« Je ne comprends pas trop ce qui se passe, je tombe un peu des nues… » Yoann Offredo parle à 2 000 à l’heure d’une voix haletante et fébrile. On entendrait presque son cœur battre. Le coureur de la FDJ est totalement « abasourdi » par la nouvelle tombée un peu plus tôt ce vendredi après-midi : l’UCI a prévenu la Fédération française de cyclisme (FFC) qu’il s’était rendu coupable de trois « no-shows », ces non-respects des règles de localisation liées à la lutte antidopage – exactement comme Grégory Baugé, c’est décidément à la mode – en 18 mois. Ce qui signifie qu’il risque fort une suspension…
La troisième fois, celle qui permet d’ouvrir la procédure, c’est une erreur de la FDJ. Elle a écrit une lettre à l’UCI, mais visiblement, ils n’ont rien voulu savoir…
« Il y a une procédure qui a été ouverte par l’UCI pour défaut de localisation, mais cela concerne seize coureurs du peloton international, précise aussitôt le Français, septième de Milan-Sanremo l’an dernier. J’étais au courant, parce que j’ai été coupable de deux négligences. Dont une le 31 décembre 2010 : j’étais à l’entraînement à Cannes et je n’avais pas internet, j’ai donc été coupable d’un retard en ne remplissant le logiciel que le lendemain, 1e janvier. Et la troisième fois, c’est-à-dire celui qui permet d’ouvrir la procédure, c’est une erreur de la FDJ. En juillet dernier, j’ai été inscrit au dernier moment à une course en Belgique (le Tour de Wallonie, ndlr) par mon équipe. Or, quand on est en compétition, c’est la FDJ qui s’occupe des règles de localisation. Là, ça n’a pas été fait et j’ai été coupable d’absence sur un contrôle à la maison alors que j’étais en course… Donc la FDJ a écrit une lettre à l’UCI pour leur dire que c’était une erreur de leur part, mais visiblement, ils n’ont rien voulu savoir… »
L’issue de cette procédure est très incertaine. On va déjà attendre de savoir quels sont les quinze autres coureurs coupables de défaut de localisation. Puis en tirer les conséquences : ce système, et le logiciel Adams qui va avec, sont-ils adaptés ? Puis viendra le temps du jugement disciplinaire. Entre Jeannie Longo ou Alex Rasmussen, blanchis, et Grégory Baugé, qui a pris un an, l’éventail des sanctions possibles est large… Il faudra être convainquant dans ses explications.
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