[PCM 2013] Roubaix-Lille-Métropole - Saison 1

Jeux : PCM 13
Base de données : FCD 13 2.54
Difficulté : Difficile
Equipe : Roubaix-Lille-Métropole (Continental)

Après avoir découvert PCM sur l’opus 2011 et m’être bien amusé avec un récit à l’Anglaise sur la RLM (ah ce bon vieux Kim Kirchen...), j’ai très sagement attendu la sortie du dernier patch du 2013 pour me lancer dans une nouvelle aventure avec mes Ch’tis préférés.

19 janvier 2013 - Présentation :

Je découvre un groupe de dix coureurs sympas, mais limités, et je comprends vite qu’il va falloir la jouer fine pour accéder dès cette année à l'échelon supérieur. Je me fixe quand même l’objectif complètement dingue d’atteindre le World Tour en trois saisons. Soyons fous


De g.à d. Vermeulen, Zimine, Desriac, Duval, Lalouette, Kneisky, Le Montagner, Kowalski, Boulo, Patoux

Depuis le départ de Denis Flahaut, il manque clairement un leader charismatique à cette équipe . Je n’hésite donc pas une seule seconde avant de solliciter un gars que j’adore, Rémy Di Gregorio. Blanchi après son licenciement par la Cofidis, le Marseillais semble séduit par notre projet et nous rejoint après seulement deux petites journées de réflexion.


Rémy Di Gregorio

Notre capitaine de route sera Franck Vermeulen. Ce vétéran a surpris tout son monde l’an passé en se classant 2ème de l’étoile de Bessèges pour sa première saison professionnelle chez Veranda Rideau - Super U….à 36 ans !
Il encadrera ainsi nos deux jeunes sprinteurs Maxime Le Montagner et Cyrille Patoux dans leur quête de bouquets. Boris Zimine et Julien Duval poursuivront leur apprentissage du haut niveau en jouant la plupart du temps les poissons pilotes.
Loic Desriac et Matthieu Boulo seront eux protégés pour tenter de jouer le classement général des courses par étapes. Boulo va devoir enfin démontrer le talent que Guimard annonçait sentir en lui…
Si Morgan Kneisky est un sacré pistard, j’avoue être un peu perplexe quant à son potentiel sur route. A lui de me prouver qu’il peut jouer un autre rôle que celui d’équipier de base.
Rudi Kowalski va par contre se contenter de porter les gourdes et prendre le vent. Pas très sexy comme saison en perspective…mais chacun son job…et son talent.
Je vous présenterai ces coureurs plus en détails au fil de la saison et de leurs performances, mais pour l’heure ils filent au Pays Basque pour un stage d’une semaine destiné à forger un véritable esprit d’équipe.

27 janvier 2013 – Grand Prix Cycliste La Marseillaise (138.9 km)
Equipe alignée : Di Gregorio (L), Le Montagner (S), Desriac, Boulo, Duval, Zimine, Lalouette, Kneisky

Ayant rejoint l’équipe tardivement, Rémy Di Gregorio est encore dans une forme précaire. Nous l’alignons tout de même puisque les organisateurs nous offrent 2000 euros pour sa présence! Il sera protégé, au même titre que Desriac et Le Montagner, sur cette première course de la saison. Nous nous fixons comme objectif de rester le plus longtemps possible au contact des meilleurs.



