[PCM 2012] Rossignol - Mont Blanc [Saison 1]

- 09 mars 2012 -

Paris-Nice (Fra) – Etape 6/8

Equipe alignée : Rolland (L), Péraud, Le Mével, Kern, Sicard, Feillu, Dupont, Bardet

6ème étape de ce Paris-Nice, avec 178.2 bornes au programme entre Suze la Rousse et Sisteron. Pas mal de grimpettes de 2ème et 3ème catégorie sur lesquelles nous allons devoir assumer le maillot jaune de Pierre Rolland.



Samuel Sanchez (Euskaltel) est chaud bouillant dès la ligne de départ franchie. Le champion Basque attaque par deux fois dans les 1ers kilomètres avec une poignée de coureurs, et oblige Feillu et Dupont à imprimer un gros tempo pour revenir.
C’est finalement un quatuor, emmené par Jérémy Roy (FDJ), qui parvient à prendre la poudre d’escampette et à passer en tête sous la 1ère bannière des grimpeurs, sur la côte de Buisson (3ème Cat.). Son avance est alors d’une petite minute. Aucun de ses membres n’est véritablement dangereux au général et nous laissons donc filer.
A 153 bornes du but, Izagirre (Euskaltel) et Barry (Sky) sortent en contre. Le Canadien revient très vite sur les échappés et en lâche une partie. Seuls Roy (FDJ) et Buffaz (Cofidis) parviennent à s’accrocher à lui.
Les 3 hommes de têtes passent en haut du second sommet répertorié, la côte du Pas du Ventoux (2ème Cat.), avec 2’40 de marge. Le reste des attaquants est éparpillé devant le peloton, toujours tracté par Feillu et Dupont.
Nos 2 gaillards roulent gaiement dans la montée du col d’Aurel (3ème Cat.), la 3ème difficulté classée du jour, et passent en haut avec un peu moins de 4 minutes de retard sur le groupe Barry, dont le mieux classé au général est Buffaz (Cofidis), à 6’24 de Rolland. On a de quoi voir venir.
Toujours sous l’impulsion de Feillu et Dupont, plutôt impressionnants, le peloton reprend les échappés les uns après les autres au fil des kilomètres. A 86 bornes de l’arrivée, il n’y a plus que le trio Roy-Barry-Buffaz, rejoint par un courageux Jimmy Engoulvent (Saur), pour résister. L’écart est de 2’40.
Et ce dernier est pratiquement inchangé lors du passage au sommet de la côte des Mourres (3ème Cat.), à 58 kilomètres de la ligne. Engoulvent (Saur) est à nouveau décroché et semble en perdition. Romain Sicard vient lui relayer ses 2 compères qui commencent à manquer de gaz.
A 37 bornes du but, les formations de sprinteurs comme la Lotto viennent prendre la poursuite en main. Tout bénef’ pour nous çà… Nos gars peuvent souffler.
Le ton n’est plus du tout le même et ce qui devait arriver arrive : Les attaquants sont tous récupérés sous la dernière bannière des montagnards, en haut de la côte des marquises (3ème Cat.), 12 kilomètres avant le final.
Une cassure dans la descente piège près de la moitié des coureurs. Plusieurs gros finisseurs comme Boonen (Omega) ou Dumoulin (Cofidis) sont dans le mauvais groupe. La Garmin donne alors tout pour ne pas les laisser rentrer. Son train Hunter-Haussler-Farrar emmène ce qu’il reste du peloton comme un obus !
Mais le sprint sur faux-plat montant est lancé par Haussler (Garmin) de bien trop loin, à 2.5 bornes de la ligne. Du coup, Farrar (Garmin) doit produire son effort bien avant la flamme rouge. L’Américain s’écroule logiquement très vite, marqué par toutes les ascensions de la journée.
Rojas (Movistar) semble être le seul spécialiste du sprint encore présent à avoir bien digéré le parcours. Il s’impose donc logiquement devant des gars rapides comme Geslin (FDJ) et Pichot (Europcar). Bien au chaud toute la journée, Rolland, Péraud et Le Mével profitent d’une arrivée désordonnée pour se classer respectivement 4ème, 5ème et 6ème. Joli !!! D’autant plus que Bardet vient gratter la 10ème place.



La journée est donc parfaite pour nous puisque nous conservons le maillot jaune sans trop forcer. Seuls Dupont et Feillu se sont fait mal. Nous gardons pas mal de cartouches…et nous en aurons besoin de main pour faire péter la course avant le chrono final.
Pierre Rolland récupère en plus le maillot du classement à point grâce à son bel effort à l’arrivée. Le haut du classement général ne bouge pas.

Point sur le classement général :
1- Rolland (Rossignol)
2- Martin (Omega) à 0’02
3- L.L.Sanchez (Rabobank) à 0’08
4- Cancellara (Radioshack) à 0’09
5- Péraud (Rossignol) à 0’20
6- Voeckler (Europcar) à 0’24
7- Riblon (AG2R) à 0’27
8-Barredo (Rabobank) à 0’28
9- Froome (Sky) à 0’29
10- Rogers (Sky) à 0’30

Sicard est 4ème au classement de la montagne avec 16 points, contre 19 pour Roy (FDJ)
Rolland est 1er au classement par points avec 77 points contre 72 pour Farrar (Garmin).
Bardet est 1er au classement des jeunes, avec 3’10 d’avance sur Gallopin (Radioshack).
Rossignol - Mont Blanc est 2ème au classement par équipe, à 0’03 de la Rabobank.


Feillu et Dupont ont joué les locomotives aujourd'hui


Pierre Rolland est lui resté bien à l'abri derrière Christophe Kern


Victoire de Rojas ! Rolland ramène Péraud sur la gauche. Le Mével longe la barrière à droite.

