Chez Leopard-Trek, il y a d’abord eu la réaction officielle, lisse. Celle, après la désillusion de Gap, qui consistait à relativiser la perte de temps concédée par Frank et surtout par Andy. En fait, le plus jeune des deux frères l’a mauvaise, comme le rapporte Reuters. Il s’en prend carrément à l’organisation : « Les gens ne veulent pas qu’une course se décide en descente. Le parcours a été mal fait aujourd’hui (mardi). On ne veut pas de chutes ou de risques inconsidérés. On a des familles à la maison. Un final comme ça ne devrait pas exister. »
Cancellara : « Je n’aime pas dire ça, mais ce Tour de France est moche »
Fabian Cancellara, habitué des classiques disputées sur des terrains scabreux, pourrait être le premier de ses partenaires à lui expliquer que le cyclisme comporte, parfois, des épisodes délicats, des passages par des routes dangereuses et des rencontres avec une météo capricieuse. Non, le meneur de la grève de Spa 2010 est derrière son leader : « Je n’aime pas dire ça, mais ce Tour de France est moche. Il y a un paquet de petites routes et trop de descentes vicieuses. Je l’avais déjà dit, le Tour de cette année n’est pas un beau Tour. »
Et le Luxembourgeois de demeurer axé sur la victoire finale, estimant que « l’écart ne veut rien dire ». 1’18 sur Cadel Evans, insignifiant ? On dirait qu’à son avis, oui. « Je suis en forme. Je l’ai montré, je vais continuer à le montrer, promet-il. Le Tour n’est pas fini, il a juste commencé. Demain (mercredi), c’est une arrivée comme aujourd’hui, je garde le moral, je suis positif et je serai là. » Cancellara abonde en sens : « La course commence vraiment mercredi. Le Tour se décidera dans les Alpes. »
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