La Cofidis, qui a sorti la grosse équipe, prend dès le départ le train du peloton en main. Cela n’empêche toutefois pas Cappelle (Accent), Sanz Unzue (Movistar) et Lalouette de sortir sur la montée initiale pour former la première échappée.
Pichot (Europcar), Frohlinger (Argos) et Pichon (FDJ) font la jonction à 123 bornes du but. L’avance des six hommes est alors de 1’44.
La collaboration est bonne au sein du groupe d’attaquants, et l’écart atteint 5’45 à 95 kilomètres de la ligne, lorsque la chasse est enfin lancée par une alliance Cannondale-Euskaltel-AG2R.
L’avance du groupe de tête diminue logiquement pour passer sous les 4 minutes au pied de la principale difficulté du jour, à 65 bornes de l’arrivée. Kevin Lalouette semble bien se sentir, puisqu’il imprime le rythme dans la montée, en compagnie de Pichon (FDJ).
Romain Sicard et les Basques d’Euskaltel envoie du très lourd pour ramener le peloton dans la grimpette, si bien que les attaquants basculent avec seulement 2’40 de marge au sommet, alors qu’il reste encore plus de 50 bornes à parcourir.
La belle résistance des échappées contraint Omega-Pharma à mettre Michal Golas à la planche. Mais malgré l’effort du Polonais, l’écart est encore au-dessus des 2 minutes à 30 kilomètres du final. A l’avant, Lalouette ne ménage pas ses efforts. Une belle première sortie pour notre baroudeur !
Ce dernier, lassé par le manque de soutien au sein de son groupe, veut le relancer avec une attaque à 28 bornes. Il est très vite repris et calmé par les cinq autres.
Revenu à une petite minute des échappés, le peloton voit Vichot (FDJ) et Brambilla (Omega) sortir en contre à 17 kilomètres de la ligne, dans l’ultime bosse. Izagirre Insausti (Euskaltel) et Bardet (AG2R) leur emboitent le pas.
Les 4 costauds rejoignent la tête de course au moment de basculer dans la descente finale, à 10,5 bornes de l’arrivée. Lalouette serre les dents et s'accroche. Le Mével (Cofidis) pilote un contre de 9 pointant à 40 secondes, au sein duquel figurent Di Gregorio et Desriac.
La pluie arrose la fin de course et les 10 de devant passent sous la bannière des 5 kilomètres avec 30 secondes de liberté. Caruso (Cannondale), impressionnant, semble être le seul capable de rentrer.
Romain Bardet (AG2R) se met debout sur les pédales de très loin, à 2,7 bornes du but ! Mais le jeune grimpeur français ne fait pas illusion longtemps face aux bolides du groupe. Vichot (FDJ) et Sanz Unzue (Movistar) se livrent ainsi une sacrée bataille après la flamme rouge, et c’est le jeune sprinteur espagnol qui s’impose brillamment !
Complètement exténué, Lalouette parvient à terminer avec le premier groupe, mais en prend la dernière place. Caruso (Cannondale) revenu du diable Vauvert, il termine donc 11ème. Une belle performance un peu frustrante puisqu’il aurait mérité un Top 10.
Les 8 bonhommes du groupe Le Mével (Cofidis) arrivent 48 secondes plus tard, avec 2 de nos Ch’timis. Desriac y attrape la 14ème place, Di Gregorio la 16ème.
Le Montagner se fait lui plaisir derrière en frottant sur le sprint du peloton, où il termine 2ème (23ème au final), derrière Hivert (Sojasun), et juste devant Boulo.



Cette première course de la saison est encourageante. Kevin Lalouette en a été le grand animateur et nous plaçons 3 gars dans les 16 premiers, en ayant bien suivi les favoris. A confirmer…


Une belle journée à l'avant pour Lalouette


Notre baroudeur à la relance, devant ses compagnons d'échappée


Desriac et Di Gregorio dans la descente finale, entre Geniez (FDJ) et Le Mével (Cofidis)


Lalouette termine avec le groupe de tête, mais ne peut qu'assister au sprint final en spectateur

30 janvier 2013 – Etoile de Bessèges – Etape 1 (Beaucaire - Bellegarde : 157.8 km)
Equipe alignée : Desriac (L), Le Montagner (S), Di Gregorio, Boulo, Duval, Zimine, Lalouette, Kneisky

Toujours dans une forme médiocre, Rémy Di Gregorio laisse sa place de leader à Loïc Desriac sur cette édition 2013 de l’Etoile de Bessèges. La première étape bien plate devrait permettre à Maxime Le Montagner de s’étalonner au sprint. Nous allons tenter de le placer dans les meilleures conditions, en mobilisant l’équipe à son service.