- 10 mars 2012 -

Paris-Nice (Fra) – Etape 7/8

Equipe alignée : Rolland (L), Péraud, Le Mével, Kern, Sicard, Feillu, Dupont, Bardet

Dernière étape de 219 bornes avant le chrono final. Nous partons de Sisteron avec une première partie escarpée, un retour en plaine avant l’ascension du Col de Vence, puis une longue descente vers Nice. Notre objectif : Essayer de décrocher, dans les difficultés, un maximum de rouleurs trop dangereux demain pour le Général comme Cancellara.



Toute l’équipe est prête à se sacrifier pour Rolland et Péraud, à l’image de Dupont et Feillu qui se mettent dès le départ à rouler en tête du peloton, comme la veille.
Un gros wagon de 18 coureurs parvient toutefois à s’extraire. Aucun favori n’est présent. Le mieux classé au général est Pichot (Europcar), à 3’22 de notre leader.
Les échappés passent la 1ère bosselette du parcours, non répertoriée, avec près de 4 minutes de liberté. Nous décidons alors d’augmenter la cadence. Feillu et Dupont se mettent ainsi à la planche, sous une pluie battante.
Le peloton est déjà bien crispé. Les frères Schleck (Radioshack), Voeckler (Europcar) et les autres favoris sont déjà remontés vers l’avant. Ca sent le soufre…
La montée du Col des Lèques (2ème Cat.) est réalisée tambours battants par notre duo infernal. Une trentaine de coureurs est même décramponnée lorsque nous passons au sommet, à 142 bornes de l’arrivée. L’écart avec les fuyards n’est alors plus que de 3’04.
Christophe Kern vient ensuite rouler avec Dupont dans la descente, tandis que Feillu se charge de couvrir Pierre Rolland. L’ascension du Col de Luens (2ème Cat.) nous permet de décrocher encore une vingtaine de gars, mais aucun de nos sérieux rivaux. Nous passons sous la bannière des grimpeurs avec 2’08 de retard sur la bande des 18, à 125 kilomètres du but.
Le Lieutenant Kern accentue son effort sur la courte côte de Peyroules (3ème Cat.) qui arrive juste derrière. L’écrémage se poursuit par l’arrière. La tension est palpable. Au sommet, les échappés comptent tout de même encore 1’50 de marge. Ils résistent admirablement.
A 97 bornes de l’arrivée, Kern bascule dans la grande descente vers Tourrettes-sur-Loup avec 83 bonhommes derrière lui. Les attaquants pointent à 1’32.
Dupont nous lâche quelques kilomètres plus loin, à bout de forces, après un dernier ravitaillement courageux. Les chutes et ennuis mécaniques s’enchainent, dans des conditions apocalyptiques. Brice Feillu est ainsi distancé en pleine descente à cause d’une crevaison. Il ne parviendra jamais à rentrer alors que nous comptions encore sur lui. Un coup dur…
Sicard et Bardet, que nous souhaitions économiser, viennent relayer Kern juste après le sprint intermédiaire, pour attaquer le Col de Vence (1ère Cat.) pied au plancher. Malgré le train d’enfer imprimé par nos gars sur les premiers lacets, Richie Porte (Sky) passe à l’offensive, imité peu après par Chris Horner (Radioshack).
Ces attaques nous forcent à sortir l’artillerie lourde à 6 bornes du sommet. Le Mével se porte donc en tête des 74 hommes encore présent, et envoie du très lourd en compagnie de Bardet et Sicard.
Le rythme de dingue dicté par Le Mével permet de revenir sur le groupe de 18 au sommet. Seuls Fedrigo (FDJ), qui s’en est extrait, Porte (Sky) et Horner (Radioshack) ont basculé devant.
Si les sprinteurs ont tous dégagé, les gros bras sont encore au contact, hormis peut-être Samuel Sanchez (Euskaltel) et Van den Broeck (Lotto). Nous avons donc échoué dans notre objectif du jour.
Grâce au superbe sacrifice de Le Mével, Porte (Sky) et Fedrigo (FDJ) sont récupérés à 42 kilomètres de la ligne, dans une descente épique où la pluie redouble d’intensité. Horner (Radioshack) insiste seul, à 1’17.
L’Américain est finalement repris dans la plaine, sous la banderole indiquant les 15 dernières bornes. Sur la jonction, Iglinsky (Astana), Visconti (Movistar), Flecha (Sky) et Ballan (BMC) s’enfuient. Péraud sort alors derrière eux, ce qui permet à Christophe Le Mével, au bout du rouleau, de se relever.
Ce sont du coup les Rabobank qui prennent la chasse en main. A 10 kilomètres de la ligne, Ballan (BMC) place une accélération que seul Iglinsky (Astana) parvient à suivre.
8 bornes avant la fin, l’Italien de la BMC lâche Iglinsky (Astana) et file en solo. Il compte une minute de marge par rapport au peloton principal, désormais emmené par Pineau (Omega). Péraud, Visconti (Movistar) et Flecha (Sky) sont rentrés dans le rang.
2 kilomètres plus loin, Geslin (FDJ) et Simon (Saur) partent en contre. Pierre Rolland se jette alors dans leurs roues. Visconti (Movistar), Péraud, Carrara (Vacansoleil) et Horner (Radioshack) les rejoignent très vite.
En tête de course, Iglinsky (Astana) est revenu sur Ballan (BMC), avant de le déposer à la flamme rouge pour remporter cette étape !
Le groupe Visconti, malgré une vaine tentative d’attaque de Rolland, termine juste devant le peloton et Van Avermaet (BMC), revenus sur ses talons. Julien Simon (Saur) le règle logiquement au sprint. Notre leader et Péraud terminent derrière leurs compagnons, 7ème et 8ème.



