Je voudrais lancer un petit débat, et je ne vois pas de topic plus approprié que celui-ci pour en créer un (j'aurais éventuellement pu créer un topic, mais je ne sais pas si cette question en valait la peine, donc je m'abstiens^^)
L'autre jour, en parlant du parcours du Tour de France sur le topic news, j'évoquais le fait que le Tour de France (et les grands tours en général) de ces dernières années, correspondant grosso modo au début de l'ère Prudhomme, manquaient singulièrement de kilomètres contre-la-montre, ce à quoi on m'a répondu ceci (et je précise que cela n'a évidemment rien de personnel, j'apprécie beaucoup f2ff et débattre avec lui est toujours très intéressant).
f2ff a écrit:Alors là non, il ne faut pas renouer avec l'époque Armstrong et l'âge "d'or" du Tour de France
Un prologue + 2 chronos de 30kms ça suffit pour faire des écarts, pas la peine de tuer la course et d'empêcher les grimpeurs de viser un bon classement, ça n'apportera rien au spectacle bien au contraire.
Personnellement, je ne vois pas où est le problème. L'an dernier, à cette même période, je m'étais indigné face à la présence des pavés sur le Tour, qui représentaient un danger pour les coureurs en général et qui risquent de nous faire "bêtement" perdre des favoris (ce qui est arrivé avec Schleck et, dans une moindre mesure, Armstrong), et je me suis retrouvé avec la plupart des gens à dos, sous prétexte que "les pavés c'est aussi du cyclisme, le vainqueur du Tour doit être complet, et ce que les purs grimpeurs perdront ils devront le récupérer dans la montagne". Or, aujourd'hui, alors que je plaide pour un retour à plus de kilomètres contre le chrono, on me sert l'argument inverse, selon lequel les CLM tueraient la course en mettant les grimpeurs hors jeu, j'avoue avoir du mal à saisir la différence. De plus, on veut sacrer un coureur complet, mais les parcours actuels ne demandent même plus d'être bon dans l'exercice en solitaire ni de s'y préparer spécifiquement, puisqu'on roulera 50km à tout casser, ce qui fera perdre un maximum de quatre minutes aux plus mauvais rouleurs des favoris, "facilement" rattrapables sur les nombreuses étapes de montagne proposées ... Ma question est donc la suivante : pourquoi si peu de contre-la-montre ? A quand un parcours un peu plus favorable à un rouleur type Tony Martin ? Serait-ce vraiment inintéressant pour vous de voir comment un coureur de ce style s'en tirerait pour défendre dans la montagne un matelas d'avance confortable acquis dans les CLM, et comment les grimpeurs tenteraient de lui prendre un maximum de temps pour éviter d'être rejoints dans le dernier chrono ?
A titre d'information, voici le nombre de kilomètres de CLM individuel sur le Tour de 1991 à aujourd'hui
1991 : 136 km (+ un TTT)
1992 : 137 km (+ un TTT)
1993 : 114 km (+ un TTT)
1994 : 117 km (+ un TTT)
1995 : 107 km (+ un TTT)
1996 : 103 km
1997 : 125 km
1998 : 115 km
1999 : 120 km
2000 : 75 km (+ un TTT)
2001 : 101 km (+ un TTT)
2002 : 114 km (+ un TTT)
2003 : 102 km (+ un TTT)
2004 : 76 km (+ un TTT)
2005 : 74 km (+ un TTT)
2006 : 115 km
2007 : 117 km
2008 : 83 km
2009 : 55 km (+ un TTT)
2010 : 61 km
2011 : 42 km (+ un TTT)