Les formations AG2R et Euskaltel cadenassent le début de course et annihile les unes après les autres toutes les tentatives d’échappées, avant d’offrir un bon de sortie à Lang (Raleigh), Bazin (BigMat) et Jarrier (Bretagne) à 136 bornes de la ligne.
Le trio collabore à merveille et voit son avance augmenter régulièrement, jusqu’à culminer à 5’40, à 97 kilomètres de l’arrivée. Les coureurs de l’équipe Argos-Shimano viennent alors rouler en tête de peloton et lancent officiellement la chasse. Bien au chaud, nos RLM gèrent eux tranquillement leur affaire.
Le tempo imprimé par Argos, AG2R et Euskaltel est dantesque, mais les trois hommes de tête résistent héroïquement. Ils obligent ces trois grosses écuries à sortir l’artillerie lourde et ne sont finalement récupérés qu’à 13 bornes du final.
Une énorme chute collective survient sur la jonction. De nombreux coureurs se retrouvent sur les fesses, et le peloton passe sous la banderole des 10 derniers kilomètres avec seulement 70 bonhommes. Tous nos gars sont heureusement dans le bon wagon !
Le sprint massif se met en place. Zimine remonte Le Montagner et le place dans la roue de Duval à 7 kilomètres du but. Ca frotte déjà très dur…
Sous la banderole des 5 bornes, la formation AG2R prend les commandes grâce à un énorme Anthony Ravard, qui emmène les flèches Dumoulin et Mondory. Duval tente de rester dans leur sillage.
Samuel Dumoulin (AG2R) cherche à lancer l’emballage final de loin, à 2.5 kilomètres, mais il perd Mondory (AG2R), qui craque complètement ! L’ancien petit sprinteur de la Cofidis donne alors tout ce qu’il a et est encore devant à la flamme rouge, lorsque Van Rensburg (Argos) le dépose comme un obus. Personne ne reverra le Sud-Africain, qui s’impose en costaud. Derrière lui, Le Montagner m’épate en dépassant ce pauvre Dumoulin (AG2R), qui pioche logiquement sur les derniers hectomètres, et en résistant à Van Keirsbulck (Omega) pour aller nous chercher une magnifique 2ème place. Bravo !!!
Julien Duval termine lui 13ème après avoir bien bossé pour son équipier. Kneisky est 20ème. Le premier peloton ne comporte à l’arrivée que 59 coureurs. Di Gregorio, Desriac et Zimine en font partie.



Ce premier podium de la saison est une très belle surprise. Le Montagner semble franchement capable de belles choses, à seulement 21 ans. Julien Duval peut être également costaud sur les gros emballages.
L’autre belle satisfaction c’est l’effort collectif de l’équipe pour rester dans la première partie du peloton. Nos leaders ont ainsi évité une chute qui a piégé des ambitieux comme Hivert (Sojasun), Brambilla (Omega) ou Cyril Gautier (Europcar), qui ont déjà morflé au général.


Première partie de course bien au chaud pour nos RLM


Duval garde courageusement Le Montagner au contact des AG2R à l'approche du final


Enorme coup de fusil de Van Rensburg dans le dernier virage ! Le Montagner produit son effort derrière lui...


...pour aller chercher une splendide seconde place !

C'est excellent !

Je suis souvent très critique sur beaucoup de récits, dont la forme et/ou le fond me laissent souvent bien froid, mais là c'est vraiment remarquable et je le suivrai avec intérêt.

C'est excellent !

Je suis souvent très critique sur beaucoup de récits, dont la forme et/ou le fond me laissent souvent bien froid, mais là c'est vraiment remarquable et je le suivrai avec intérêt.

Merci pour ce bel encouragement l'ami

31 janvier 2013 – Etoile de Bessèges – Etape 2 (Nîmes – Saint-Ambroix Les Fumades : 155.1 km)
Equipe alignée : Desriac (L), Le Montagner (S), Di Gregorio, Boulo, Duval, Zimine, Lalouette, Kneisky

Moins plat qu’hier, ce parcours gardois devrait tout de même déboucher sur une arrivée massive. Nous allons tenter de protéger une fois de plus Maxime Le Montagner, même si ce type de final montant ne semble pas être sa tasse de thé.



