Mardi 12 Juillet 2011, 00h00, Hôpital Saint Louis, Oran, Etat d'Oranie, Royaume de Lamborée.
Biip, biip, biiip ...
INTERNE : Son pouls est anormalement bas ! Son coeur ne bat quasiment plus ! Mais il respire ... Il respire toujours ! Regardez ! Regardez ! Il ouvre les yeux ! Ses lèvres bougent ! Il essaye de parler !!
ERIK : 528 ! 528 ! 528 ! 528 ! 528 ! 528 ! 528 ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
INTERNE : Qu'est ce qu'il se passe ? Il délire ? C'est surement l'oxygène !
ERIK : Le dragon ! Le dragon ! Le dragon ! Le dragon ! Le dragon ! Le dragon ! ...
INTERNE : Il convulse ! Il est dans un état de délire total ! Appelez le Docteur Ouardja !
ERIK : Le dragon !
INTERNE : Regardez ! L'autre patient est debout ! Ce n'est pas normal ! ... Il a lancé l'infirmier dans le mur ! Il se dirige vers nous !! Fermez la porte !! Bloquez là !!
ARNAUD : AAAAAAAAAAAAaH ... Il est ici ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ... Il est ici !
INTERNE : Jamila ! Appelez la sécurité !
JAMILA : Bien ...
INTERNE : Qu'est ce qu'il se passe ? C'est la pleine lune ?
JAMILA : Le téléphone ne marche pas ! Les communications sont brouillées !
ERIK : La lumière transperce le ciel ! Elle arrête les aigles dans la vallée ! La montagne se couvre de fiel ! L'aveugle est condamné ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP
INTERNE : Son coeur s'est arrêté ! Qu'est ce que vous attendez ? Nous allons le perdre !
Arnaud s'écroula à son tour de l'autre côté de la porte. L'interne s'activa pour tenter de réanimer Erik, mais il ne pouvait pas toucher le corps protégé par une force invisible. Puis soudain, alors que l'interne s’apprêtait à déclarer le décès, le pouls d'Erik redevint régulier, sa respiration reprit son cours, ses yeux s'ouvrirent à nouveau. Arnaud se relevait lui aussi, il semblait terrifié par ce qui venait de se passer. Il posa sa main au niveau de sa poitrine, et extirpa un débris du métal rouge de la croix. Aussitôt, l'angoisse terrible qui l'habitait s'estompa. Erik en fit de même, et se leva devant le regard interloqué des soignants.