TDF Etape 16Après le CLM par equipes, Andy Schleck avait 2’39 de retard sur
Tony Martin. Avant la dernière étape de montagne, il a 2’39 de retard sur
Peter Velits. L’objectif du jour, c’est que
Peter Velits ne perde pas plus de 2’30 sur Andy Schleck. Il devrait pouvoir lui reprendre du temps dans le dernier chrono. Mais n’oublions pas tout de même à l’étape vallonnée de demain, qui pourrait décider nos adversaires à se lancer dans une grande offensive si
Peter Velits ne perdait pas trop de temps aujourd’hui. Voilà pour l’objectif premier, mais
Peter sait que le mieux, encore, est de ne pas perdre de temps du tout sur Andy Schleck, ou juste une poignée de secondes. Il doit le marquer et le suivre le plus loin possible. Quant à
Tony, il doit limiter la casse, le podium est tout à fait jouable pour lui, il devrait reprendre beaucoup de temps dans le dernier et long chrono.
L’Aspin, le Tourmalet, et l’arrivée à Luz Ardiden. Voilà le programme copieux qui attend les coureurs dans ce qui est annoncé comme l’étape-reine de ce tour 2012. Deux sprints intermédiaires,
Cav doit absolument chercher des points parce qu’il a pas mal de retard dans la course au maillot vert. Mais l’étape commence plutôt mal pour nous,
Alex Rasmussen, Martin Velits et Gretsch ont roulé à bloc pour
Cavendish, sans succès, puisqu’à chaque fois, un petit groupe d’attaquants leur est passé devant sur la ligne.
Premiers lacets de l’Aspin, place à la course pour le général et la victoire d’étape. Nouvelle recrue d’AG2R, Di Grégorio est parti en solitaire, et creuse un bon écart, plus de 5 minutes sur le peloton des favoris. On ne roule pas, il n’est pas un danger pour nous au général. Ce sont les Astana et Leopard qui durcissent la course, pour le 2° et le 3° du général, Schleck et Kreuziger.
Belle course de Di Grégorio, qui a toujours une confortable avance pendant l’ascension du Tourmalet. Une ascension qui fait beaucoup de mal à
Tony Martin, il fait le yo-yo en queue du groupe des favoris, alors que
Velits et Van Garderen tiennent mieux le choc. Attaque de Contador dans les derniers kilomètres du Tourmalet, le groupe des favoris explose, et
Martin se fait malheureusement distancer. Mais tout le monde – parmi les favoris - reviendra dans la descente, y compris
Martin.
Début de l’ascension du dernier col, Di Grégorio a toujours plus de 2 minutes d’avance, il peut le faire. Mais son ex-équipe, Astana, ne lui fait pas de cadeau, et roule fort pour Kreuziger, avec Kiserlovski et Brajkovic. Leopard vient aussi se mêler à la chasse pour isoler
Velits et préparer une attaque de Schleck. Ils y parviennent, puisque
Martin, puis
Van Garderen, sont irrémédiablement distancés. Coup dur pour
Martin, qui perd beaucoup de temps, et voit ses rêves de podium s’envoler.
Peter Velits se bat, et parvient à rester dans le groupe des favoris. Nouvelle attaque de Contador, encore une fois sans succès, l’espagnol n’a plus les mêmes jambes (ou mêmes steaks ?) que lors de ses précédents tours.

Plus que 5 km à tenir pour
Peter Velits, 5 km au bout desquels son maillot jaune sera solidement et sans doute définitivement accroché sur ses épaules. Il gère parfaitement son effort, descend parfois en queue de groupe pour ne pas se mettre trop dans le rouge, mais reste au contact. Plusieurs attaques fusent, dont celles d’Andy Schleck, mais le groupe revient à chaque fois. Tant mieux pour nous ! Di Grégorio résiste bien, il a encore un peu d’avance à 2 km du sommet, mais ça accélère à nouveau derrière, et, pour pas grand-chose, il ne pourra s’adjuger la victoire.
C’est un groupe d’une quinzaine de coureurs qui va en terminer, et, sans surprise, c’est une nouvelle fois Andy Schleck qui l’emporte, sa 4° victoire sur ce tour. Il peut lever les bras, mais il a de quoi nourrir des regrets, il n’est pas parvenu à reprendre du temps à
Velits, et, sauf accident, ne pourra pas remporter ce tour de France.