Malheureux la veille, Jonathan Hivert (Sojasun) semble plus que jamais décidé aujourd’hui. Il fait rouler d’entrée de jeu son équipe, malgré une pluie battante.
L’Argentin Sepulveda (Bretagne) parvient tout de même à sortir au pied de la première difficulté répertoriée, la grimpette d’Uzès, à 128 bornes du but. Boulo, Scully (Raleigh) et Peeters (Crelan) sont dans sa roue.
Matthieu Boulo s’arrache pour passer en tête sous la banderole des grimpeurs. L’avance du quatuor n’est alors que de 40 petites secondes, mais le peloton semble d’accord pour lui laisser prendre un peu de marge.
A 102 kilomètres de l’arrivée, l’écart est monté à 3’15 lorsque Scully (Raleigh) pose une mine à ses compagnons d’échappée. Sepulveda (Bretagne) se met alors à la planche pour le reprendre.
Sur la jonction, 5 bornes plus loin, l’Argentin passe à son tour à l’offensive, debout sur les pédales. Seul Matthieu Boulo parvient à le suivre. Le duo fait très vite un trou de 30 bonnes secondes, avant de finalement se relever. Tout çà pour çà…
Le groupe de 4 reconstitué, Scully (Raleigh) remporte facilement le sprint intermédiaire de Barjac, situé à 83 kilomètres de la ligne. Boulo s'y classe 3ème. Le peloton pointe alors à plus de 5 minutes.
Peeters (Crelan) tente sa chance dans la 2ème bosse classifiée, 10 bornes plus loin. Boulo se cale dans son sillage avant de le déposer à un kilomètre du sommet. Notre jeune coureur fait ainsi la passe de deux et semble décidé à jouer à fond le classement des grimpeurs.
55 kilomètres avant le final, les gars de devant n’ont plus que 3’20 de liberté. Euskaltel et Argos se sont alliés à Sojasun pour enfin mener la chasse. Le tempo du peloton devient endiablé.
Malgré un panache admirable, les échappés sont avalés à 12 bornes de la ligne. Les formations Sojasun, FDJ et Euskaltel envoient alors du très lourd pour décourager les puncheurs. Kneisky se bat avec beaucoup de courage pour remonter Le Montagner dans le trafic.
A l’entame de la grimpette finale de 3 bornes, Le Lay (Sojasun) prend les rênes de la horde avec Hivert (Sojasun) dans sa roue. Mais c’est très vite le train Euskaltel qui déborde tout le monde et lance le sprint à 1.5 kilomètres du Graal.
Arthur Vichot (FDJ) et Van Rensburg (Argos) reviennent comme des balles dans les derniers 500 mètres pour se jouer des Basques tout en puissance. Et c’est le jeune puncheur de la FDJ qui s’impose ainsi devant le sprinteur sud-africain, et…Loïc Desriac, qui est très intelligemment resté scotché à la roue arrière de ce dernier !
Logiquement désavantagé sur ce final exigeant, Le Montagner a bien suivi les Sojasun Hivert et Simon pour aller cherche une honorable 7ème place. Di Gregorio est lui aussi dans l’allure et termine 11ème.



Desriac nous offre ainsi un inattendu deuxième podium successif et dévoile donc ses ambitions pour le général. Le tir groupé final des RLM me montre que mes gars ont de la caisse et vont pouvoir faire des places cette saison. Pour des victoires…c’est une autre chanson…

Classement général :
1- Van Rensburg (Argos)
2- Vichot (FDJ) à 0’06
3- Le Montagner (RLM) à 0’10
4- Dumoulin (AG2R) à 0’12
5- Desriac (RLM) à 0’12
6- Erviti Ollo (Movistar) à 0’16
7- Castroviejo Nicolas (Movistar) à 0’16
8- Lobato Del Valle (Euskaltel) à 0’16
9- Dowsett (Movistar) à 0’16
10- Duval (RLM) à 0’16
…
28- Di Gregorio (RLM) à 0’16
40- Kneisky (RLM) à 0’16
43- Zimine (RLM) à 0’16
59- Boulo (RLM) à 1’32
93- Lalouette (RLM) à 2’38

