Lundi 29 Mars 2010, 4h30
Dominique, armé de son aK47 personnel mène ses hommes dans la cantine, les yeux encore fatigués par le réveil brutal. Avant de quitter son domicile, il a pris soin de conduire Marie et Yvonne à la cave. Romain Wuisse le suit de près, regardant son arme qu'il découvre visiblement, essayant de se remémorer les gestes qu'il faudra faire dans la bataille. Dominique ne semble pas effrayé, il a déjà vécu l'horreur du combat il y a quelques années, des hommes sont tombés sous ses balles, il voit encore l'image de ces morts, l'odeur de sang et de poudre qui se dégage et qui reste emprisonnée dans les narines, ces vies prises qui n'auraient pas hésité à prendre la sienne. Mais aujourd'hui, tout est différent, l'ennemi n'est pas vraiment humain, il est inquiétant. Dans le couloir, Dominique et ses hommes croisent Damien, Titouan et Justin, ce dernier est étonnamment déjà valide après avoir été roué de coups. Les deux jeunes hommes ont l'air préssés, Dominique se retourne et voit Molee Precht qui les attends au bout du couloir. Puis, ils passent à côté de Yann Le Gaec, qui essaye de consoler Daphnee, totalement livide. Dominique n'a pas peur lui, même si son ennemi n'est pas habituel, si l'on ne sait pas quand, ni comment celui ci va fondre sur le complexe. Pendant ce temps, Alexis Némo est agenouillé devant son lit, une dernière prière avant de se battre, Jerry compte ses cartouches et les partage avec Walter Proch et Tomasz Repinski, sa colocataire Maya Suarin l'observe avec bienveillance du coin de la porte de leur chambre. Arnaud Gagnon passe par la, son fusil mitrailleur sur l'épaule, une lampe torche à la ceinture, un casque militaire posé sur la tête, il fait une petite tape à l'épaule de Jerry avec un petit sourire cachant bien des peurs. Rieta Spinos avance derrière lui, ses deux pistolets prêts à servir.
Dominique approche de l'escalier menant à la cantine, il voit Mikos et Leonidas, deux des spartiates courir, armes à la main, un air excité d'une joie intense.
MIKOS : On va faire péter les plumes des angelots ! Yehaa !
LEONIDAS : Ce matin, on prend le petit déjeuner en enfer !
MIKOS : Bien dis frère ! Mais je ne partirai pas seul ...
Ce comportement désinvolte étonne, et choque même, d'autres habitants étant terrifiés par l'idée de se battre. Un autre aussi semble plutôt heureux de se battre, puisque Jocelyn Girault prépare son arme avec excitation. Dominique descend l'escalier et pénètre dans la cantine. Une équipe est déjà sur place, composée des frères Caccavelli, de Tony Battagliola, Carl Andersen, Jules Feray, Griselda Reyes, Liz Hatch, Will Steiger et sa colocataire Hilda Krugstein. Francky, la cigarette au bord des lèvres salue Dominique ...
FRANCKY : Prêt à dégommer du piaf ?
DOMINIQUE : Plus que jamais ...
FRANCKY : De l'exercice ne peut pas faire de mal ...
DOMINIQUE : Drôle de façon de voir les choses.
FRANCKY : Fais toi pas de bile fellas ... On a une véritable armée ici !
HILDA : D'ailleurs vous n'avez pas l'impression que le Général avait prévu ça ...
TONY : C'est ce que je pense. Je suis sûr qu'il ne nous dit pas tout ...
LIZ : Je pense qu'il n'est pas le seul ...
Le silence se fait, l'intervention de Liz a jeté un froid. Soudain, la lumière faibli, puis se coupe totalement.
FRANCKY : Oh oh ... Voilà le père noël sur son traîneau ...
DOMINIQUE : On se tiens prêts ...
Soudain, le ciel s'éclaire d'une lumière bleuté, puis des centaines de points brillants descendent vers la Terre. Puis dans la cantine, des éclairs bleus se forment, suivis de l'arrivée des Anges ...
FRANCKY : Feu à volonté !
Les hommes de Dominique et de Francky font un véritable carnage, des feux d'artifices de sang lumineux éclairent l'atmosphère dans un ballet mortel.
Pendant ce temps, à l'étage, Arnaud et Rieta se retrouvent en prise avec des anges apparaissant tout autour d'eux, Arnaud tire, mais bien vite il est attrapé par un ange qui essaye de le mordre au visage. Rieta se précipite vers la scène et sauve son camarade de chambre en logeant à nouveau deux balles dans la tête de l'être de lumière. Arnaud se retrouve recouvert de sang, cette substance est glaciale, et donne des frissons au québécois, qui reprend aussitôt le combat.
Les balles se font entendre dans tout le complexe, les hommes et les anges tombent les uns après les autres, les cris transpercent la nuit ...