Niaky a écrit:Il y a des raisons à ne pas aimer Voeckler... les médias en ont fait une star, ils ont montré que les points positif de Voeckler, ils l'ont montré comme un champion, le champion français, qui pouvait détesté Voeckler après tout ça ? Personne, il n'y avait aucune critique sur lui et le peu de critique qu'il y avait, on les balayaient comme mouche qui vole.
- Rappelez-vous la chute d'Hoogerland, Roy et Sanchez veulent temporiser pour savoir ce qu'il se passe et voir si il y a moyen de récupérer les deux coureurs (Hoogerland sa aurait été chaud), Voeckler, lui, ne veut pas.... certes il a ses raisons, on peut le comprendre mais pour certains c'est négatif.
- Durant la même course, un peu avant la chute, il roule à fond, trop vite pour les autres qui lui font savoir hors Voeckler s'en fou, il fait qu'à sa tête... finalement il va ralentir un peu (je crois que le peloton neutralisait la course à ce moment là).
- Etape de l'Alpe : l'épisode du Galibier se passe de commentaires, cri sur les équipiers, bidon exploser et surement d'autres choses que la télévision n'a pas montré.
- Etape de l'Alpe toujours : fin d'étape, réaction de Voeckler, un peu mauvais perdant, critique FTV pour avoir aider Contador, on a pas de preuve de tout ça (comme Cavendish) mais bon c'est pas une moto qui va aider Contador à grimper, il sait le faire tout seul à mon avis. Donc il critique FTV alors que c'est quasi la seule chaine qui fait son éloge pendant 10 jours, ok sympa.
- Les étapes de montagne en général, à quasi aucun moment, son équipe ou lui-même va rouler pour revenir sur les échappées et l'exemple le plus flagrant, c'est l'étape du Galibier où Evans va râler sur lui pour qu'ils fassent rouler Rolland et ainsi revenir sur Schleck... non c'est impossible. Généralement, dans une situation pareil, l'équipier du maillot jaune ou le maillot jaune lui-même roule en tête pour revenir surtout que son maillot jaune était en danger. Il ne savait plus les écarts ? Mouais bof bof comme excuse, suffit de demander à Evans ou au directeur sportif...
- Remercier un FDJ de l'avoir emmener dans la montagne (Casar je crois), il n'y a aucun problème, remercier Evans ou un autre de lui avoir sauver le maillot jaune, non c'est impossible, là il le dit lui-même, il a profité... pour moi profité c'est pas digne d'un grand coureur ni d'un maillot jaune... si tu veux garder ton maillot, tu profites pas, tu roules et tu fais rouler tes équipiers, au moins là il aurait été très bien vu.
Ce n'est que quelques exemples sur le Tour de France, il y a surement d'autres choses qui se passent dans le peloton et sur d'autres courses que personne ne sait.
Personnelement, Voeckler ne me fait ni chaud ni froid (comme Gilbert, Evans ou Schleck hein !) mais de temps en temps, il prend trop la grosse tête je trouves c'est tout

Dans le style polémique stérile, ça se pose là.. Personne ne dit que Voeckler est un saint, certes les médias en ont fait leur chouchou, mais les fans de vélos ne sont pas dupes. Ce n'est pas un saint, mais dans l'ensemble c'est quand même : 1/un superbe cycliste, filou, malin qui sent la course contrairement à des paquets de paires de cuisses sans cerveau (Schlecks entre autres), 2/ un mec fidèle à son équipe, son DS, qui jusqu'à la dernière heure est resté chez BBox en espérant un repreneur, ça c'est admirable. S'il était parti l'équipe disparaissait, ça c'est un fait.
Ensuite sur son attitude en course. Ben ouais tout le monde ne l'aime pas dans le peloton parce qu'il gagne en filoutant, pas à la pure pédale. Quand un mec a juste à mettre une grosse mine dans la dernière bosse (Gilbert), le sprint (Cavendish) ou dans la montagne (Contador), il n'y pas spécialement de raison de lui en vouloir, c'est le plus fort et c'est tout. Quand en revanche t'es en échappée avec un gars et que ce petit filou il te mets une petite attaque vicelarde juste en sortie de virage, après le ravito, alors qu'il a pas pris le précédent relais parce qu'il est allé causé à son directeur sportif, ben ouais tu l'as plus mauvaise... Voeckler a bati ses succès sur son sens tactique, et jouer avec ses compagnons d'échappée en fait partie.
Tout cela peut amener à une certaine jalousie, légitime. Je serais un Casar qui se pête le cul pour attaquer tout les ans dans tous les sens, et qui collectionne les place de 2ème/3ème, qui suit sympa mais inconnu du grand public, je l'aurais un peu mauvaise que l'autre gars soit adulé comme si c'était Fignon ou Hinault, alors qu'à la base c'est surtout un vieux filou.
Qu'il refuse de faire rouler ses coéquipiers derrière Andy c'est totalement normal, ça fait partie de la guerre psychologique entre favoris. Au lieu de cramer Rolland, il dit à Evans :" toute façon moi je joue pas vraiment la gagne, alors c'est pas à moi d'assumer". Il sait bien qu'Evans, à 34 ans, va pas laisser passer l'étape sans rien faire, et il le fait bosser. Qui sait ça se trouve Evans cale à 3 kms du sommet après avoir roulé tout du long et Voeckler lui prend 45 secondes. Dans ce cas là ça aurait été un coup de génie, et clairement cela ne lui a pas porté préjudice sur cette étape.
Sur l'étape de St Flour, c'est un fait de course, et Voeckler ne joue pas la même chose que les 4 autres dans l'échappée. Chacun joue son intérêt. lui voulait le maillot jaune, il allait pas attendre 10 minutes que les coureurs tombés rentrent... C'est la course, ça ne me choque pas, bien que je comprenne parfaitement que Flecha puisse l'avoir mauvaise.
Enfin sur son attitude dans l'étape de l'Alpe, je suis d'accord que c'était moche. Il s'est énervé et s'est mis à engueuler tout le monde en étant de mauvaise fois. Mais personnellement je ne peux pas dire que j'ai été déçu ou autre, je l'ai compris. Le mec pendant dix jours il s'est dit, je m'accroche, chaque étape je me bats à fonds et on verra. Déjà il y a un sacré stress qui s'accumule chaque jour, à Gap et à Pignerol surtout, où il se troue un peu en voulant trop en faire. Ensuite il se vide le bide pour garder son maillot au Galibier, il se dit "o purée, je peux le faire, je peux monter sur le podium!" ça devient réel, il voit les Champs et tout, le podium... et puis blam dans l'étape de l'Alpe, il fait une connerie, il s'entête, son directeur sportif qui n'a pas l'habitude de ce niveau de course et surtout qui a une confiance aveugle en un Voeckler qui a toujours su réfléchir sur un vélo n'a pas la force ou la clairvoyance de lui dire : "Evans a sauté, gare toi et attends le, ça sert à rien de se faire mal tout seul." Et là ça lui pête à la gueule, il craque dans le Galibier, il sait que même s'il revient en bas de l'Alpe les jambes sont parties et qu'il va perdre des grosses minutes, et il est vénèr. Il y a cru, il s'en veut, il en veut à la terre entière, et d'un coup t'as tout le stress qui sort. C'est pas beau mais c'est très humain et ça n'a pas changé ma vision du personnage.
Pour moi Voeckler reste un personnage du peloton, un mec qui fait bouger la course, qui montre que dans ce sport devenu un sport de poulets sans cervelles branchés sur oreillettes, le sens tactique, la filouterie ont encore leur place.