Malgré son jeune âge et un Giro difficile disputé il y a deux mois,
Van Garderen s’en tire pas mal, il ne finit qu’à 1’08. Le perdant du jour, c’est
Tony Martin, les pentes étaient à nouveau trop rudes aujourd’hui pour lui, il perd près de 3 minutes et rétrograde à la 9° place. On est désolé pour
Tony, mais on ne va pas bouder notre plaisir,
Peter Velits est plus que jamais sur le point de réaliser un formidable exploit, remporter le tour de France !
Etape1. A. Schleck
2. Contador (SAX)
3. Gesink (RAB)
4. Rodriguez (MOV)
5. Van den Broek (OLO)
6. Nibali (LIQ)
7. Lagutin (VAC)
8. Basso (LIQ)
9.
P. Velits (HTC)
10. Mollema (RAB)
Général
15 :
Van Garderen (HTC) 11’39
Points : A. Davis (AST)
Montagne : Contador (SAX)
Jeunes :
Van Garderen (HTC)
Equipe :
HTC Classement par points :
1. Farrar (GRM) 295
3.
Cavendish (HTC) 275
TDF Etape 17Normalement, cette étape ne devrait pas faire trop de dégâts. Les cols sont loin de l’arrivée, ce serait partir dans une vraie galère que d’attaquer tôt, tout le final de l’étape est plat, et ne devrait pas poser de problème à un peloton pour revenir.
Les favoris ne se découvrent pas, mais les attaques de seconds couteaux ont été incessantes. Ca part dans tous les sens, il y a des coureurs éparpillés partout dans la première montée, mais personne de dangereux au général.
Dans le 2° col, Movistar puis Leopard durcissent vraiment la course, et
Peter Velits n’a plus que
Martin et Van Garderen à ses côtés, tous les autres sont irrémédiablement lâchés. Le rythme augment encore, et
Tony Martin craque ! Il faut qu’il s’arrache pour ne pas perdre trop de temps et espérer ainsi rester dans le top 10.
On arrive sur le plat,
Martin a deux minutes de retard, et il aura vraiment du mal à recoller. L’allure augmente encore dans le groupe des favoris, il ne reste plus que deux hommes à l’avant, Szmyd (LIQ) et Buts (LAM) qui font de la résistance. Mais leur échappée ne sera pas couronnée de succès, ça revient dans les 10 derniers kilomètres.
Peter Velits aimerait remporter au moins une étape avec le maillot jaune sur les épaules, il en a remporté une l’an dernier avec le maillot de champion du monde, il a une bonne pointe de vitesse… mais il est tout de même un peu entâmé, et ne pourra disputer le sprint dans de bonnes conditions. A la surprise générale, Nibali – qui se découvre des qualités de sprinter – l’emporte devant deux Movistar.
Tony Martin termine à 1’21, il reste dans le top 10.
La mauvaise nouvelle pour nous, c’est que
Renshaw est arrivé hors délai, on perd donc le poisson-pilote favori de
Cav juste avant les étapes de plaine de la fin de tour…
Etape1. Nibali (LIQ)
2. Intxausti (MOV)
3. Plaza (MOV)
4. Van den Broek (OLO)
5. Le Mével (GRM)
6. A. Schleck (LEO)
7. F. Schleck (LEO)
8. Roche (AG2R)
9. Contador (SAX)
10. Kreuziger (AST)
Général1.
P. Velits (HTC)
2. A. Schleck (LEO) 2’39
3. Kreuziger (AST) 3’44
4. Nibali (LIQ) 4’45
5. Contador (SAX) 6’03
6. Rodriguez (MOV) 6’14
7. Van den Broek (OLO) 6’15
8. Gesink (RAB) 7’39
9.
T. Martin (HTC) 9’05
10. Fuglsang (LEO) 9’19
15 :
Van Garderen (HTC) 11’39
Points : Farrar (GRM)
Montagne : Contador (SAX)
Jeunes :
Van Garderen (HTC)
Equipe :
HTC