Au final il n’y a aucun bouleversement en haut du classement général. C’est une vraie déception pour nous qui pensions avoir les moyens de faire plus d’éclats sur les difficultés proposées aujourd’hui et notamment le col de Vence.
Place maintenant au contre-la-montre grimpant, qui va donc désigner le vainqueur de ce Paris-Nice…
Nous ne nous faisons aucune illusion et allons tenter de limiter la casse en rêvant d'un Top 10.

Point sur le classement général :
1- Rolland (Rossignol)
2- Martin (Omega) à 0’02
3- L.L.Sanchez (Rabobank) à 0’08
4- Cancellara (Radioshack) à 0’09
5- Péraud (Rossignol) à 0’20
6- Voeckler (Europcar) à 0’24
7- Riblon (AG2R) à 0’27
8-Barredo (Rabobank) à 0’28
9- Froome (Sky) à 0’29
10- Rogers (Sky) à 0’30

Rolland est 3ème au classement de la montagne avec 17 points, contre 19 pour Roy (FDJ)
Rolland est 1er au classement par points avec 90 points contre 72 pour Farrar (Garmin).
Bardet est 1er au classement des jeunes, avec 3’10 d’avance sur Gallopin (Radioshack).
Rossignol - Mont Blanc est 2ème au classement par équipe, à 0’03 de la Rabobank.


Feillu et Dupont à l'ouvrage ! Charteau remonte Voeckler...


Kern conduit la troupe dans la descente vers Tourrettes-sur-Loup


Richie Porte passe à l'attaque sur l'ascension du Col de Vence, malgré le train imprimé par Bardet !


Péraud et Rolland en queue du groupe Visconti sur la promenade des Anglais ! Iglinsky et Ballan ont déjà passé la ligne...


Pierre Rolland enfile certainement le maillot jaune pour la dernière fois !

- 11 mars 2012 -

Paris-Nice (Fra) – Etape 8/8

Equipe alignée : Rolland (L), Péraud, Le Mével, Kern, Sicard, Feillu, Dupont, Bardet

Voici le contre-la-montre final de 9.8 kilomètres entre Nice et le Col d’Eze. Même si nos Rossignols sont des champions de la grimpette, je suis complètement dans l’inconnu quant à leur capacité de résistance face aux machines de guerre du chrono telles que Froome ou Kloden.



Jérôme Coppel (Saur), très loin au général, signe vite le 1er chrono de référence en 20’34.
Taylor Phinney (BMC) termine à 14 secondes du rouleur tricolore.
Jurgen Van Den Broeck (Lotto) est le premier à battre Coppel (Saur). Il améliore en effet son temps de 9 secondes en haut du Col d’Eze.
Hubert Dupont est le 1er Rossignol à franchir la ligne. Il rend 45 secondes à Van Den Broeck (Lotto) et va pouvoir donner son impression sur le parcours à Pierre Rolland et JC Péraud.
Derrière lui, Brice Feillu fait une belle impression en terminant à seulement 19 secondes du leader belge et en prenant la 6ème place provisoire. Joli.
Mais la sensation s’appelle Christophe Kern !! Notre Lieutenant se paie le luxe de terminer 2 secondes devant Coppel ! Il est provisoirement 4ème du chrono, derrière VDB (Lotto) donc, Talansky (Garmin) et Sanchez (Euskaltel). Pfffiouuuu…..
Romain Sicard, dans le dur, réalise un temps très moyen compte tenu de ses qualités, à 45 secondes du leader provisoire. Mais bon…ce contre-la-montre n’était pas un objectif pour cet équipier modèle.
Juste derrière notre jeune Basque, c’est Ivan Basso (Liquigas) qui bat le temps de Van Den Broeck (Lotto) pour une petite seconde et prend la tête.
Les favoris commencent alors leurs numéros. Intxausti (Euskaltel) et Garate (Rabobank) font légèrement mieux que l’Italien, avant que Kloden (Radioshack) ne pulvérise leurs temps !! L’Allemand frappe très fort avec son chrono de 19’51 !
Andy Schleck (Radioshack) en termine 7 secondes derrière son coéquipier et prend la 2ème place provisoire. Kern est encore 11ème !
Franck Schleck (Radioshack) arrive lui avec 3 petites secondes de retard sur son frère et se classe pour le moment 3ème. Pas mal…
Les gros chronos se succèdent alors avec de sacrés performances signées Chris Horner (Radioshack) et Ten Dam (Rabobank), qui s’intercalent entre Kloden (Radioshack) et les frangins du Luxembourg.
C’est Richie Porte (Sky) qui réalise ensuite le nouveau chrono de référence en 19’42 ! Wouawouh !
Romain Bardet, en souffrance aujourd’hui après une éprouvante semaine, termine à 1’19 de l’Australien. Heureusement qu’il avait plus de 3 minutes de marge concernant son maillot de meilleur jeune.
Christophe Le Mével nous sort une grosse perf’ en mettant sur la table le 8ème temps provisoire, à seulement 0’29 de Richie Porte (Sky). Bravo !
On l’attendait aujourd’hui….et Chris Froome (Sky) ne nous déçoit pas en améliorant le chrono de son équipier australien d’une petite seconde ! 19’41…nouveau temps à battre !
Jean-Christophe Péraud, un peu en dedans, ne peut faire mieux que de concéder 32 secondes au leader de la Sky. Il signe ainsi le 12ème temps provisoire, juste derrière Le Mével.
Mais il est un Rossignol qui vole littéralement sur les pentes du Col d’Eze aujourd’hui !!!!!! C’est Pierre Rolland !! Après une première partie de montée plutôt tranquille, notre leader envoie du gros bois sur les 3 derniers kilomètres, finit au sprint…..et bat le chrono de Froome (Sky) pour 10 secondes !! Quel exploit !!!!!!
Notre Pierre Rolland national est définitivement devenu un cador du peloton en ce 11 mars 2012 !! Il remporte ce contre-la-montre taillé pour lui et gagne Paris-Nice !!! Bravooooo !!!



