Le Tour de France 2011

En fait, ce maillot vert est sur le Tour de France une lointaine réminiscence du classement par points qui, de 1904 à 1912, déterminait le classement général. Le maillot vert est apparu en 1953 et adoptait au départ la formule qui est celle qu'ont repris le Giro et la Vuelta aujourd'hui : quelle que soit l'étape et son profil, le même nombre de points était attribué aux classés. D'ailleurs, le premier vainqueur de ce classement sera Fritz Schaer, 6e du Tour. Le maillot vert s'adressait aux coureurs complets, capables de briller sur tous les terrains : Kubler, Janssen, Altig, Van Looy, Merckx, Van Springel. Il est d'ailleurs symptomatique de voir qu'un super-sprinter comme Darrigade n'obtiendra à cause de ce barême que deux maillots verts.

Le virage s'opère à partir du milieu des années 70 : sauf quelques exceptions (Hinault, Kelly, Maertens 1976, Jalabert 1995), seuls des sprinters spécialistes, et non plus des coureurs complets et réguliers, s'imposeront désormais à ce classement : Van Linden, Esclassan, Van Poppel, Abdoujaparov, Zabel, McEwen, Boonen, Cavendish. L'objectif était de permettre aux sprinters de disputer leur classement, tout comme les coureurs complets (maillot jaune), les grimpeurs (maillot à pois) et les jeunes (maillot blanc). Il n'y a qu'à voir sur le Giro ou la Vuelta où, à cause du système des points également répartis entre les étapes, les sprinters abandonnent dès la montagne : la 12e étape du Giro a vu l'abandon de Cavendish, Petacchi, Renshaw, Ventoso, Hondo (non-partants, Modolo et Ciolek (abandons) !

Cette décision a donc à la fois ses bons et ses mauvais côtés. Cependant, il est dommage, avec l'actuel barême, d'exclure des coureurs de classiques wallonnes, comme Gilbert, Kim Kirchen ou Bettini, de la course au maillot vert, ledit maillot vert pouvant leur offrir une motivation afin de venir sur le Tour et d'animer celui-ci.


P.S. : pour Deaddisco : le maillot vert du Tour de France a mué en maillot rouge une année. C'était en ... 1968 !

Tant que je suis chaud, je tenais à répliquer à ceux qui s'offusquent que le Tour prenne le départ d'un pays frontalier (j'insiste sur cette restriction, histoire d'exclure le projet qatari qui me fait gerber (aucune légitimité sportive sinon celle du fric !)) : depuis 1956, le Tour de France a pour raison sociale complète le "Tour de France et d'Europe", appelation issue du rachat en 1956 du Tour d'Europe organisé par Jean Leulliot. Ce rachat fut mené conjointement par les organisateurs du Tour de France et ceux du Tour d'Italie.
Voilà, voilà ...

ça fait plaisir de voir un autre passionné qui connait bien l'histoire du vélo
bienvenue sur le forum

ps: Beau pseudo

[denismenchov08]

je tiens à rajouter pour l'anecdote que la couleur verte à proprement parlé est issu du sponsor, un fabricant de tondeuse à gazon, comme le maillot jaune a pu être de cette couleur avec le magazine l'Auto

pour l'autre anecdote symbolique que j'ai appris sur cyclingnews, le classement des jeunes du tour de france porte officiellement le nom de "Classement du meilleur jeune - Souvenir Fabio Casartelli"

En vérité, le vert du maillot est issu du sponsor "A la Belle Jardinière", une marque (aujourd'hui disparue) de vêtements. Sans doute le nom de la société aura induit en erreur l'auteur de l'article Wikipedia dédié au maillot vert (j'y ai vu la même faute) et, par extension, denismenchov08. Voilà pour la petite rectification.

L'objectif était de permettre aux sprinters de disputer leur classement, tout comme les coureurs complets (maillot jaune), les grimpeurs (maillot à pois) et les jeunes (maillot blanc). Il n'y a qu'à voir sur le Giro ou la Vuelta où, à cause du système des points également répartis entre les étapes, les sprinters abandonnent dès la montagne : la 12e étape du Giro a vu l'abandon de Cavendish, Petacchi, Renshaw, Ventoso, Hondo (non-partants, Modolo et Ciolek (abandons) !

sauf que le Tour est bien plus fourni en étapes de plaine que le Giro par exemple. donc même si le barème est égalitaire, je pense que l'on retombe largement sur nos pieds avec le nombre de sprints proposés. d'autant que dans les étapes de montagne, à part les grosses arrivées en altitude, c'est souvent un échappé qui remporte l'étape alors que c'est plus rare lors des étapes toutes plates.

j'ai recherché sur le site du Tour les résultats et j'ai mis tous les barèmes sur un plan d'égalité, à savoir le barème des étapes de plaine pour toutes les étapes et conservé les sprints intermédiaires. ca aurait donné ca comme classement final (en ne gardant que quelques coureurs "importants") :

- Cavendish , 374 points
- Rojas, 278
- Hushovd, 275
- Gilbert, 269
- Boasson Hagen, 253
- Evans , 248
- Greipel, 200
- S.Sanchez , 167
- Farrar, 167
- F.Schleck, 153
- A.Schleck, 141
- R.Feillu, 141
- Contador, 129
- Voeckler, 115
- Petacchi, 104
- Vanendert, 86
- Rolland , 84
- Basso, 78
- Uran, 64

ce qui est quand même assez correct je trouve

L'objectif était de permettre aux sprinters de disputer leur classement, tout comme les coureurs complets (maillot jaune), les grimpeurs (maillot à pois) et les jeunes (maillot blanc). Il n'y a qu'à voir sur le Giro ou la Vuelta où, à cause du système des points également répartis entre les étapes, les sprinters abandonnent dès la montagne : la 12e étape du Giro a vu l'abandon de Cavendish, Petacchi, Renshaw, Ventoso, Hondo (non-partants, Modolo et Ciolek (abandons) !

