20 Mars 2010 10h00
Dans la grande salle de conférence du Complexe, Fabian Cancellara a convié tout les coureurs, familles et personnels d'encadrement. Il ne manque que Dominique Pastis, qui a disparu dans la nuit, Marie Wuisse, et Rieta Spinos. Fabian est placé sur l'estrade, à ses côtés Frédéric Guesdon, Vassili Anastopoulos, Mark Cavendish et Vedran Vitasovic. Les cinq hommes observent calmement l'entrée et l'installation de leurs collègues et voisins, l'entrée est sécurisée par deux chevalier armés à savoir les spartiates Mikos Karistas et Leonidas Mikolinos. Francky Caccavelli et Tony Battagliola restent eux dans le fond de la salle, les armes à la main. Le public semble stressé et un sentiment de lourdeur rend l'atmosphère irrespirable. Lorsque toute la population du complexe est installée, Fabian prend la parole.
FABIAN : Tout d'abord, excusez nous pour les manières quelques peu directive de cette entrevue. Mais après l’évènement tragique d'hier, où notre complexe s'est retrouvé coupé du monde, sans possibilité de secours, et où nous avons dû nous défendre par nos propres moyens, nous devions réagir, d'une part pour la protection de nos familles, et pour se préparer à une nouvelle attaque. Nous vivons tous ensemble, vous avez accepté de nous accueillir dans vos murs avec beaucoup de chaleur, mais pourtant, nous vous avons caché quelque chose d'important à notre sujet. Comme je l'expliquais hier à Arnaud, nous ne sommes pas seulement cyclistes, nous coureurs d'Alpha Bank et de NeoSat, nous sommes avant tout des Chevaliers de l'Ordre de Tibériade, et nous parcourons le monde pour résoudre la plus grande énigme du monde, la Vérité sur le sens du monde. La plupart des ordres du monde sont à la recherche de cette réponse, et de la puissante force qu'elle cache. Chacun à une version de ce qu'est cette force, de ce qu'est la Vérité, et chacun veut la découvrir dans l'intérêt de ses idées. Nous, Chevaliers de Tibériades, sommes au service de Tibériade, mais aussi et avant tout au service de tous les croyants du monde. Nous pensons que si il existe une Vérité, chacun doit en être informé. Cependant, nous en savons encore très peu à ce sujet. Mais revenons, à la véritable raison de cette conférence, mes confrères et moi même, avons décidé de prendre le contrôle du complexe, pour établir la défense des notres, de nos familles, de vos familles, et surtout pour vous mettre à contribution dans la plus grande quête de l'humanité. Chacun aura le droit de s'exprimer, et nous vous signalons que vous n'êtes en aucun cas des prisonniers, mais plutôt sous notre protection. Nous attendons prochainement la venue du Général pour établir un plan à ses côtés...
Soudain, on entend du bruit au fond de la salle, les deux grandes portes du fond s'ouvrent brusquement et un groupe armé fait son apparition avec à sa tête Dominique Pastis.
DOMINIQUE : Personne ne bouge !
Le groupe est composé d'une vingtaine de personnes, armées de fusil d'assaut Kalashnikov modèle AK47, reste de l'époque de la révolution dans les vignes champenoises. Francky, Tony, Mikos et Leonidas pointent leurs armes vers le groupe ...
FABIAN : Qu'est ce qui se passe Dominique ! Pourquoi intervenir ainsi ?
DOMINIQUE : Je suis ici avec mes fidèles compagnons de lutte ! Ma Marie a été touchée par balle et a disparu avec une folle qui m'a neutralisée à coup de tazer ! Je descendrais tous ceux qui se mettrons devant moi ! C'est clair ?
MARK : Dominique, si vous tentez la moindre action, une balle de 9mm se logera directement entre vos deux yeux. Vous êtes une petite vingtaine de révolutionnaires, nous sommes ici une centaine de chevaliers de Tibériades, tous armés d'au moins une arme de poing, ayant tous un entrainement militaire et de nombreux innocents entre eux et vous. Souhaitez vous réellement un carnage qui fera de vous un criminel ?
FABIAN : Nous n'avons aucune idée de l'endroit où peut être cachée Marie, mais je vous promet que si vous posez les armes, nous allons ensemble la rechercher. Nous ne sommes pas là pour faire du mal à qui que ce soit !
Une voix se fait alors entendre par une porte latérale.
MARIE : Arrête ça tout de suite Dominique !
DOMINIQUE : Marie !!!
Le champenois lâche son fusil et court dans les bras de sa bien-aimée et l'embrasse passionnément. Rieta arrive à la suite, en silence.
DOMINIQUE : Toi !
Dominique s’apprête à frapper Rieta, mais Marie le retient.
MARIE: Non ! C'est elle qui m'a sauvée ! Elle a fait ça pour mon bien !
DOMINIQUE : C'est vrai ?
RIETA : Si elle te le dit ... J'avais pas d'autre moyen pour me débarrasser de toi, tu ne m'aurais pas laissé l'emporter. Regarde jusqu'où tu es allé ... Enfin, pas la peine de me remercier, j'ai pas fait ça pour les remerciements.
MARK : Bon c'est bien mignon vos papouilles là, mais on s'en fout de vos histoires. Remballe tes troufions et allez vous asseoir !
FABIAN : Restons courtois frère ...
MARK : Non mais ça m'énerve moi ces ingrats ...
FABIAN : Bien ...
DOMINIQUE : Les gars ! Baissez vos armes ...
FABIAN : Merci pour ton bon sens Dominique.
Un calme relatif revient dans la salle.
FABIAN : Bien ... Vous êtes désormais tous dans la confidence. Pour votre sécurité, je vous demanderai de faire preuve de la plus totale discrétion. Une fois notre quête accomplie, vous serez tous libéré avec une récompense conséquente, en forme de dédommagement et de remerciement. Sachez aussi que notre organisation même si elle utilise des moyens militaires est avant tout une organisation humaniste, cosmopolite et pacifiste. Nous avons conscience des risques de vous avouer un tel secret, mais nous espérons pouvoir faire au moins encore confiance à l'être humain. Nous sommes tous en danger dans cette histoire, nous sommes tous dans le même bateau, et dans une même équipe, l'honnêteté est une vertu capitale. Je vous libère et vous remercie. Toutes les personnes prêtes à nous aider sont les bienvenues.
La petite foule oscillant entre peur, colère et envie de sécurité, se lève dans le calme. Le Général devait arriver ce week-end, de nombreux habitants attendaient certainement les paroles du chef suprême de la nation.