26 Mai 2010, 22h00, Complexe Champey, Banlieue Nancéienne, Lamborée.
Les quatre courageux pénétraient dans le camp fusils prêts au combat. On retrouvait Arnaud, leader naturel du groupe, Hilda, Daphnee et KK. Le silence était omniprésent, les chances de retrouver un seul survivant se réduisaient. Ils croisaient les premiers cadavres, beaucoup de goules, mais aussi quelques humains. Hilda reconnaissait Gérard, le mécanicien, le ventre ouvert mort des coups des goules. Délicatement, elle se pencha vers lui et lui ferma les yeux. Elle remarquait que même les mouches sur son cadavre étaient mortes. Ils croisaient maintenant la maison réservée à Erik Valenne. Lui, avait eu la chance de ne pas être à cet endroit. Ils entrèrent alors dans le bâtiment principal. Tout était noir et sombre, d'horribles bêtes étaient mortes dans ce couloir. Les quatre pénétrèrent dans la cuisine, allongé au sol le commis cuisinier agonisait, perdant la respiration. Il tendait son bras vers Daphnee, suppliant de l'aider. Hilda arma son fusil et acheva le pauvre jeune homme d'une balle dans la tête. Surpris, Arnaud se retourna brusquement vers Hilda.
ARNAUD : Mais qu'est ce qui t'as pris ?
HILDA : Il souffrait beaucoup trop ... J'ai abrégé ses souffrances.
Soudain, un son résonna, on tapait ! Le bruit venait de la salle réfrigérée. Arnaud observa par le hublot. Il voyait le cuisinier et quelques membres du staff. Il y avait là aussi Samantha Galassi, Lene Byberg et Gao Min qui étaient surement dans la cafétéria lorsque l'attaque a commencé. Les salles réfrigérées étaient conçues pour protéger les réserves en cas d'incident chimique, biologique, ou nucléaire, c'était donc l'endroit parfait pour se réfugier. Mais comment évacuer ces personnes sans les exposer à l'air extérieur ? Arnaud préférait laisser ces personnes en sécurité et continuer les recherches. C'était encourageant, la mort n'avait pas frappé tous les habitants du complexe. La fouille continua ainsi, ne trouvant pour le moment plus âme qui vive. Le talkie walkie d'Arnaud se mit alors à émettre.
MAXIME : "PSCHHHTKROOIIT, Arnaud, c'est Max. J'ai une bonne nouvelle, Carl Andersen, Jocelyn Girault, Jules Feray et Emilia Fahlin sont sain et sauf, ils ont été évacués par les soldats au début de l'attaque, ils ont été transférés à l'hôpital militaire de Nancy - La Camaraderie. Il y avait là bas aussi, des filles de l'équipe Magic RPM et des membres du staff, mais pas de trace des autres gars de l'équipe ..."
ARNAUD : "Merci, c'est rassurant. Tiens nous au courant, essaye d'envoyer des SMS, le plus possible, aux autres. Nous avons trouvé des survivants dans le réfrigérateur de la cantine. Mais pas de coureurs de Champey."
MAXIME : " Il nous manque qui ?"
ARNAUD : "Si je n'oublie personne, il nous manque Dominique et Marie, Romain, Yann et sa fiancée, Jerry, Damien, Justin, Alexis, Titouan, et Tony ... On sort de la bibliothèque, on grimpe vers l'étage des chambres."
MAXIME : " Reçu, soyez prudents ..."
Arnaud raccrocha son talkie-walkie à sa ceinture. Les quatre montaient alors l'escalier qui menait au premier étage, l'étage des chambres des coureurs. Ils arrivaient devant la chambre de Griselda, et s'avançaient doucement le long des murs. Ils entrèrent dans la chambre de Damien, et là, surprise, Damien était là, Julie couchée sur le lit, lui, agenouillé et pleurant devant la belle sans vie. Le gaz n'avait pas eu d'effet sur Damien, il le respirait sans en souffrir. Daphnee s'approcha alors et posa sa main sur son épaule.
DAMIEN : * En pleurs * Je n'ai pas pu la sauver ... Je ne suis pas arrivé à temps ...
DAPHNEE : Tu ne dois pas t'en vouloir ...
ARNAUD : Je suis désolé Damien ...
DAMIEN : * Colère subite * Désolé ? Désolé ? C'est toi qui à ouvert les enfers ! C'est toi ! Tout est de ta faute ! Julie est morte par ta faute ! Ordure ! Je te crèverais un jour !
HILDA : Elle ... Elle n'est pas morte !
DAMIEN : Je te hais Arnaud ! Je te hais ! ... Hein ? ... Quoi ?
HILDA : Elle vient de bouger ! Elle n'est pas morte !
DAMIEN : Ce n'est pas possible !
HILDA : Tu es bien debout toi ... sans masque ...
DAMIEN : Je suis de la croix noire ... Mon organisme est modifié par une substance que l'on boit lors de notre rite initiatique !
HILDA : Tu as couché avec elle ?
DAMIEN : Mais non !
HILDA : Menteur ... Si tu as couché avec elle, c'est normal, elle a hérité d'une partie de tes capacités de résistance ... Tu es un genre de mutant ... Elle a légèrement muté !
