25 Mai 2010, Mémoires du Général.
Entre mes doigts, coule un pouvoir formidable, j'étais jusqu'alors aveuglé par cette puissance à portée de main.
J'ai toujours, dans ma vie, même si elle est encore bien courte, fais ce que je pensais juste ou nécessaire. Au nom de mon engagement, j'ai fais couler le sang de quelques individus. Parmi eux, certains étaient des cousins, d'autres tentaient simplement de s'intercaler entre moi et le trône. De cette chair et ce sang, j'ai créé, avec les révolutionnaires, l'une des nations les plus puissante du monde, une économie florissante, un peuple respectueux de ma personne, une armée capable de plier la plupart des pays du monde en quelques semaines. Je suis donc là, puissant, fort, enivré par ce sentiment de gloire et de satisfaction. J'ai une femme magnifique, le monde entier m'admire ou me craint, on peut alors se demander ce qu'il me manque.
Ces jours ci, je connais à mon tour la trahison. J'apprends des choses intrigantes sur ma femme, j'apprends qu'elle est satanique et qu'elle est proche du Prince noir, en personne. Puis, celui que je pensais mon ami, Fabian, me plante un poignard dans le dos en jouant la carte solitaire après sa découverte de l'arche d'alliance. Un conflit mondial va éclater d'un moment alors, mon pays sera de la bataille, ce qui me fait penser a ce pouvoir de décider de ce qu'il faut faire ou non, pour le bien de la nation, de la liberté ...
Alors je me souviens, lorsque je n'étais pas encore animé par la haine, j'étais un garçon simple qui n'avait qu'un seul rêve, vivre en paix, dans une petite maison entourée par la nature la plus pure, accompagné d'une femme et d'enfants, d'un bobtail et d'un chat, à se réchauffer l'hiver au coin du feu, à me nourrir de la beauté apaisante des arbres centenaires, à m'inspirer du chant des oiseaux, du psychédélisme inné de la mère Nature, ses teintes et ses couleurs aux déclinaisons infinies, ses sons incomparables, sa lumière douce et violente à la fois, invitant à un voyage au coeur de l'imagination. Je rêvais d'une vie simple ...
Mais voilà, aujourd'hui rien n'est plus comme avant, j'ai mené le peuple à la révolution, et je suis désormais assis sur un immense tas de cartouches. Je sais qu'un jour, si mon coeur bat toujours, si le pouvoir n'a pas fini son oeuvre, je m'en irai, loin de toute considération politique pour me retirer dans l'un de ses petit paradis sauvage montagnard, et je dirais adieu à l'humanité pour m'abandonner à sa créatrice.