Ce Paris-Nice était le test qui devait nous en dire beaucoup sur le potentiel de notre équipe. Le résultat dépasse toutes nos espérances puisque nous dominons au final……tous les classements !!
3 de nos gars sont même dans le Top 10 !
Grenoble est en fête ! Les Rossignols vont vite rentrer au bercail ce soir pour payer leur tournée à tous leurs supporters !!

Point sur le classement général :
1- Rolland (Rossignol)
2- Froome (Sky) à 0’40
3- L.L.Sanchez (Rabobank) à 0’49
4- Martin (Omega) à 0’54
5- Péraud (Rossignol) à 1’04
6- Riblon (AG2R) à 1’04
7- Voeckler (Europcar) à 1’05
8- Kiryienka (Movistar) à 1’16
9- Le Mével (Rossignol) à 1’18
10- Cancellara (Radioshack) à 1’19

Rolland est 1er au classement de la montagne avec 27 points, contre 24 pour Porte (Sky)
Rolland est 1er au classement par points avec 115 points contre 72 pour Farrar (Garmin).
Bardet est 1er au classement des jeunes, avec 3’06 d’avance sur Gallopin (Radioshack).
Rossignol - Mont Blanc est 1ère au classement par équipe, avec 0’20 d’avance sur la Rabobank.


Hubert Dupont en éclaireur ! Les spectateurs sont bien présents !


Galvanisé par l'ambiance électrique, Kern va signer au final le 27ème chrono ! Pas mal !


Journée sans pour Romain Bardet et son maillot blanc...


...au contraire d'un Christophe Le Mével plein de gaz !


Notre grand leader, en toute décontraction. La classe !





Une belle collection de tuniques pour notre sponsor...

- 18 mars 2012 -

Cholet - Pays de Loire (Fra)

Equipe alignée : Rolland (L), Péraud, Le Mével, Kern, Sicard, Feillu, Dupont, Bardet

Une classique française de 236 kilomètres dans l’Ouest, histoire de s’y montrer un peu, même si l’on est bien loin des sommets que l’on aime. Nous alignons une équipe assez homogène, malgré des niveaux de forme sur la pente décroissante.



L’échappée du jour nait après seulement quelques bornes. Elle est composée de 4 bonhommes, Marentes (Colombia), Martinez (La Pomme), Tschopp (BMC) et Duret (Bretagne).
La joyeuse troupe collabore bien et creuse un bel écart au fil du parcours, jusqu’à compter plus de 9 minutes de liberté à 135 kilomètres du but. Les formations Argos et Cofidis prennent alors le rythme du peloton en main.
A 42 bornes de l’arrivée, alors que l’équipe AG2R s’est jointe à la poursuite et que l’écart est retombé à 2’10, Poulhies (Saur) file en contre. Ce dernier est vite repris, mais il donne des idées à Jeannesson qui s’extirpe également du peloton
Le Rossignol revient sur les attaquants à 30 kilomètres de la ligne. Sur la petite montée du circuit, Duret (Bretagne) accélère et emmène notre gars, tout comme Tschopp (BMC) dans sa roue. Les 2 autres échappés sont récupérés.
Duret (Bretagne) craque et se relève 5 bornes plus loin. Jeannesson poursuit son effort en compagnie du Suisse de la BMC, une petite minute devant le peloton.
Lassé de le voir inactif sur son porte-bagage, Jeannesson lâche Tschopp (BMC) à 18 kilomètres du Graal. Il file alors en solo, 50 secondes devant une poursuite désormais emmenée tambour battant par les AG2R.
Mais tout comme son ancien compagnon suisse, notre jeune coureur est repris à 12.6 bornes de la ligne. Julien Simon (Saur) profite de la jonction pour attaquer. Gatto (Farnese), Le Mével et Casar (FDJ) se jettent dans sa roue. Mais le quatuor ne parvient pas s’entendre et se fait avaler par le peloton, lancé comme un TGV.
C’est au tour de Lagdanous (FDJ) de poser une mine sous la banderole des 10 kilomètres. Christophe Le Mével décide alors de l’accompagner. Les 2 gars se retrouvent avec une trentaine de secondes de marge.
Les Movistar demandent alors à Lastras de se mettre à la planche pour revenir sur le duo de tête, et ce dernier remplit sa mission en raccrochant à 4.8 bornes de l’arrivée.
Engoulvent (Saur) passe à son tour à l’offensive, toujours sur le secteur légèrement grimpant du circuit. Il emmène dans sa roue Kiryienka (Movistar) et Péraud.
A 2.5 kilomètres de la ligne, Txurruka (Euskaltel) ramène Casar (FDJ), Pinotti (BMC), Gatto (Farnese) et Hivert sur le groupe de tête.
Mais personne n’ose lancer le sprint de trop loin, sur le final montant, et certains coureurs recollent juste avant la bannière des 2 bornes pour former une bande de 18. Péraud se décide alors à se mettre debout sur les pédales pour lancer l’emballage !!
L’accélération de notre papi surprend les autres bonhommes, et celui-ci pense tenir sa victoire à 400 mètres, quand Gatto (Farnese) revient sur lui comme une balle, avec les gars les plus rapides autour de lui.
C’est finalement Felline (Androni) qui se montre le plus véloce et remporte la course ! Il devance d’une roue son compatriote de la Farnese, et Jonathan Hivert, qui gratte lui une très jolie 3ème place ! Une très belle performance compte tenu d’une forme très moyenne.
Péraud termine finalement 10ème, en étant passé tout proche du second succès de sa carrière. Mais ce n’est que partie remise… Nous remportons le classement par équipes.