Classements annexes :
Boulo est 2ème du classement de la Montagne avec 15 points, contre 20 pour Lang (Raleigh)
Le Montagner est 2ème du classement par points avec 29 points, contre 45 pour Van Rensburg (Argos)
Le Montagner est 3ème du classement des jeunes, à 0’10 de Van Rensburg (Argos)
La RLM est 11ème du classement par équipe, m.t. que IAM


Matthieu Boulo impérial sur les bosses aujourd'hui !


Le Montagner dans le sillage des Sojasun à l'approche du final


Si Vichot est le plus fort à l'arrivée, Desriac pourrait bien être le plus malin !

Oui bravo, récit très bien mené, pas trop court ni trop long...petite question, comment as-tu établi ton calendrier de la saison ? tu l'as calqué sur la vraie équipe ?

Oui bravo, récit très bien mené, pas trop court ni trop long...petite question, comment as-tu établi ton calendrier de la saison ? tu l'as calqué sur la vraie équipe ?

Avec seulement 11 coureurs et une formation de niveau Continental (et pas Continental Pro), je n'ai finalement pas eu beaucoup de choix pour le calendrier. Seules les petites et très moyennes courses françaises et quelques tours étrangers de seconde zone m'étaient accessibles. J'ai donc gross modo fait avec le calendrier pré-établi par le jeu, en y apportant quelques retouches exotiques. Mais j'ai reçu très peu de réponses positives à mes demandes.

Rien à voir par contre avec le calendrier réel de la RLM

Merci pour tes encouragements !!! Ca motive pour continuer

Merci encore pour vos encouragements. Ca motive


01 février 2013 – Etoile de Bessèges – Etape 3 (Bessèges – Bessèges : 151.4 km)
Equipe alignée : Desriac (L), Le Montagner (S), Di Gregorio, Boulo, Duval, Zimine, Lalouette, Kneisky

Cette troisième étape prévoit la triple ascension du sympathique col de Trelys. Nous allons tenter de le faire passer sans embuche à Desriac, tout en jouant le maillot des grimpeurs avec Boulo.



La journée démarre avec la première montée du col de Trelys. Les équipiers du leader Van Rensburg (Argos) y impriment un tempo solide. Ce n’est qu’à 2 kilomètres du sommet que Jarrier (Bretagne) prend la poudre d’escampette. Matthieu Boulo se jette bien entendu dans sa roue.
Le duo creuse un petit écart avant d’être rejoint, juste avant le sommet, par Brice Feillu (Sojasun). Ce pur grimpeur passe en tête sous la banderole. Notre Ch’timi se classe second et enfile virtuellement la tunique convoitée.
Jarrier (Bretagne) se relève sur la bascule, et laisse Boulo et Feillu (Sojasun) faire la descente. Malgré une belle attitude et le renfort de Clarke (Orica), les échappés sont récupérés à 122 bornes du but par un peloton que guident gaiement les Marseillais de La Pomme.
10 kilomètres plus loin c’est Perez Moreno (Euskaltel) qui tente sa chance. Toujours aussi motivé, Boulo sort avec lui. Les deux hommes collaborent bien et attaquent la seconde montée du Col de Trelys avec plus d’une minute de marge.
Malgré le tempérament ambitieux de l’Espagnol, Matthieu Boulo se montre suffisamment malin pour passer en tête sous la banderole des grimpeurs. L’écart avec le peloton est alors de 2’52, à environ 100 bornes du final.
Cappelle (Accent) fait la jonction dans la descente, et l'avance du trio se stabilise autour de 3’30. La formation Argos a repris les rênes du peloton.
Scénario identique dans la dernière ascension du Col de Trelys avec Perez Moreno (Euskaltel) qui accélère à 1.5 kilomètre du sommet. Commençant à sérieusement manquer d’essence, Boulo se cale dans sa roue comme un mort de faim et le saute sous la bannière tel un bandit. Bien joué ! Nous sommes à 57 bornes du but et l’écart avec le peloton est alors de 3’17.
La bonne nouvelle c’est qu’aucun favori ne s’est dévoilé sur ces trois belles grimpettes, et que tous nos gars les ont franchies dans le peloton. A l’avant, certainement vexé par Boulo, Perez Moreno (Euskaltel) est parti tout seul. Nous demandons à notre coureur de le laisser filer. Il se relève en compagnie de Cappelle (Accent), lui aussi dans le dur, et se laisse récupérer.
Sur les 20 derniers kilomètres, les équipes de sprinteurs envoient du gros bois. Le rythme est effréné, chacun veut remonter son meilleur atout, et les chutes se succèdent.
Zimine place admirablement Le Montagner dans le sillage de Vichot (FDJ) au panneau indiquant les 10 dernières bornes. Desriac fait lui aussi l’effort pour se placer derrière le jeune puncheur français.
On l’avait presque oublié, mais Perez Moreno (Euskaltel) n’est récupéré qu’à 6 kilomètres du final. Le sprint se met alors en place avec une formation La Pomme déchainée.
Plus la ligne approche et plus nous comprenons que notre choix de suivre Vichot (FDJ) est une belle boulette. Celui-ci n’a pas dans l’idée de participer activement à l’emballage, et c’est de très loin que Maxime le Montagner doit se résoudre à se lancer tout seul comme un grand.
Impossible alors pour notre sprinteur de venir menacer l’impressionnant Van Rensburg (Argos), qui conforte son maillot de leader avec une seconde victoire d’étape. Le Montagner s’arrache tout de même pour gratter la 10ème place. Une maigre consolation. Duval est 12ème. Desriac 16ème.



