TDF Etape 18 TourmaletSi ça peut rassurer les autres équipes, aucune chance pour nous de remporter cette étape.
Rogers sait qu’il ne pourra pas suivre Contador, A. Schleck, Rodriguez ou Sanchez dans les pentes les plus dures du tourmalet. Son seul objectif est de perdre le moins de temps possible sur cette dernière étape de montagne, apothéose de ce Tour avec le redouté et redoutable col du Tourmalet pour finir.
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Martin se réserve pour le dernier chrono.
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Monfort se remet de ses efforts après sa belle victoire d'avant-hier.
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Sivtsov aidera
Rogers dans les cols.
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Grabsch,
Eisel et
Saramotins doivent garder des forces pour
Cavendish et les deux dernières étapes de plaine.
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Cavendish doit terminer dans les délais.
Au sommet du Soulor, avant le Tourmalet, un groupe de 9 coureurs est toujours en tête, avec plus de 5 minutes d’avance. Parmi eux, Valjavec, Fedrigo, Voss, Kolobnev, El Farès, Martens. Derrière, un peloton de 68 coureurs, emené par les Astana. Les Euskaltel et Liquigas viennent leur prêter main forte, sans doute croient-ils en la victoire d’étape pour Basso ou Sanchez…
Le gruppetto, avec évidemment
Cavendish, est déjà pointé à plus de 9 minutes.
Dans les premiers lacets du Tourmalet, Kreuziger et Anton, en équipiers de luxe pour Basso et Sanchez, ramènent le peloton sur l’échappée.
A 13 km du sommet, ils ne sont plus qu’une trentaine, et
Rogers est déjà dans le dur.
10 hommes se détachent : les frères Schleck, Contador, Rodriguez, Sanchez, Basso, Nibali, Sastre, Gesink (qui a retrouvé un second souffle) et le surprenant Arroyo.
Rogers est derrière, dans un groupe d’une quinzaine de coureurs, il s’accroche comme il peut. L’écart entre le groupe 1 et le groupe 2 est de 40 secondes. Il dépasse la minute à 10 km du sommet.
Comme on le craignait,
Rogers est lâché ! Il a 1’40 de retard sur le groupe de tête de 10 coureurs, et 40 secondes sur un groupe de 9, avec plusieurs de ses concurrents directs pour rentrer dans les 10. Ca s’annonce mal. Il est pour l’instant le grand perdant du jour parmi les 15 premiers du général.
Rogers lâché
En tête, ils ne sont plus que 3 : Contador, Sanchez et Basso. Ce qui donne raison aux Liquigas et Euskaltel qui ont pas mal roulé aujourd'hui, leurs leaders sont en bonne condition, et peuvent jouer la victoire d’étape.
Andy Schleck paye ses efforts de la veille, il s’est fait décrocher par les 3, mais limite les dégâts.
Contador, Sanchez et Basso sont les 3 hommes forts de ce tour. Les 3 premiers du général, mais c’est dans l’ordre inverse du podium qu’ils franchiront la ligne. Basso remporte l’étape devant Sanchez et Contador.

Andy Schleck franchit la ligne avec 29’’ de retard. Gesink et Rodriguez avec 51’’.
Malheureusement,
Rogers termine loin, il est 20° à 3’26 et perd peut-être toute chance de faire un top 10.
Rogers se bat pour perdre le moins de temps possible, mais les pentes du Tourmalet étaient trop raides pour lui.
Etape : 1. Basso (LIQ)
2. S. Sanchez (EUS)
3. Contador (AST)
4. A. Schleck (SAX) 29’’
5. Gesink (RAB) 51’’
6. Rodriguez (KAT)
7. Sastre (CTT)
8. F. Schleck (SAX)
9. Arroyo (GCE) 1’32
10. Nibali (LIQ)
Général :1. Contador (AST)
2. S. Sanchez (EUS) 22’’
3. Basso (LIQ) 26’’
4. Rodriguez (KAT) 1’55
5. Arroyo (GCE) 3’06
6. A. Schleck (SAX) 3’59
7. F. Schleck (SAX) 4’08
8. Sastre (CTT) 4’09
9. Evans (BMC) 4’40
10. Wiggins (SKY) 5’02
11. Hesjedal (GRM) 5’21
12.
Rogers (HTC) 6’11
13. Peraud (OPL) 6’30
14. Nibali (LIQ) 9’09
15. Armstrong (RSH) 10’11
Rogers est donc 12°. On compte sur lui pour faire un bon chrono, le problème, c’est que ceux qui sont juste devant lui au général sont aussi de très bons rouleurs. Reprendre 50 secondes à Hesjedal et 1’10 à Wiggins ou 1’20 à Evans va être très compliqué. A moins qu’il prenne 2’02 à Sastre, mais ça sera vraiment difficile.
Un malheur n’arrivant jamais seul,
Saramotins est éliminé, il est arrivé hors délais. Nous ne sommes plus que 7 pour finir ce tour et aider
Cavendish à remporter deux victoires d’étapes.
24 autres coureurs sont arrivés hors délais et sont éliminés du tour, dont plusieurs sprinters : Farrar, Bennati, Petacchi, McEwen, Bos.
Cavendish arrive littéralement exténué. Il a dû lutter pour arriver dans les délais et ne pas se faire éjecter avec les autres sprinters. Un jour difficile pour lui et toute l’équipe :
Rogers est le perdant du jour, il risque de devoir dire adieu à ses espoirs d’un top 10,
Saramotins est éliminé,
Cavendish est complètement crevé à l’arrivée… On m’annonce que le président Sarkozy, « passionné de vélo » et présent sur cette étape, aimerait faire une photo avec
Cavendish. Je me dis que c’est parce que
Cav’ est sans doute un des grands champions sportifs actuels qui ne fait pas deux têtes de plus que lui… je transmets à
Markqui me répond « Il est peut-être passionné de vélo, mais moi, je ne suis pas passionné de politique. De toute façon, là, je suis mort, je file prendre une douche et me faire masser. Alors s’il veut me rejoindre et se retrouver sur une photo avec moi à poil à côté de lui, pourquoi pas, mais c’est tout ce qu’il pourra avoir… »