Belle promenade dans les Pays de Loire pour nos montagnards !


Jeannesson à l'attaque avec le Suisse Tschopp


Péraud revient sur Engoulvent et Kiryienka, devant les plus belles vaches de l'Anjou


Accélération de JC Péraud sur le final !


Retour des plus costauds sur Péraud dans la dernière ligne droite !


Superbe victoire au sprint de Felline, devant Gatto et Hivert (à droite) !

- 19 mars 2012 -

Tour de Catalogne (Esp) – Etape 1/7

Equipe alignée : Pinot (L), Péraud, Moncoutié, Jeannesson, Sicard, Feillu, Elissonde, Bardet

De retour sur le Wolrd Tour avec le très montagneux Tour de Catalogne ! Nous alignons une belle équipe autour de Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud. Mais si papi est en pleine forme, notre jeune champion est lui un peu physiquement à la ramasse.

La 1ère étape autour de Calella nous offre 137.4 kilomètres et 3 ascensions, dont le très bel Alt del Collformic, classé en 1ère catégorie. De quoi bien se dégourdir les jambes…



Les tentatives d’attaques sont légions en début d’étape. 2 gars parviennent au prix d’un effort violent à prendre un peu de marge après une vingtaine de bornes. Il s’agit de Bardet et Santambrogio (BMC).
Le duo est rejoint à hauteur du 1er sprint intermédiaire, remporté par notre Rossignol, par Tosatto (Saxo) et Krivtsov (Lampre). L’écart avec le peloton est de 1’15, à 108 kilomètres du but.
Les Euskaltel roulent à bloc un temps derrière l’échappée, avant de finalement laisser plus ou moins filer. Du coup les 4 attaquants bénéficient de jusqu’à 7 minutes de liberté dans la montée de l’Alt de Viladrau (2ème Cat.).
Cela agace les coureurs d’Acqua & Sapone, qui font exploser le peloton en 2 morceaux sur cette ascension inaugurale. Romain Bardet passe tout de même sous la banderole des grimpeurs en tête, malgré une offensive de Tosatto (Saxo), avec encore 5’35 d’avance sur les 81 rescapés de l’accélération italienne.
Le peloton se reforme dans la descente qui suit. La bande des 4 attaque elle la rude grimpette de l’Alt del Collformic (1ère Cat.) avec 3’38 d’écart. Bardet s’est pas mal préservé depuis le sommet précédent, et il décide de se faire mal sur cette ascension.
Le train imprimé par notre bonhomme permet de garder les poursuivants à distance. Et même si ce diable de Tosatto (Saxo) cherche encore à le piéger tout en haut, c’est bien Romain Bardet qui remporte le prix de la montagne. Les 4 fuyards possèdent alors 3’58 de marge, à 52 kilomètres du final. Romain Sicard, victime d’une crevaison, a lui été largué par le peloton principal dans la montée.
A 40 bornes du but, Vinokourov (Astana) et Gatto (Farnese) sortent en contre dans la descente. Les Euskaltel font alors immédiatement rouler leurs gars, et reprennent les 2 costauds juste avant le 2ème sprint intermédiaire, remporté par Tosatto (Saxo), devant Bardet. Les échappés possèdent encore 2’27 d’avance.
Un petit tour d’horizon au sein du peloton nous permet de réaliser que Valverde (Movistar), Pozzovivo (Colango) et Sorensen (Saxo) manquent à l’appel. Ils ont visiblement été pris dans une grosse chute sur la descente qui a suivi la grosse difficulté du jour, et pointent à plus de 3 minutes en compagnie tout un tas de coureurs ! Ca fait pas mal de leaders dans les cordes çà…et je comprends mieux pourquoi les Radioshack relaient désormais généreusement à l’avant.
La petite montée d’Arenys de Munt (3ème Cat.) est le cadre d’une multitude d’offensives ! Larsson (Vacansoleil), Gerrans (Orica), Vinokourov (Astana) ou encore Sagan (Liquigas) sont chauds bouillants. Mais aucun ne parvient à se jouer des Radioshack. La tête du peloton revient cependant à 0’40 des échappés au sommet, passé en 1er par Bardet qui réalise donc le grand chelem sur les prix de la montagne distribués aujourd’hui.
Bardet, Santambrogio (BMC) et Krivtsov (Lampre) sont ensuite récupérés à 13 bornes de la ligne. Seul le culotté Tosatto (Saxo) insiste en solo.
Igor Anton (Euskaltel) tente lui de fausser compagnie aux 71 coureurs qui composent encore le peloton dans une descente, à 9 kilomètres de l’arrivée. Pinot s’est jeté dans sa roue. Mais le duo prometteur ne s’entend pas et se laisse reprendre 2 bornes plus loin. Tosatto (Saxo) a lui une minute de marge !
Andy Schleck (Radioshack) démarre alors à son tour, après une vaine tentative de Visconti (Movistar). Ce sont Gerrans (Orica) et Péraud, en personne, qui font l’effort nécessaire pour condamner l’attaque du Luxembourgeois.
Arnold Jeannesson flaire peut-être le bon coup en prenant la roue de Jérôme Pineau à 3.9 kilomètres. L’attaque du Français de la Quick Step laisse en effet les favoris sans réaction dans un premier temps.
Un petit trou est fait, et notre Rossignol relaie généreusement Pineau (Quick Step) avant de se met au sprint de loin, à 2.5 bornes du Graal. Tosatto (Saxo), à bout de forces, est juste devant eux.
Le souci c’est que Larsson (Vacansoleil) a également lancé le sprint du peloton quelques hectomètres derrière eux. Cela va très vite….trop vite….et les 3 courageux sont avalés sous la flamme rouge.
C’est Luis Leon Sanchez (Rabobank) qui passe dessous en tête ! Le puncheur espagnol semble résister à Ponzi (Astana) et filer vers la victoire, lorsqu’un obus slovaque dépasse tout le monde, seul sur la gauche de la route.
Cette bombe atomique, vous l’avez reconnu, c’est Peter Sagan (Liquigas) ! Le jeune prodige remporte ainsi cette étape avec une facilité déconcertante, une bonne longueur devant Ponzi (Astana), Sanchez (Rabobank), Carrara (Vacansoleil), Kadri (AG2R) et….Pinot, qui vient lui gratter une belle 6ème place. Péraud est lui 10ème !



