10 Mai 2010, 9h00
Depuis que Etxebarria en avait la responsabilité, personne n'osait bouger le petit doigt sur le complexe. Fabian n'était plus lui même, la dépression le guettait, sa famille avait disparu, il ne savait plus quoi faire. Bien sûr, le Général avait été mis au courant, il avait lancé ses meilleurs hommes à leur recherche. Mais que faire si cette disparition était le fruit d'une manifestation divine ? Il y avait aussi ce livre, cette bible de Samaël dont le premier tome "Le livre du Saint Noir" animait les esprits. Il y avait aussi cette énigme et ses données à la fois abstraites et mystérieuses. Bref, tout se bousculait, cette quête commençait à prendre une drôle de tournure. Fabian observait alors les habitants, il voyait Arnaud, reclus dans sa chambre ou dans la bibliothèque, il semblait avoir trouvé quelque chose. Le nouveau, Gwanaël, avait fait une courte apparition avant de prendre le train en direction de Barcelone. Il ne savait pas encore ce qu'il devait penser de ce jeune homme. Fabian avait pour habitude de se méfier des Spraques, leur réputation n'était pas des meilleures. Il voyait aussi ses frères chevaliers, dont certains étaient partis à la guerre, sans avoir encore donné de nouvelles. Soudain, le Général et une femme escortés par quatre soldats s'approchent de la maison de Fabian, Fabian pensait connaître cette femme, mais il n'arrivait plus à mettre un nom sur son visage. Il descendit alors de son balcon et s'en alla à la rencontre des arrivants. Le Général lui fit un signe de la main, Fabian s'approcha, la conversation s'engagea.
GENERAL : Bonjour Fabian ...
FABIAN : Où est ma famille ?
GENERAL : Mes hommes suivent une piste ...
FABIAN : Une piste ?
GENERAL : Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Sachez que nous faisons tout notre possible pour retrouver les vôtres !
FABIAN : Je vous remercie ... J'ai essayé de contacter Aristonikos, mais je ne reçoit aucune réponse ...
GENERAL : Euh ... hum ... c'est justement à ce sujet que nous venons vous voir ... mais d'abord, laissez moi vous présenter Samaelia Kajardian, reine de Phénicie en exil ...
FABIAN : *s'agenouille* Mes hommages votre altesse ...
SAMAELIA : Je suis très honorée de vous rencontrer chevalier Cancellara ...
GENERAL : Bien ... Est ce qu'il serait possible que nous nous installions dans votre salon ?
FABIAN : Bien sûr ! Suivez moi ...
Les trois entrèrent dans la demeure et s'installent dans le confortable salon.
GENERAL : Voilà qui est bien plus commode pour une discussion au sommet ...
FABIAN : Je ne vois que deux sommités ici Général ...
GENERAL : Détrompez vous ...
FABIAN : Donc ... Vous vouliez me parler ... Il se passe quelque chose à Tibériade ?
SAMAELIA : Les Phéniciens et les Arabes se sont retournés contre vous. Ils marchent aux côtés d'Edeniha désormais.
FABIAN : Ils attaquent Tibériade ? Mais pourquoi ?
SAMAELIA : Il recherchent quelque chose de très précieux ... Quelque chose qui repose au fond du Lac de Tibériade ...
FABIAN : Soyez plus précise ...
SAMAELIA : Ils recherchent l'Arche de l'Alliance et une clé de Diamant.
Fabian se montra alors perplexe.
FABIAN : Une clé de Diamant ... Sous les flots magnifiques celle d'Iscariote est de Diamant ... Il s'agissait de clés !
SAMAELIA : De quoi parlez vous ?
GENERAL : L'une de nos résidente à rédigé un message dans un état de transe ... une énigme ...
SAMAELIA : Mon père essaye de vous aider ...
FABIAN : Votre père ?
SAMAELIA : Avez vous bien entendu mon prénom ?
FABIAN : Samaëlia ... vous êtes la fille de Samaël ?
SAMAELIA : Je suis l'une de ses filles ... Je suis issue de la lignée royale de Satan ...
FABIAN : L'ange déchu Samaël existe réellement ?
SAMAELIA : Bien sûr ... et il est immortel. Ne connaissiez vous pas un immortel ?
FABIAN : Euh ... Salomon ? Le vieux d'Acre ? Mais il est mort ?
SAMAELIA : Sa représentation humaine est morte ... Mais il n'est pas mort !
FABIAN : Sa représentation humaine ? Mais ?
SAMAELIA : Salomon est un ange ! L'ange Haniel ... Haniel a maintenant pris possession d'une autre enveloppe charnelle.
GENERAL : Sommes nous vraiment obligés de partir dans des divagations occultes ?
SAMAELIA : Bien ... revenons à nos brebis ...
GENERAL : A nos moutons ...
SAMAELIA : Comment ?
GENERAL : Revenons à nos moutons, pas brebis ...
FABIAN : Non, non, non ! On ne revient sur rien ! Vous pensez pouvoir m'annoncer que le vieux Salomon qui est mort ne l'est pas, qu'il est un ange, que Satan essaye de rentrer en contact avec nous et revenir à un autre point sans précisions ?
SAMAELIA : Oui.
FABIAN : Je veux tout savoir ! J'ai trop perdu dans cette quête !
SAMAELIA : Ce n'est pas ce que vous voulez qui compte ... Ce sont les actions que vous faîtes ...
FABIAN : J'en ai assez de devoir faire des choses sans savoir où je vais ... Vous savez des choses, c'est évident !
SAMAELIA : Si vous voulez obtenir la parole du Destin, lisez donc notre bible !
GENERAL : Bon, bon, bon ! Pour faire simple, les Arabes et les Phéniciens attaquent Tibériade pour récupérer des objets précieux et apparemment fondamentaux. Le problème, Aristonikos a disparu et l'on a retrouvé tout ses proches collaborateurs morts. Il faut donc trouver ces objets avant eux. Vous partez avec l'une de nos équipes pour essayer de retrouver ces reliques. D'accord ? Merci.
SAMAELIA : Ne vous énervez pas Général ...
GENERAL : Je ne m'énerve pas ... On essaye de me tuer de plus en plus régulièrement, je commence à penser que je suis Jésus.
SAMAELIA : Je vais partir avec vous Fabian. Vous allez devoir choisir des hommes sur le complexe pour nous accompagner. Ce choix est capital Fabian ... Vous êtes maintenant l'homme en charge à Tibériade ...
FABIAN : L'homme en charge ? ... Je n'ai pas le choix ...
SAMAELIA : Si vous ne le faîtes pas ... Vous ne connaîtrez jamais ce que le Destin vous a réservé.
FABIAN : Bien ... mais j'aurai des questions à vous poser ...
SAMAELIA : D'abord, allez choisir vos hommes ...
FABIAN : Et comment donc ?
GENERAL : Et comment donc Cousteau !
Fabian et Samaelia se retournent vers le Général, interrogatifs ...
GENERAL : C'est la fatigue ...
SAMAELIA : Hum ... Vous devez choisir vos hommes selon votre coeur !
FABIAN : Bien ... Je vais y réfléchir.