KK : Wouaah ! Trop space votre keutru là ! Genre son sperme il est magique ?
HILDA : Merci d'avoir invité un boulet avec nous Arnaud ... Bonne décision monsieur l'élu ...
KK : Wesh la tepu ! Comment tu m'parle ? Vas y ça m'vener', je me casse !
HILDA : D'accord. Bonne soirée.
Sur ces mots, KK quitta la pièce.
HILDA : Donc ... Tu vas prendre Julie, et la sortir hors de ce complexe ! Le gaz a un effet cataleptique sur elle.
Aussitôt, Damien s’exécuta. Arnaud s'adressa alors à Hilda.
ARNAUD : Comment sais tu toutes ces choses ?
HILDA : J'ai vécu à Baden-Baden ... Tu sais maintenant que cette ville est plus ou moins contrôlée par la Croix noire ... J'ai connu un jeune homme qui en faisait parti ...
ARNAUD : Et c'est là que tu as acquis tout ce savoir sur ces personnes ?
HILDA : Oui ...
Une rafale se fit alors entendre plus loin dans le couloir. Puis une voix d'homme cria, c'était la voix du capitaine ...
CAPITAINE : Sortez de votre cachette bande de troufions ! C'est un ordre ! J'ai descendu votre petit copain bande de salopard de pillards ... On ne vole pas les uniformes de l'armée ...
Le Capitaine tira a nouveau sur le corps de KK.
CAPITAINE : Obéissez bande de salauds !
DAPHNEE : Capitaine ! Nous ne sommes pas des pillards ! Nous sommes des cyclistes ! Nous venons pour secourir nos amis !
CAPITAINE : Bien essayé, mais je connais le visage de tous les habitants de ce camp, ce gars n'était pas un cycliste !
ARNAUD : C'est un jeune de la cité des jonquilles à Custines ... Il m'a conduit jusqu'ici.
CAPITAINE : Qui est ce ?
ARNAUD : C'est Arnaud, Capitaine, Arnaud Gagnon ...
CAPITAINE : Sort les mains en l'air pour le prouver ...
Arnaud donna son arme à Hilda, puis prit une large respiration, leva les mains et sortit dans le couloir. Il se retrouva face à Etxebarria, lui aussi masqué.
CAPITAINE : Approche !
Arnaud s'approcha pas à pas vers le Capitaine pour qu'il puisse mieux distinguer le visage du québécois.
CAPITAINE : C'est bon, je t'ai reconnu, vous pouvez sortir tranquillement ...
Arnaud baissa les bras et récupéra son arme. Les filles sortirent peu après.
CAPITAINE : Vous avez agressés nos soldats ?
ARNAUD : Agressé ... Nous les avons simplement ... endormis ... rien de plus !
CAPITAINE : Il est interdit de porter un uniforme de l'armée Lamboréenne lorsque l'on n'est pas personnel militaire ! Je vais vous faire coffrer moi ...
ARNAUD : Nous avons bien plus important à faire pour le moment. Nous devons retrouver nos amis.
CAPITAINE : Bon, en tout cas, l'un de vos amis a fait de sacrés dégâts ici. Il y a des goules découpées partout ...
ARNAUD : C'est bien le style de Yann ça ...
Arnaud approcha et pénétra dans la chambre de Yann. Personne à l'horizon.
ARNAUD : Personne ... La fenêtre est ouverte ... Ils ont surement sautés pour se sauver. J'espère qu'ils ont été évacués ensuite ...
CAPITAINE : J'ai vu Alexis, il est allongé sur son lit. Il est certainement mort.
HILDA : Je vais voir ça ...
DAPHNEE : Moi je vais dans la chambre de Jerry ...
Le talkie walkie du Capitaine s'enclencha ...
DOMINIQUE : "KRPSHHHKROUITSCH ... Etxe ... Etxebarria ! Ici Dominique Pastis ... Pourquoi avoir lancé l'attaque chimique sale c*n ? Tu finiras par te prendre une balle !
CAPITAINE : " Mourir pour sa patrie est la plus belle des morts ... Vous êtes encore en vie vous ? "
DOMINIQUE : " Pas tous ... Romain Wuisse est mort ... "
CAPITAINE : "Où êtes vous ?"
DOMINIQUE : "En sécurité ... hors du complexe."
Dominique était vivant, Marie aussi, ainsi qu'Yvonne. Arnaud reprenait le sourire, même si l'annonce de la mort de Romain Wuisse le touchait.
HILDA : Alexis n'est pas mort ! Il est dans le même état que Julie !
ARNAUD : Pourtant il n'a pas couché avec Damien, je suppose ...
HILDA : Il a dû être contaminé autrement. Après sa chute par exemple ... à l'hôpital ...
DAPHNEE : Jerry n'est pas ici ... Mais il a défoncé le crâne d'une goule avec sa bible !
ARNAUD : Je suis sur qu'il s'en est sorti !
Les recherches continuèrent ainsi ... L'espoir renaissait enfin, mais il fallait maintenant supporter la présence du Capitaine Etxebarria.