Bardet, Jeannesson et Moncoutié terminent également avec le 1er groupe de 59 coureurs au final. L’écrémage a été impressionnant au fil du parcours aujourd’hui, et n’a pas touché que des sprinteurs. Van Garderen (BMC) et Cobo Acebo (Movistar) concèdent en effet plus de 4 minutes, et le groupe de Valverde (Movistar), Pozzovivo (Colnago) et Sorensen (Saxo) en termine lui à plus de 9 minutes !!!
Romain Bardet enfile bien entendu le maillot de meilleur grimpeur. Nous prenons également la tête du classement par équipes. Pas mal comme début.


Bardet et Santambrogio pour la 1ère attaque de la journée


Romain Bardet en pleine conquête de sa tunique de montagnard, avec ses 3 compagnons d'échappée


Nos leaders bien au chaud derrière le train formé par les Radioshack sur la grimpette d'Arenys de Munt


Jeannesson et Pineau ont bien failli réussir leur coup dans le final !


Peter Sagan déborde Pinot et les autres candidats à la victoire sur le dernier kilomètre


Bardet a bien mérité de compléter sa garde-robe!

- 20 mars 2012 -

Tour de Catalogne (Esp) – Etape 2/7

Equipe alignée : Pinot (L), Péraud, Moncoutié, Jeannesson, Sicard, Feillu, Elissonde, Bardet

161.7 bornes autour de Girone au programme du jour ! Une étape plutôt tranquille qui se corse sur la fin avec le passage en haut de l’Alt dels Angels (1ère Cat.) à seulement 13 kilomètres de l’arrivée. Nous sommes bien décidés à envoyer du lourd sur cette ultime ascension.



La Liquigas ne semble pas motivée pour défendre le maillot de Sagan et ne prend pas le rythme du peloton en main après le départ. 5 hommes, dont Moreno (Katusha) et De La Fuente (Caja Rural) en profitent pour se faire la belle très tôt et creuser un petit écart.
Les échappés bénéficient ainsi d’une avance de 2’35 à 120 bornes du but. Les Lotto et Radioshack font mine de vouloir revenir sur eux dans un 1er temps, avant de laisser filer.
A 85 kilomètres de la ligne, l’écart atteint les 6 minutes lorsque Sagan demande enfin à ses équipiers de rouler. La solidarité italienne amène la formation Acqua & Sapone à relayer généreusement…
L’avance du groupe de 5 fond alors logiquement au fil des bornes, et celui-ci passe au sommet de l’Alt de la Ganga (3ème Cat.) avec seulement 3’10 de liberté, à 37 kilomètres de l’arrivée. De La Fuente (Caja Rural) profite des derniers lacets de la montée pour partir en solo.
Au niveau du dernier sprint intermédiaire, Kiryienka (Movistar) sort en contre du peloton, à environ 30 bornes du but. Courageux le gars…
Nous envoyons Elissonde, Sicard et Jeannesson se mettre à la planche dès l’entame de la montée vers l’Alt dels Angels (1ère Cat.), à 26 kilomètres du final.
Nos 3 gars ont beaucoup de mal à maîtriser un peloton en furie. Les attaques se succèdent ! Samuel Sanchez (Euskaltel) tente ainsi sa chance, tout comme Sagan (Liquigas), Visconti (Movistar) ou encore Gerrans (Orica). Ils sont toutefois tous repris par un énorme Jeannesson, bien aidé dans son rôle de doberman par Gerdemann (Radioshack). Elissonde et Sicard ont eux avalé la trompette.
A 3.6 kilomètres du sommet, notre Rossignol envoie encore du gros bois et ramène le peloton sur les échappés du jour, Kiryienka (Movistar) et De La Fuente (Caja Rural) y compris.
2.7 bornes avant la bannière des grimpeurs, Di Luca (Acqua & Sapone) pose une mine assez impressionnante. Pinot et Sagan (Liquigas) se jettent dans sa roue.
C’est finalement un groupe de 8 favoris qui se détache sur la fin de l’ascension ! Les 3 derniers cités sont en effet accompagnés par Gerrans (Orica), Péraud, Barredo (Rabobank), Van Den Broeck (Lotto) et Horner (Radioshack). L’Australien Gerrans (Orica) place même une grosse accélération sur les derniers mètres pour basculer avant tout le monde dans la descente.
Sous la banderole des 10 kilomètres, Gerrans (Orica), qui descend comme un funambule, compte 0’38 d’avance sur les 7 autres favoris. Andy Schleck conduit lui-même un groupe de poursuivants qui pointe à 2 minutes de la tête de course.
Péraud et Pinot relaient alors comme des dingues pour éviter le retour du Luxembourgeois. Ils ramènent ainsi leur joyeuse bande sur Gerrans (Orica) à la flamme rouge, mais l’Australien en remet une couche, debout sur ses pédales, et s’impose devant Peter Sagan (Liquigas) au sprint. Costaud…
Pinot et Péraud paient comptant leurs efforts en tirant la langue sur le final pour finir respectivement 7ème et 5ème. Mais l’essentiel réside dans le trou réalisé sur une grande partie des favoris, puisque Visconti (Movistar), Anton (Euskaltel), Porte, Froome (Sky) ou encore les frères Schleck (Radioshack) leur concèdent plus d’une minute à l’arrivée ! Joli coup les gars !!