Malgré beaucoup de déception liée à cette arrivée massive mal gérée, nous sortons la caisse de bière dans le bus de l’équipe, pour fêter dignement le maillot de meilleur grimpeur enfilé par Matthieu Boulo. Notre Ch’timi a terminé l’étape sur les rotules…mais avec un grand sourire.



Classement général :
1- Van Rensburg (Argos)
2- Vichot (FDJ) à 0’16
3- Le Montagner (RLM) à 0’20
4- Dumoulin (AG2R) à 0’22
5- Desriac (RLM) à 0’22
6- Van Keirsbulck (Omega) à 0’22
7- Jules (La Pomme) à 0’23
8- Castroviejo Nicolas (Movistar) à 0’26
9- Lobato Del Valle (Euskaltel) à 0’26
10- Duval (RLM) à 0’26
….
25- Di Gregorio (RLM) à 0’26
53- Kneisky (RLM) à 0’26
57- Zimine (RLM) à 0’26
90- Lalouette (RLM) à 2’48
112- Boulo (RLM) à 6’17

Classements annexes :
Boulo est 1er du classement de la Montagne avec 59 points, contre 36 pour Jarrier (Bretagne)
Le Montagner est 2ème du classement par points avec 35 points, contre 70 pour Van Rensburg (Argos)
Le Montagner est 3ème du classement des jeunes, à 0’20 de Van Rensburg (Argos)
La RLM est 11ème du classement par équipe, m.t. que Lotto-Belisol


Boulo encore à l'avant aujourd'hui, en compagnie de Perez Moreno (Euskaltel)


Attaque de Perez Moreno (Euskaltel) sur la dernière montée du Col de Trelys. Boulo s'accroche.


Le Montagner et Desriac dans la roue de Vichot (FDJ) à l'approche du final. Un super coup tactique....


Le Montagner du coup obliger de se battre pour une 10ème place. Loin de ses ambitions.

02 février 2013 – Etoile de Bessèges – Etape 4 (Sabran – Pont-Saint-Esprit : 161.4 km)
Equipe alignée : Desriac (L), Le Montagner (S), Di Gregorio, Boulo, Duval, Zimine, Lalouette, Kneisky

Son maillot de grimpeur n’étant pas menacé, nous allons permettre à Boulo de souffler aujourd’hui. Notre objectif est toujours de protéger Desriac et d’être un poil plus malin qu’hier sur le final.



