«Dieu n'a pas créé les Pyrénées pour séparer la France de l'Espagne, mais pour séparer les grimpeurs des non-grimpeurs» Forumeur le plus sérieux 2011, ben ouais, il parrait!
Cela faisait un quart-heure que la soirée de Gala avait débuté quand les chevaliers Cancellara, Guesdon et Boasson Hagen pénétrèrent dans le fabuleux Palacium de Bilbao. La fête battait déjà son plein, les femmes aux formes avantageuses étaient plus nombreuses que jamais, autant d’appels à la tentation charnelle. Pourtant, on retrouvait une certaine classe dans cette fête, si les divines créatures étaient toutes plus alléchantes, elles ne transpiraient pas la vulgarité comme celles des Amériques, notamment en Californie. De l’actrice pornographique au député, de l’artiste au haut diplômé, tous semblaient être des personnes de bon goût avec une grande culture. Et pourtant tout ce beau monde s’amusait sans retenue guindée, entre dégustation de champagne, discussion sportive et géopolitique, et quelques photos et vidéos plus qu’explicites. Mais parmi cette foule, deux personnes attirèrent l’attention de Fabian.
Il les observait depuis maintenant cinq minutes, un homme et une femme. Fabian jeta un bref coup d’œil sur l’affiche d’une femme dénudée, puis se retourna à nouveau vers ce couple. Il s’agissait de la grande actrice pornographique Evgenia Poli, une femme aux origines et au passé troubles. Elle était accompagnée par un homme affichant une barbe que le monde de la chevalerie connaissait bien: Sir William Oakley, le valeureux chevalier Anglais dirigeant l’Ordre de Saint George.
Sir William Oakley s’était illustré lors d’une bataille féroce menée par les Anglais pour défendre Babylone de l’assaut des « Chiens », surnom donné par les chevaliers et militaires chrétiens et Iraniens aux tribus guerrières assoiffée de sang qui sèment la terreur sur les terres du Al Anbar. Son implication personnelle dans le combat alors que ses hommes subissaient de lourdes pertes pour finalement les mener à la victoire, l’érigea en héraut des croisés britanniques.
Soudain, la salle s’exclama bruyamment, Fabian se retourna alors vers la scène et le pupitre installé. On annonçait le discours du Général Shabran, la foule abandonna alors champagne et hors d’œuvres pour manifester un amour incroyable pour le Général. Fabian dévia son regard de la scène pour remettre les yeux sur le couple mystérieux, mais ils avaient disparus. La curiosité de Fabian le fit s’écarter de ses compagnons distrait par les quelques beautés présentes. Il se faufila à travers la foule, recherchant ces deux cibles, mais sans succès. Perdu, il semblait déçu d’avoir laissé échapper ces deux personnages énigmatiques.
Quand soudain, une main se posa sur l’épaule de Fabian, et l’interpella d’une jolie voix :
EVGENIA : Est-ce que c’est moi que vous cherchez ?
Fabian se retourna immédiatement, surpris, il détailla rapidement son interlocutrice. C’était Evgenia, mais cette fois elle était seule. Il balbutia alors quelques mots :
FABIAN : Euh … et bien … oui, je crois …
EVGENIA : Ne soyez pas intimidé, j’ai vu que vous nous regardiez avec insistance depuis quelques minutes … Est-ce que cela vous intrigue qu’une actrice pornographique lamboréenne soit la compagne de l’un des chevaliers les plus influent ?
FABIAN : Sincérement, Je …
L’attention de Fabian se détourna, il avait remarqué une silhouette d’homme qui approchait de la scène à pas de loups. Il lança un regard vers le Général, les yeux écarquillés, puis vers ses compagnons qui n’avaient pas leur attention portée sur toute la scène. Fabian se précipita alors, poussant la foule pour s’approcher et prévenir le Général. Furtivement, l’homme tourna la tête et aperçu Fabian. Se sentant repéré, l’homme effectua un bon irréel vers la scène, un poignard levé dans la main gauche. Surpris, le général fit un pas en arrière la mort semblait irrémédiable pour le jeune dirigeant. Pourtant, c’était sans compter sur la maitrise des arts martiaux du Général, il dévia l’assassin de ses bras puissants. Fabian totalement abasourdi contemplait la scène. L’assassin planta tout de même son poignard dans l’épaule du Général, celui-ci poussa un cri de douleur, mais riposta aussitôt. Il saisit le bras droit de l’assassin puis le brisa d’un geste fluide, violent et rapide, laissant entendre le bruit des os et des tendons, puis lui fit une prise de jambe au niveau du genou, lui brisant de même cette autre articulation. L’assassin, handicapé, s’écroula dans un cri déchirant. Le Général était alors debout face à son assaillant maitrisé, il lança un regard vers Fabian, terrifié, qui comprenait ce qui allait se passer par la suite. Le général attrapa son agresseur par les cheveux et le traina sur le devant de la scène, face aux spectateurs affolés. Puis, d’un geste décidé avec un air de mépris, il dégaina son Beretta et le dirigea vers le meurtrier en s’écriant :
GENERAL : Personne ! Personne ne peut tuer le Général !
Il tira alors à trois reprises sur son adversaire, l’exécutant avec un sang froid terrifiant. Une odeur de sang et de poudre s’éleva dans les airs, le Général interpela alors la foule :
GENERAL : Camarades ! Écoutez-moi ! RIEN ! Rien ne pourra ébranler notre nation ! Ni le Pape, ni aucun autre de nos ennemis ! GLOIRE !
Puis faisant signe à ses gardes de débarrasser la scène du cadavre, il s’en alla, triomphalement.
Sonné, Fabian reprit ses esprits, et fit un demi-tour rapide. Evgenia Poli se dirigeait voluptueusement vers la sortie de la salle. Il devait la rattraper …
INDICE ENIGME : Les chiffres sont utiles pour déchiffrer la maxime latine cachée dans les lettres. La maxime se compose de la manière suivante : 3 mots, un de quatre lettres, un de deux lettres, un de quatre lettres.