06 Juil 2011, 00:46
Je ne saisis pas la contradiction entre affirmer que 410 correspond à une limite maximale à tout point de vue (sur une hypothèse de départ précise) et le fait que certains facteurs peuvent minorer la puissance réelle. J'aimerais bien qu'on m'explique un peu mieux car j'ai du mal à comprendre le fil directeur du post.
En passant, ce sont des équations de mécanique assez banales que l'on peut facilement corriger avec des coefficients tenant compte des divers phénomènes pour rester dans des proportions acceptables. Frédéric Portoleau est ingénieur, ses calculs, relayés par Vayer dans l'article et auparavant dans Cyclismag sont loins d'être faits dans le vide. En 2010, il avait même confronté ses résultats au SRM de CA Sörensen, pour une erreur inférieure à 5%, que l'on peut considérer comme acceptable.
Le plus gros manque, j'aurais tendance à dire que c'est l'effet peloton et non le reste cité. Quand on roule à l'abri des roues, on rencontre une résistance à l'air plus faible. Il faut donc développer une puissance inférieure pour maintenir la même vitesse qu'un homme seul. C'est l'un des rares facteurs qui puisse majorer la puissance avec la méthode de calcul conçue pour un homme seul. Il y a aussi le vent de dos qui fait diminuer artificiellement la résistance à l'air, bien qu'il soit plus facile à intégrer (il suffit de le soustraire à la vitesse). De côté, le vent est perpendiculaire au déplacement, c'est une force qui ne travaille pas, même s'il sollicite l'organisme pour rester en ligne droite.
De toute façon, tous les facteurs de la liste ne feront que minimiser la performance, ce qui en soit n'est pas problématique pour la conclusion finale. Si le chiffre fourni est inférieur à sa valeur réelle, alors on peut se dire avec certitude que lorsqu'on dépasse, même un minimum, on dépasse réellement. Ma seule réserve, je la pose sur la validité exacte de la limite. Un bon scientifique dira qu'un résultat n'est valable que suivant un protocole. Il n'y a pas besoin d'être un grand spécialiste pour constater qu'il est plus facile d'avaler une montée type Verbier (courte après une bonne dose de plat) que monter à L'Alpe d'Huez après la Croix de Fer et le Galibier (à la base, la réelle vérité de la limite). Les chiffres le prouvent d'ailleurs si on s'y attarde un peu. A ce moment-là, il devient simple de concevoir qu'il est idiot de se fier au simple chiffre "410" sans surveiller les hypothèses de départ et que cette limite peut tout à fait être supérieure lors d'efforts différents.