Point sur le classement général :
1- Sagan (Liquigas)
2- Gerrans (Orica) à 0’06
3- Horner (Radioshack) à 0’12
4- Pinot (Rossignol) à 0’16
5- Péraud (Rossignol) à 0’16
6- Di Luca (Acqua & Sapone) à 0’16
7- Barredo (Rabobank) à 0’16
8- Van Den Broeck (Lotto) à 0’16
9- Bardet (Rossignol) à 1’12
10- LL. Sanchez (Rabobank) à 1’13

Bardet est 1er au classement de la montagne avec 32 points, contre 23 pour Tosatto (Saxo)
Pinot est 4ème au classement par points avec 19 points contre 45 pour Sagan (Liquigas).
Pinot est 2ème au classement des jeunes, avec 0’16 de retard sur Sagan (Liquigas).
Rossignol - Mont Blanc est 1ère au classement par équipe, avec 1’01 d’avance sur la Radioshack.


Les clients du bar "Chez Joe" auront vu la Liquigas bosser, et nos gars bien tranquilles derrière elle !


Arnold Jeannesson impressionnant dans la montée de l'Alt dels Angels


Gerrans largue le groupe Sagan, mené ici par Pinot, juste avant la dernière bannière des grimpeurs


Péraud donne tout dans les derniers kilomètres pour gratter une précieuse minute au final sur tout un tas de favoris

je suis trop fan ! tu est obligé de continuer ! j'adore !!! :hap:

je suis trop fan ! tu est obligé de continuer ! j'adore !!! :hap:

Merci mon gars !! C'est sympa d'avoir des retours comme çà

- 21 mars 2012 -

Tour de Catalogne (Esp) – Etape 3/7

Equipe alignée : Pinot (L), Péraud, Moncoutié, Jeannesson, Sicard, Feillu, Elissonde, Bardet

La grosse étape de ce Tour de Catalogne, avec 209 kilomètres, 3 belles ascensions dans les Pyrénées et une arrivée au sommet sur Port-Ainé ! De la belle grimpette de compétition comme on les aime...