sauf que le Tour est bien plus fourni en étapes de plaine que le Giro par exemple. donc même si le barème est égalitaire, je pense que l'on retombe largement sur nos pieds avec le nombre de sprints proposés. d'autant que dans les étapes de montagne, à part les grosses arrivées en altitude, c'est souvent un échappé qui remporte l'étape alors que c'est plus rare lors des étapes toutes plates.

j'ai recherché sur le site du Tour les résultats et j'ai mis tous les barèmes sur un plan d'égalité, à savoir le barème des étapes de plaine pour toutes les étapes et conservé les sprints intermédiaires. ca aurait donné ca comme classement final (en ne gardant que quelques coureurs "importants") :

- Cavendish , 374 points
- Rojas, 278
- Hushovd, 275
- Gilbert, 269
- Boasson Hagen, 253
- Evans , 248
- Greipel, 200
- S.Sanchez , 167
- Farrar, 167
- F.Schleck, 153
- A.Schleck, 141
- R.Feillu, 141
- Contador, 129
- Voeckler, 115
- Petacchi, 104
- Vanendert, 86
- Rolland , 84
- Basso, 78
- Uran, 64

ce qui est quand même assez correct je trouve

Assez correct peut-être, mais finalement assez proche du classement réel :
-Cavendish, 334 points (1er dans le classement IRL/1er dans ton classement)
- Rojas, 272 (2e/2e)
- Gilbert, 236 (3e/4e)
- Evans, 208 (4e/6e)
- Hushovd, 195 (5e/3e)
- Boasson Hagen, 192 (6e/4e)
- Greipel, 160 (7e/7e)
- Farrar, 127 (8e/9e)
- Sanchez et Contador, 105 (9e ex-aequo/8e ; 9e ex-aequo/13e)
(P.S. : tu fais figurer Romain Feillu dans ton classement mais il n'a malheureusement pas fini le Tour donc il ne doit pas y figurer)

Selon, la modification ESSENTIELLE à apporter à ce classement du meilleiru sprinter/classement par points, c'est de retirer l'ensemble de leurs points aux coureurs répêchés après être arrivé hors-délais. Il est injuste que des sprinters qui passent bien la montagne (Zabel, Hushovd, Gilbert) soient désavantagés par rapport à d'autres sprinters qui, terminant hors-délais dans un gruppetto conséquent (étant sûrs ainsi de ne pas être éliminés : la fameuse règle des 10%), économisent leurs forces pour les jours suivant. Cette mesure rétablirait selon moi une certaine équité dans ce qui était à l'origine (et doit rester, à mon avis) un challenge de régularité.

Dans ce cas on peut raisonner dans l'autre sens : si le classement "modifié" est assez proche du classement réel, quel est l'intérêt de ne pas mettre un barème égalitaire puisque l'on aboutit à des résultats assez proches ? D'autant plus que cette année, il y avait plusieurs étapes avec une petite bosse sur la fin qui a permis à des Gilbert ou Evans de faire de bons résultats dès la première semaine alors que c'est plutôt rare les autres années (surtout quand il y a un prologue). Dans ce cas, le classement serait bien égalitaire et récompenserait le coureur le plus régulier de façon générale.

Pour ta proposition, c'est intéressant en effet puisque si un coureur n'est pas capable d'arriver dans les délais demandés (et qu'il est repêché alors que normalement il devrait être éliminé), comment peut-il prétendre à entrer dans un classement de la régularité ? Et en effet, ca éviterait d'avoir 80 coureurs qui se laissent décrocher volontairement en étant sûrs de rentrer dans les délais.

[denismenchov08]

Mais l'on est en train d'assister à une dérive (et oui l'homme use de tout ce qu'il peut) de la règle des délais, les coureurs se disent, tient, formons un grupetto de 80 coureurs, ils oseront jamais en virer 80 (parlant des directeurs de course) avec plein de grands noms dedans, et on peut arriver 5 minutes après les délais. Les directeurs de course te disent après, "oui mais c'est parce qu'il y avait du vent ..." bientôt tu verras les grupetto arriver 10 minutes après les délais, et tout le monde repartira le lendemain ... c'est comme ça dans tous les sports, la moindre lacune règlementaire est utilisé pour tricher ...

Mais l'on est en train d'assister à une dérive (et oui l'homme use de tout ce qu'il peut) de la règle des délais, les coureurs se disent, tient, formons un grupetto de 80 coureurs, ils oseront jamais en virer 80 (parlant des directeurs de course) avec plein de grands noms dedans, et on peut arriver 5 minutes après les délais. Les directeurs de course te disent après, "oui mais c'est parce qu'il y avait du vent ..." bientôt tu verras les grupetto arriver 10 minutes après les délais, et tout le monde repartira le lendemain ... c'est comme ça dans tous les sports, la moindre lacune règlementaire est utilisé pour tricher ...

jusqu'au jour où ils se feront discalifier,ces 80 là,et le lendemain ils se bougeront!