25 Juil 2011, 17:48
Bilan du Tour de France 2011.
Le top : Bon, là on ne va pas faire dans l'originalité, le top est forcément le vainqueur. Evans a parfaitement géré son Tour dès les premières étapes où il se place en seconde position au mont des Alouettes, au TTT et à sa victoire sur le Mur de Bretagne. Cependant il se débrouille parfaitement pour ne pas prendre le maillot jaune à la seconde près pour ne pas trop utiliser ses coéquipiers, bons rouleurs mais pas forcément bon sur les pentes. A partir de là il n'a eu qu'à suivre à la trace Frank et Andy qui eux étaient longtemps hypnotisés par Contador, tout en se permettant de perdre quelques secondes un fois sur l'un une fois sur l'autre. Et dans le Galibier il a montré pour la première fois qu'il sentait le Tour lui échapper et il a fait fondre l'écart entre son groupe et Andy ce qui se releva être une bonne idée. Du coup grâce à sa préparation spécifique et à ses qualités en ITT, il savait d'avance que le Tour était gagné en voyant Andy revêtir son maillot jaune à Huez. Vainqueur du Tour avec 1 jour en jaune, ça suffit et Cadel l'a parfaitement fait en restant tout le Tour dans le Top 5 et en attendant le Jour J pour gagner. Fin et froid (tactiquement) mais gagnant.
Le flop : On a eu droit à un Tour passionnant de la première minute à la dernière, même dans la première semaine que les organisateurs avaient voulue sélective. Mais malheureusement, le revers de la médaille d'une entame de Tour tambour battant dû au vent et aux étapes sélectives cela a été le nombre de chutes impliquant les favoris. J'aurais tellement aimé voir un Tour avec VDB, Vino, Wiggo, Brajkovic, Horner, Kloden, Gesink, etc. debout et à 100 de leurs capacités.
L'étape : Pas dans l'originalité non plus, mais cela me paraît incontestable, l'étape du Galibier et la chevauchée de Andy est historique et aurait pu entrer dans la légende s'il gagnait le Tour à la fin de celle-ci.
Pour un fois que Léopard montait une tactique parfaite, Andy a montré son panache longtemps oublié lors de son attaque sur l'Izoard que beaucoup de commentateurs "avisés" voyaient vouée à l'échec.
L'étape décevante : L'arrivée au Plateau de Beille, malgré un beau tracé, un e étape assez courte et des écarts à combler pour certains favoris, il ne s'est rien passé ou presque et en plus un mythe est mort, celui qui disait que le vainqueur de l'étape du Plateau de Beille remportait le Tour.
Le sprint : Etape 5, arrivée au Cap Fréhel, après une nouvelle étape très nerveuse, Cavendish remporte sa première étape du Tour sur une arrivée pourtant pas très favorable pour lui (d'après le commentateur "avisé"). Sprint où il se perd au milieu des autres sprinteurs et qu'il remporte donc sans aucune aide de son équipe, "à la pédale" en dépassant une quinzaine de coureurs en 400 mères.
The King.
L'attaquant : Le Super Combatif, tout simplement : Jérémy Roy. Toujours devant, jamais gagnant malheureusement, ce n'était pourtant pas loin à Lourdes mais le dieu Thor en avait décidé autrement. A l'attaque du passage de Gois jusqu'au Champs Elysées, ce coureur sympathique et souriant a montré sa générosité et ses qualités en franchissant le Tourmalet et l'Aubisque en tête notamment.
Le suceur de roues : J'en mettrais 2 à égalité : Basso et Cunego. Ils sont dans le Top 10 mais on ne les a jamais vu à l'attaque, portant ils ont des tempéraments assez offensifs, dommage, ils auraient pu apporter un peu de piment mais peut être que la forme n’était pas tout le temps au rendez-vous.
Le tacticien : Pareil, Thor Hushovd. Deux victoires d'étapes rondement menées. Une attaque sur l'Aubisque pour prendre de l'avance qu'il sait insuffisante pour aller seul en haut mais suffisante pour rattraper ses concurrents dans la descente et sur les route plates et exposées au vent vers Lourdes lui étant très favorables.
Et sur la seconde étape il gère bien l’échappée avec son coéquipier et son compatriote avant d'être parfaitement emporté sur le sprint.
L'équipe : HTC Highroad. Pourquoi ? 6 étapes glanées encore cette année, soit 35 %. Une équipe qui n'a qu'un but : la gagne et qui y parvient tout les ans.
La chute : Flecha et Hoogerland VS un pilote inconscient de France Télévision, terrible.
L'abandon : Entre tout les favoris contraints à l'abandon, j'aurais aimé voir Vinokourov aller plus loin, je suis persuadé qu'il aurait enflammé le Tour avant de prendre sa retraite tant méritée.
le sort en a décidé autrement.
Le coup de cœur : Ayant déjà cité Roy ici, je vais parler des Norvégiens et surtout du plus jeune d'entre eux : EBH. On le savait très talentueux et là il a éclaboussé le Tour de sa classe en gagnant 2 étapes sur des parcours très différents (arrivée sur un sprint de côte à Lisieux et après une descente infernale à Pinerolo). Ajouté à cela sa deuxième place à Gap démontrant que l'on a aussi affaire à un très bon puncheur descendeur et sur les Champs Elysées qui atteste son adresse au sprint en étant le seul à pouvoir suivre la roue du cab' et d'ailleurs le seul à avoir réussi à parfaitement se placer.
Un coureur donc vraiment très complet, et en plus de ça c'est un beau gosse.
L'arnaque : Voeckler.
L'absent : J'en ai plusieurs. d'abord : Saxo Bank, jamais là sur le plat pour protéger Contador ni dans la montagne, triste.
Ensuite Gesink qu'on attendait très fort mais les chutes ont eu raison de lui et il a eu le courage de finir ce tour infernale pour lui.
Et enfin, les équipes Françaises (hormis Europcar et FDJ) et Quikstep, Katusha. On attendait Moncoutié avec le maillot à pois, rien. AG2R sauvé par Péraud et Sojasun par Coppel, c'est tout.
Les deux autres équipes ont vite perdu leur coureur les plus dangereux (Boonen et Galymzianov/Kolobnev) et se sont de suite éteintes.
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CyroDX le 25 Juil 2011, 18:45, édité 1 fois au total.
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Passant, ne pleure pas ma mort
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