Romain Bardet, en quête du maillot des montagnards, parvient à s’extraire du peloton dès l’entame de la montée de l’Alto de Coubet (1ère Cat.), une douzaine de bornes après le départ. Il est accompagné par le Canadien Tuft (Orica), qui le relaie généreusement.
Le duo gère parfaitement son effort et passe au sommet, notre Rossignol en tête, avec 1’41 d’avance sur un groupe de 3 comprenant Savini (Liquigas), Gatto (Farnese) et Elmiger (AG2R), et 5’26 sur le peloton. Ce dernier est timidement guidé par Garcia (Euskaltel).
Tuft (Orica) et Bardet attendent leurs poursuivants dans la petite descente qui précède la longue ascension de la Collada de Toses (1ère Cat.). Celle-ci est donc attaquée par le désormais groupe de 5, à 168 kilomètres du but. L’écart est alors de 5’50.
Aucune formation ne prend ses responsabilités à l’avant du peloton pendant cette longue montée. Du coup, les échappés prennent encore plus le large et arrivent à 2.5 bornes du sommet avec 8’30 d’avance. Bardet, qui s’est bien économisé dans la grimpette, imprime alors un train très élevé pour s’assurer de passer le 1er sous la bannière. Etant le seul spécialiste des hautes cimes au sein de la joyeuse bande, personne ne vient lui contester ce second prix de la montagne de la journée.
Même si Vinokourov (Astana) met un temps le nez à la fenêtre, personne ne sort en contre du peloton avant la bascule, réalisée 8’35 derrière les 5 aventuriers. Mais la Radioshack se décide enfin à envoyer Monfort et Zaugg rouler à bloc dans la descente. Les choses sérieuses semblent commencer, d’autant que les Lotto et Rabobank sont là pour relayer.
L’effet est immédiat puisque les attaquants atteignent le sprint intermédiaire de la Seu d’Urgell, à 69 kilomètres de l’arrivée, avec un écart tombé à 4’10. Bardet s’y classe second derrière l’intouchable Gatto (Farnese), bien trop rapide pour notre jeune Rossignol. Au même moment, Vinokourov (Astana), Porte (Sky) et Kiryienka (Movistar) sortent du peloton. Les 3 cadors atteignent les 1ers lacets du Port del Canto (Hors Cat.) avec une petite minute de liberté.
Nous décidons de faire rouler Sicard et Elissonde avec un train solide lorsque le groupe Vinokourov (Astana) revient la bande à Bardet, à plus de 3 minutes du peloton, à 20 bornes du sommet. Nos 2 gars écrèment alors en mode industriel et gagnent du terrain sur la tête de course au fil des kilomètres.
Le peloton revenant ainsi à moins de 2 minutes, Richie Porte (Sky) accélère au sein du groupe d’échappés à 7 bornes du haut. Gatto (Farnese), Kuschynski (Katusha) puis Elmiger (AG2R) sont décrochés. Bardet tient bon, pendant que Brice Feillu vient lui prendre la place de Sicard et Elissonde à l’avant du peloton. Ces deux là sont carbonisés…
Porte (Sky) passe logiquement le 1er sous la banderole des montagnards, devant Kiryienka (Movistar) et Bardet. Ils basculent avec Tuft (Orica) et Savini (Colnago) sur leurs talons. L’écart avec le peloton principal, composé de 67 coureurs, est alors de 2’25, à 38 bornes du but.
Nous choisissons de laisser la Radioshack et la Rabobank bosser un peu, Bardet étant le mieux classé au général au sein de l’échappée. Porte (Sky) et Kiryienka (Movistar) se donnent à fond en tête de course. Ils passent au dernier sprint intermédiaire avec encore 2’21 de marge. Bardet s’y classe 3ème, au moment d’aborder les 14 kilomètres de la montée finale.
Une centaine de mètres plus loin, Kiryienka (Movistar) tente de partir seul ! Seul Tuft (Orica) parvient à sortir dans sa roue.
Derrière c’est Andy Schleck (Radioshack) qui prend la chasse en main et envoie du gros bois sur cette ascension très exigeante. Bardet, Porte (Sky) et Savini (Colnago) sont avalés à 12 bornes du sommet. Le cadet des frangins luxembourgeois est diabolique ! Bien relayé par Garate (Rabobank), il fait exploser ce qu’il restait du peloton et revient très vite sur Tuft (Orica). Seul cet impressionnant Kiryienka (Movistar) résiste à 10 kilomètres de la ligne, avec un petit écart de 0’50.
Igor Anton (Euskaltel) passe alors à l’offensive en posant une grosse mine ! C’est Froome (Sky) qui fait le boulot pour ramener les favoris sur le Basque bondissant, avant de laisser à nouveau Andy Schleck imprimer le tempo, et reprendre le Biélorusse de la Movistar, à 8 kilomètres. Ils sont alors encore 34 dans le groupe de tête. Péraud, Pinot, Jeannesson, Feillu et Moncoutié sont bien là. Bardet s’accroche également, tandis que le leader du général Peter Sagan….vient de se faire lâcher !
C’est un groupe de 11 qui se détache à environ 4 bornes de l’arrivée. Toujours emmené par Andy Schleck (Radioshack), il comprend son équipier Horner (Radioshack), Péraud, Pinot, Jeannesson, Froome (Sky), Van den Broeck (Lotto), Barredo (Rabobank), Uran (Sky), Capecchi (Liquigas) et Anton (Euskaltel). L’allure est dantesque.
Van den Broeck (Lotto) prend les choses en main à 3.2 kilomètres du but et décramponne un à un Uran (Sky), Capecchi (Liquigas), Barredo (Rabobank), puis Anton (Euskaltel).
Le champion belge est impérial ! Jeannesson, Péraud et Froom (Sky) craquent eux juste avant la flamme rouge, au bout du bout. Ils ne sont donc plus que 4 à se disputer le sprint final : Van Den Broeck (Lotto), Pinot, A.Schleck (Radioshack) et Horner (Radioshack).
Si Thibaut Pinot, dans le rouge, se contente de la 4ème place, Andy Schleck s’arrache pour remporter cette étape de dingue devant son équipier Chris Horner ! Un joli doublé pour la Radioshack !
Péraud et Jeannesson terminent juste derrière Froome (Sky), 6ème et 7ème, à seulement 23 secondes. Joli les gars !!



Andy Schleck a fait un énorme coup double aujourd’hui en remportant cette superbe étape et en offrant le maillot de leader à son pote Chris Horner, après une incroyable montée finale.
Nous plaçons encore 3 bonhommes dans le Top10 à l’issue de cette belle journée, avec de quoi jouer la gagne. Pinot hérite de la tunique de meilleur jeune, tandis que Bardet a conforté sons statut de plus solide grimpeur sur ce Tour de Catalogne.

Point sur le classement général :
1- Horner (Radioshack)
2- Van Den Broeck (Lotto) à 0’06
3- Pinot (Rossignol) à 0’10
4- Péraud (Rossignol) à 0’33
5- A.Schleck (Radioshack) à 1’01
6- Barredo (Rabobank) à 1’15
7- Jeannesson (Rossignol) à 1’34
8- Froome (Sky) à 1’34
9- Di Luca (Acqua & Sapone) à 1’56
10- Capecchi (Liquigas) à 2’16

Bardet est 1er au classement de la montagne avec 84 points, contre 36 pour Tuft (Orica)
Pinot est 3ème au classement par points avec 33 points contre 45 pour Sagan (Liquigas).
Pinot est 1er au classement des jeunes, avec 2’06 d’avance sur Uran (Sky).
Rossignol - Mont Blanc est 1ère au classement par équipe, avec 2’01 d’avance sur la Radioshack.


Bardet et son maillot rouge de meilleur grimpeur, en compagnie de l'étonnant Canadien Tuft


Elissonde, Sicard et les Rossignols en tête de peloton dans la montée du Port del Canto


Kiryienka passe à l'attaque au début de l'ascension finale. Ni Porte, ni Bardet ne peuvent le suivre !


Andy Schleck, en champion, fait le ménage pour Chris Horner devant une foule impressionnante !


Sursaut d'orgueil de Van Den Broeck. Pinot est en danseuse derrière Andy Schleck.


Le cadet des Schleck remporte une victoire méritée ! Pinot est un magnifique 4ème.

Wahou! étape difficile ! Et les radioshaks qui prouvent encore une fois leur force ! Superbe 4ème place du jeune grimpeur français et très bien joué à toi !