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Dimanche 1er Janvier 2012, 1h15, Pinecrest, Banlieue de Miami, Floride, Grand Royaume du Vermont.
Une fois la lumière blanche disparue, nous étions arrivés devant la maison des parents de Chuck à Pinecrest. Je n'avais encore jamais fais de voyage par l'Anima car ils avaient été interdits par l'état confédéré, ce qui avait été repris par la nouvelle monarchie de Vermont, comme quoi ce ne serait pas autorisé par la bible, bouquin dont on se sert ici pour valider un tas d'interdictions, mais qui donne visiblement le droit de détenir chez soit plus d'arme de guerres qu'un régiment de Marines et de tirer sur les soit-disant agresseurs en particuliers quand ceux-ci sont noirs ou cubains, tout en condamnant à mort à tour de bras, au nom de la morale puritaine, cette dernière ne nous empêchant pas de regarder plus de films pornos que n'importe quel parisien. Enfin, cette première fois avait été assez brutale, et j'avais donc fêté ce dépucelage de l'animatransport en vomissant sympathiquement sur le bitume parfait des routes des beaux quartiers. J'aurai pu tester une fois avec un ami de mon père depuis son bateau à Dinner Key à Miami, car il y planquait un appareil de transport par anima portable, un truc genre super interdit, et mon père avait refusé. Le Général observa la rue autour de lui, que des maisons bourgeoises avec piscine, je voyais à son visage qu'il éprouvait un certain dégoût pour ce genre de choses. Moi, je venais régulièrement ici, et la piscine de Chuck me plaisait plutôt ... Puis son regard se posa sur un homme bouteille de champagne à la main qui sortait de sa voiture pour rentrer dans son immense villa. Il fit signe à ses compagnons, me laissant seul au milieu de la route. Ils s'approchaient à pas rapide du golden boy, faisant voler leurs capes noires au dessus de la route. Effrayé, je me dirigeais inconsciemment vers la maison de Chuck. De là, un scène épouvantable se joua devant mes yeux, la vue de cet homme bourré encerclé par sept démons immobiles. Lui tentant de parlementer avec les mots de l'ivresse, se heurtant aux bras croisés des sept, puis dans un geste de violence soudaine, il frappa l'une des ombres capées avec sa bouteille. C'est alors qu'ils se ruèrent sur lui, le frappant de leur force impitoyable, faisant couler le sang sur ses vêtements hors de prix. Ils étaient sept, il était seul. Sa petite amie se précipita hors de sa villa armée d'un fusil, ce fut l'erreur de sa vie. Alors, j'ai commencé à courir, par peur, je courrais droit devant moi, sans me retourner, j'entendais les cris, les hurlements de bêtes, puis les sirènes de la police au loin. Puis des coups de feu, et bientôt, à force de courir, plus rien ...
J'ai tourné à droite sur la SW 120th Street, je courais toujours sous les lumières de la ville, passant devant les fêtes dans les maisons riches. Là où j'aurais certainement passé mon premier jour de l'année en compagnie de mes amis. Je courrais toujours, passant devant l'église catholique Saint Louis, puis j'ai pris sur la gauche, et après peut être 200 mètres, je suis arrivé devant la maison de Tira Duncan, une des filles populaires de l'université, le genre de filles qui passe son temps à jouer la fashion victim et à draguer les gars de l'équipe de foot. Bref, une vraie pétasse, mais je n'ai eu qu'une seule idée à cet instant, c'était de me réfugier au milieu de tous ces visages connus. Il y avait Kevin Brighton, il fut le premier à me reconnaître : "Hey mais c'est Kenneth Armstrong ! Alors ? On quitte ses amis sans prévenir ?". Kevin Brighton, c'était le genre de mec super cool, que tout le monde adorait. Toujours un mot pour rire, toujours une bière à la main, il passait plus de temps en soirées qu'a bosser ses cours. Il me lança une bière que je réceptionnai du bout des doigts alors qu'il ponctuait son geste par l'une de ses phrases fétiches : "Bière à volonté au premier janvier, bourré tout au long de l'année ! Santé !"
Mais je n'étais pas là pour faire la fête, je venais de fuir, et je ne savais pas ce qu'il allait se passer si les sept molosses venaient à me reprendre. En panique, j'ai pris Kevin a part : "P'tain Kevin, faut que tu m'aides, y'a des genres de démons qui butent un gars par loin de chez Chuck, ils vont essayer de me retrouver, faut que tu m'aides, dépose moi vers Coral Springs !" Kevin ne prit bien sur pas ça au sérieux : "Waaaaw, t'es chéper toi ce soir ! Faut arrêter de se doper garçon ! Puis Coral Springs, p'tain c'est vachement loin ! Et j'dois aller avec Tira vers Key Biscayne pour voir le lever de soleil ..." Je commençais alors à le supplier puis j'eu une idée lumineuse : "S'il te plait ! Je suis sérieux ! Faut que je me barre d'ici ! ... Et attend, j'ai une super idée ... Tu veux impressionner Tira ? Alors tu vas la chercher maintenant, et on se barre vite fait à Dinner Key ... Elle va vivre le truc le plus tripant de sa vie. " Kevin réfléchit un instant avant de me répondre : "Ouais, ça marche, t'as intérêt à ce que le truc soit vraiment énorme mec ! J'vais chercher Tira !"
J'ai attendu quelques minutes, me retournant sans cesse, puis Tira est apparue. Elle était là avec Kevin et une amie à ses côtés. Elle semblait perplexe. Ils ne savaient pas alors que j'allais les emmener dans la plus grande aventure qu'ils n'auraient jamais eu l'occasion d'imaginer, même en rêve. Kevin conduisait une dodge Viper, il est monté à l'avant avec Tira, et moi je suis monté à l'arrière avec l'autre jolie fille, elle s'appelait Anne-Elise, elle était québécoise. Kevin roulait vite, mais il semblait maîtriser son véhicule, si bien qu'en à peine 12 minutes, nous étions arrivés à la Marina de Dinner Key. Une fois la voiture garée, je me suis empressé de les mener dans le port, à la recherche du bateau de l'ami de mon père. Tira semblait déjà déçue : "Du bateau, génial ... C'est pas comme si j'en faisait tous les week-ends" et à moi de répondre : "Tu vas voir, ce qu'on va faire, je pense que tu ne l'as encore jamais fais ...". Je suis alors tombé sur le grand bateau vide, j'y suis monté lentement avec mes trois compagnons, sans faire le moindre bruit. Puis j'ai cassé la vitre du poste de commande pour y entrer, sous le regard surpris des mes camarades. Tira semblait déjà effrayées : "On ferait mieux de partir, je n'ai pas confiance en tes idées bizarres Kenneth ! " C'est alors que j'ai sorti d'un emplacement de rangement l'appareil de transport par Anima en concluant : "Avec ça, on va se payer l'expérience la plus géniale de nos vies."