues et me positionner tout seul ».
Mark « La bonne roue, c’est la mienne, et j’ai pas envie de t’avoir derrière moi. Mais tu as raison sur un point, faut mieux pas que t’ais de poissons-pilotes, on a vu le résultat sur le TDU, t’arrive même pas à les remonter ! »
André « Pfff, c’est minable… tu te souviens du Giro 2008 ? Cette étape où j’étais ton poisson-pilote, et où t’as pas réussi à me passer ? »
Mark « Faut bien laisser gagner parfois ses équipiers… »
André « Ben voyons… Mark Cavendish altruiste, on aura tout vu… »
Moi « Tu ne peux pas dire ça, André. Malgré son arrogance et ses provocations très… « british » dès qu’il se sent menacé, on sait tous que Mark est normalement un type adorable avec l’équipe et le staff… une des premières choses que m’a dit Bob à son sujet, c’est que Mark est le seul coureur capable de t’appeler juste pour prendre de tes nouvelles, discuter, sans n’avoir rien à te demander, et c’est vrai ! »
Mark « Ouais mais faut pas me chercher… »
Moi « Pour en revenir à ce que tu dis, André, avoir deux sprinters qui jouent chacun leur carte sur un même grand tour, c’est trop compliqué. Il nous faut Eisel, Renshaw, Grabsch et Martin pour avoir un bon train dans le final, plus Cavendish, ça fait 5. Rogers pour le général, ça fait 6. Ce qui ne nous laisse plus que 3 coureurs pour mener la chasse derrière les échappées. Si on en enlève encore un, il sera trop difficile de bosser en tête tous les jours. Sans parler du fait qu’une chute et une blessure en première semaine peut toujours nous priver d’un ou deux coureurs. Déjà qu’avec Mark, les autres équipes nous laisseront faire l’essentiel du boulot pour revenir sur les échappées, avec vous deux, il n’y aurait plus qu’à nous qu’on demandera de bosser. Ce serait comme avoir Contador et Andy Schleck dans une même équipe, c’est pas gérable… »
Mark « Je vois pas trop le rapport, sauf si c’est pour dire qu’André sprinte aussi bien qu’Andy Schleck… »
André « Je vais me le… »
Moi « André, rassieds-toi et reste calme ! Ne réponds pas à ses provocations. Discutons sérieusement. J’en étais où, moi… ah oui, si vous faites 1 et 2 sur les premières étapes, on peut être sûr qu’aucune équipe ne viendra nous prêter main forte dans la chasse aux échappées les jours suivants… Et au-delà de ça, ce serait stupide de notre part d’utiliser deux sprinters tels que vous, alors que Mark est parfaitement capable de remporter tous les sprints du Tour de France, tout ça pour des places d’honneur en plus. C’est de l’énergie dépensée pour pas grand-chose, mieux vaut que tu te concentres sur des victoires à la Vuelta… car elles valent mieux que des 2° places « bonus » sur le Tour de France. »
André « Je peux faire les deux »
Moi « Possible, mais c’est un risque que l’équipe ne veut pas prendre. Et vous ne devez pas oublier que vous n’êtes pas des adversaires, mais bien des coéquipiers ! Des adversaires, vous le serez lors des championnats du monde, c’est là où vous vous affronterez à la régulière. Le parcours est plat cette année, c’est une grande chance pour tous les deux de conquérir le titre, et André, ne pas faire le tour de France mais la Vuelta est la meilleure chose pour que tu sois au top pour les championnats. La Vuelta plus les championnats du monde, ça vaut bien des victoires d’étape sur le tour ! »
André « Je peux faire les trois… »
Mark « Moi aussi… et pourquoi je ferais pas la Vuelta ? »
Moi « Tu feras le tour de Grande-Bretagne, chez toi, c’est suffisant pour que tu sois prêt ! »
André « Avant de parler des championnats du monde, on ne pourrait pas revenir au présent, et à Milan San-Remo ? Car là, il n’y a pas de raison que je ne participe pas, j’ai remporté une étape sur Paris-Nice, je suis en forme, l’équipe n’aura pas à faire un travail comme celui sur un grand tour. Vous ne pouvez pas tout miser sur Mark, il vient encore de se faire battre au sprint sur Tirreno… »
Mark « [CENSORED], j’m’en fous des étapes de Tirreno, j’étais pas là pour ça, juste pour faire des kilomètres et préparer Milan San-Remo, que j’ai remporté l’année dernière, tu t’en souviens ? »
Moi « Mark a en effet prouvé que le tracé est à sa portée, il doit être notre leader unique sur l’épreuve… »
André « Te fatigue pas, j’ai compris, il n’y en a que pour lui, je n’ai droit qu’aux miettes. Mon contrat se termine cette année et, franchement, je ne me dis pas « vivement la Vuelta », ni même « vivement les championnats du monde », mais vivement l’année prochaine que je sois dans une équipe qui me respecte et me donne ma chance… »
Moi « Je suis vraiment désolé qu’on en arrive là, et je comprends tes frustrations, mais l’équipe passe avant le reste… »
Mark « Ouais, parce qu’on est une grande famille, n’est-ce pas, boss ? Même si tout le monde n’a pas le même potentiel… »
Moi « C’était vraiment, mais alors vraiment pas la peine d’en rajouter, Mark… »
Je pensais que cette discussion allait permettre un début de réconciliation, elle n’a fait qu’exacerber les tensions… Et voilà que Greipel est déjà bien décidé à quitter l’équipe. J’imagine ma future conversation avec Bob :
Bob « Alors, ça y est, vous êtes parvenu à trouver un terrain d’entente ? »
Moi « Ben… André et Mark sont à deux doigts d’en venir aux mains, et André n’a qu’une envie, maintenant, se barrer de l’équipe… »
Ah, et j’allais oublier… La course ? On n’a pas sélectionné Greipel, seulement Cavendish en leader, mais victoire au sprint de Boasson Hagen devant Petacchi, Cavendish termine 3°. Une semi-déception… car toute arrivée au sprint où Cavendish ne gagne pas est forcément une déception pour nous, mais d’un autre côté, l’objectif de nos sponsors est réalisé de justesse, ce qui est l’essentiel. Et après son Tirreno plutôt raté, on craignait que Cavendish ne soit pas à la hauteur aujourd’hui. Une 3° place sur Milan San-Remo, on va pas cracher dessus…