Garzelli (Vini), Antomarchi (La Pomme), Meier (Orica) et Mangel (FDJ) s’extirpent très tôt du peloton pour former une échappée qui a de la gueule. Ils passent en haut de la première montée répertoriée, sur Saint Victor La Coste, avec 5’19 de marge et encore 109 bornes à parcourir.
La formation Argos de Van Rensburg appuie alors sur l’accélérateur et grignote petit à petit cet écart, sous une pluie battante et glaciale.
L’avance des attaquants n’est ainsi plus que de 3’04 sous la deuxième et dernière banderole des grimpeurs de la journée, sur Saint-Laurent-De-Carnols, à 60 kilomètres du but.
Alors qu’il ne reste que 52 bornes à parcourir, Desriac chute lourdement en pleine descente. Et s’il parvient à raccrocher l’arrière du peloton assez rapidement avec l’aide de Zimine, notre leader semble bien touché. Fait ch……
Avec beaucoup de courage, Loïc Desriac est encore au contact à 13 kilomètres de l’explication finale. Mais les Euskaltel et les Argos-Shimano sont à la planche pour revenir sur les échappés et favoriser une arrivée massive. Les 4 gars de devant pointent à seulement 50 secondes et l’allure est folle. Kneisky replace lui Le Montagner aux avant-postes.
La bande à Garzelli (Vini) est avalée juste au panneau indiquant les 7 dernières bornes. C’est la Sojasun qui mène le bal. Hivert et Simon semblent ambitieux.
Le passage sous la banderole des 5 kilomètre est catastrophique pour nous, puisque Le Montagner coince et rétrograde autour de la 30ème position, loin des cadors, et surtout puisque Desriac se fait irrémédiablement lâcher.
Les costauds s’expliquent en frottant dur sur le final, Julien Simon (Sojasun) semble en mesure de valider le gros travail de ses équipiers, mais Lobato Del Valle (Euskaltel) le surprend dans les derniers hectomètres et remporte cette étape. Le Montagner, au prix d’un gros effort, remonte chercher la 11ème place dans la roue de Jonathan Hivert (Sojasun). Di Gregorio assure lui une honorable 12ème place.



Les visages sont logiquement fermés du côté de la RLM une fois la ligne passée. Comme la veille nous avons raté notre coup sur le final, mais ce n’est pas le plus important. Tous nos gars sont dépités d’avoir vu leur leader Loïc Desriac goûter au bitume et renoncer à toute ambition pour le classement général. La première désillusion de la saison…

Classement général :
1- Van Rensburg (Argos)
2- Vichot (FDJ) à 0’12
3- Lobato Del Valle (Euskaltel) à 0’16
4- Le Montagner (RLM) à 0’20
5- Simon (Sojasun) à 0’20
6- Dumoulin (AG2R) à 0’22
7- Van Keirsbulck (Omega) à 0’22
8- Castroviejo Nicolas (Movistar) à 0’26
9- Mondory (AG2R) à 0’26
10- Duval (RLM) à 0’26
….
19- Di Gregorio (RLM) à 0’26
37- Kneisky (RLM) à 0’26
42- Desriac (RLM) à 1’32
56- Zimine (RLM) à 1’36
63- Lalouette (RLM) à 2’48
109- Boulo (RLM) à 6’17

Classements annexes :
Boulo est 1er du classement de la Montagne avec 59 points, contre 38 pour Jarrier (Bretagne)
Le Montagner est 4ème du classement par points avec 40 points, contre 82 pour Van Rensburg (Argos)
Le Montagner est 4ème du classement des jeunes, à 0’20 de Van Rensburg (Argos)
La RLM est 8ème du classement par équipe, m.t. que Vacansoleil-DCM


Première partie de course tranquille, pour Le Montagner (en jaune) et les RLM, bien au chaud dans le peloton


Zimine et Desriac à la lutte en queue d'un peloton déchaîné, après la chute de notre leader

Trop ému par le terrible scénario de course, notre photographe a oublié de prendre des clichés du final