Date inconnue, heure inconnue, lieu inconnu.
Dans un hôpital aux allures futuristes, une infirmière et un docteur étaient postés devant un sarcophage métallique couvert d'une vitre empêchant le liquide bleu contenu de s'échapper. Dans se liquide baignait un homme, le visage caché par un masque respiratoire.
INFIRMIÈRE : La phase de reconstruction organique et de reprog est terminée, chaque organe a retrouvé sa place, le cerveau a été reprogrammé et le coeur bat à un intervalle régulier.
DOCTEUR : Bien ... Nous pouvons passer à la réanimation.
INFIRMIÈRE : Parfait docteur.
La jeune et jolie infirmière fit un geste de la main à deux aides soignants. Ils s'approchèrent du sarcophage, l'un se plaça en face d'un clavier, l'autre se tenait prêt à ouvrir le contenant.
INFIRMIÈRE : Vous pouvez réanimer le sujet.
Le premier soignant entra les ordres sur le clavier, une fois la touche "Entrée" enfoncée, le liquide bleu s'évacua, puis c'est une eau pure qui envahis le réceptacle, avant de couler à son tour dans les larges tuyaux transparents. Puis soudain, un gaz rose traversa les tubulures du masque pour être inhalé par l'homme. Soudain, le masque se décrocha, le second soignant ouvrit le couvercle de la caisse. Fabian Cancellara était l'individu en question. L'infirmière s'approcha doucement avec une seringue lumineuse. Elle la planta dans le bras de Fabian, et comme par enchantement, le tibérian ouvrit les yeux.
INFIRMIÈRE : Monsieur Cancellara ... Vous m'entendez ?
Fabian ne comprenait pas où il était, la lumière l'éblouissait encore, il voyait pourtant distinctement le visage de l'infirmière.
FABIAN : Je ... Je suis au paradis ?
INFIRMIÈRE : *Sourire* Vous êtes à l'hôpital angélique de Durenberg. Vous avez été victime d'une attaque nucléaire. Grâce à votre amie, votre anima a été envoyé ici.
FABIAN : Mon amie ?
INFIRMIÈRE : Une certaine Catelana.
FABIAN : Excusez-moi, mais je suis un peu confus ... Hôpital angélique de Durenberg ... Je suis en Prussie ou quelque chose comme ça ?
INFIRMIÈRE : On peut dire ça comme ça ... Levez vous, nous allons vous donner quelques habits pour que vous n'ayez pas froid.
Fabian remarqua avec honte sa nudité, mais quitta sa couche comme l'avait demandé l'infirmière. Il se sentait un peu raide.
INFIRMIÈRE : Vous allez avoir quelques gênes lors de vos mouvement, c'est normal, tout votre squelette et votre masse musculaire doit se réadapter. Nous avons fait le maximum, mais il faudra quelques heures avant de vous sentir complètement rétabli.
Fabian enfila ses nouveaux vêtements.
FABIAN : Excusez-moi ... Mais est ce que vous avez pu sauver ceux qui étaient avec moi ?
INFIRMIÈRE : Oui, ils vous attendent dans la salle au bout du couloir à droite.
FABIAN : Je peux aller les rejoindre ?
INFIRMIÈRE : Oui, bien sur. Mais ne forcez pas trop sur vos muscles pour l'instant.
FABIAN : Je vous remercie ...
Fabian traversa le couloir blanc, croisant des soignants appliqués dans leur travail. Lorsqu'il pénétra dans la salle du fond, il fut heureux de retrouver certains de ses compagnons. Arnaud était là, discutant avec Mark, T.J, Melilia, Maxime, Paulina étaient aussi présents dans un coin de la pièce. Arnaud et Mark se dirigèrent immédiatement vers Fabian.
FABIAN : Content de vous retrouver les amis ! Qu'est ce qu'il nous est arrivé ?
ARNAUD : Nous sommes morts.
FABIAN : Qu'est ce que tu racontes ? Je me sens bien vivant ...
ARNAUD : Nous avons été disloqués par l'explosion de la bombe atomique, mais la force de Catelana a transféré notre anima personnelle vers un hôpital. Nous sommes dans ce que l'on appelle l'au-delà.
FABIAN : Nous n'allons jamais pouvoir quitter cet endroit ?
ARNAUD : Il y a tout un monde dehors, et nous pouvons y aller.
FABIAN : C'est pas possible ... Je suis mort ...
MARK : C'est comme ça ... Je me suis baladé dans la rue à côté de l'hôpital tout à l'heure, je te donne en mille qui j'ai croisé ...
FABIAN : Je ne suis pas d'humeur à faire des devinettes ...
MARK : Il y avait Napoléon qui discutait avec Staline ... Je leur ai demandé un autographe. Puis j'ai demandé à Napo si il était pas trop dégoûté d'avoir perdu à Trafalgar. Il n'a pas apprécié.
FABIAN : Les gens comme nous sont dans le même au-delà que ces criminels ?
MARK : Oui ...
FABIAN : Donc le bien, le mal, tout ça, ce sont de purs mensonges ...
MARK : Euh ... Oui ...
Soudain, Catelana entra dans la pièce.
CATELANA : J'ai une bonne nouvelle les amis ! On ne va pas rester ici. Quelqu'un va venir nous chercher ... On va retrouver la vie !
FABIAN : On est plus morts donc ?
CATELANA : On est morts, mais on a une deuxième chance.
MARK : Je me sens pas mort moi ...
ARNAUD : Et moi j'étais censé être immortel ...
MARK : Finalement non ...
CATELANA : Tu es bien immortel par rapports aux autres humains, je le suis aussi, mais nous sommes toujours vulnérables au cobalt.
ARNAUD : Il y avait du cobalt dans la bombe ?
CATELANA : Bonne déduction ! Tu gagnes un point bonus.
ARNAUD : Donc c'était fait pour tuer des immortels.
CATELANA : On sera ça à notre retour.
Fabian regarda à nouveau la salle, il était perplexe.
FABIAN : Et Braam ? Où est-il ? Il était avec nous pourtant ...
ARNAUD : Je n'en ai aucune idée ...
CATELANA : Je n'ai pas pu envoyer son anima ici. Elle n'était plus là.
Sur ces mots, l'infirmière entra dans la salle.
INFIRMIÈRE : Excusez moi, mais vous avez l'autorisation de quitter les terres éternelles. Quelqu'un vient d'arriver dans la salle des départs, de l'autre côté du couloir, pour vous chercher. Mais si vous souhaitez rester, c'est possible, par contre cette décision sera définitive et irréversible.
CATELANA : Merci beaucoup ! Nous avons encore à faire dans notre bonne vieille vie ...
INFIRMIÈRE : Bien. J'espère ne plus vous revoir avant un certain temps alors. *sourire*
La compagnie traversa alors le couloir avec empressement, ils étaient décidément heureux de retrouver la Terre et leurs vies. Ils avaient connu l'au-delà, mais avaient la chance inouïe de pouvoir en revenir. Ils arrivèrent dans la salle des départs, là Gabriel les attendait.
GABRIEL : Entrez dans les tubes au fond de la salle, on s'expliquera de retour dans le monde des vivants.